Plusieurs candidats au poste de président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) classent le plein emploi des jeunes médecins parmi leurs objectifs. C’est le cas de Théodat Manga qui propose d’orienter les médecins sans emploi vers la médecine libérale en leur délivrant des autorisations d’installation en clientèle privée.
« L’époque où l’État recrutait tous les médecins sortis des facultés de médecine est définitivement révolue », fait savoir cet ophtalmologue, qui a déjà proposé un plan d’action pour diriger l’ONMC pendant les trois prochaines années.
Olga Yvonne Bassong, l’un des sept candidats à la présidence de l’ONMC, fait une proposition similaire. Elle propose d’accompagner les jeunes médecins dans les initiatives entrepreneuriales. Tout comme elle souhaite mener un plaidoyer pour offrir plus de places à ces médecins dans le secteur public.
Les quotas de recrutement à la fonction publique sont actuellement très limités au vu du nombre de diplômés. En 2022 par exemple, le gouvernement a ouvert 50 places pour près de 300 diplômés sortis des facultés de médecine. Et pourtant, le ministère de la Santé publique (Minsante) reconnait que le déficit de médecins dans les hôpitaux publics est énorme. Environ 6 000 postes sont à pourvoir, selon les chiffres officiels.
Cette semaine, alors qu’il était face aux députés jeunes du réseau des parlementaires « Espérance jeunesse » à l’Assemblée nationale, le ministre de la Fonction publique Joseph Lé a évoqué des contraintes : « le processus par lequel l’État procède au recrutement des agents publics est bien encadré par des facteurs prudentiels très contraignants et peu favorables au recrutement à grande échelle », rapporte le site L’Urgentiste.
Michel Ange Nga
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