Le directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), Blaise Moussa, a rencontré, ce lundi 13 mars à Yaoundé, le haut-commissaire adjoint de Grande-Bretagne au Cameroun, Nigel Holmes, à l’effet de le rassurer sur l’approvisionnement en eau potable. Il s’est notamment entretenu avec le diplomate britannique sur les mesures prises « en urgence » pour desservir les usagers du service public de l’eau potable, notamment à travers le Projet d’alimentation en eau de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys), rapporte Camwater dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Le patron de l’entreprise publique chargée de la production et de la distribution de l’eau potable assure avoir « engagé l’ensemble de ses collaborateurs à mettre tout en œuvre pour mieux desservir en eau potable l’ensemble des représentations diplomatiques au Cameroun ». Cette rencontre fait suite au tweet de Nigel Holmes qui déplorait, le 5 mars dernier, le manque d’eau potable dans son quartier depuis « plus de dix jours ». Il s’agit de Bastos, quartier chic du 1er arrondissement de Yaoundé et siège de la plupart des représentations diplomatiques accréditées au Cameroun. Une « situation rapidement dissipée au regard des efforts du gouvernement et du labeur de Camwater », affirme l’entreprise. Des camions-citernes avaient notamment été dépêchés à Bastos pour assurer le ravitaillement en eau potable de ce quartier.
Selon le communiqué de la Camwater, Nigel Holmes a remercié Blaise Moussa « pour les diligences et sa volonté affichée de tirer profit de l’expérience et de l’expertise de son pays dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Cameroun ». Les coupures d’eau sont récurrentes à Yaoundé. La Camwater explique généralement ces pénuries par des dysfonctionnements structurels, la démographie galopante de la ville, l’étiage sévère, les casses, fuites et vols de réseaux causés par des malfrats ou les coupures d’électricité.
Aujourd’hui, le gouvernement mise notamment sur le Paepys pour améliorer la desserte en eau potable dans la ville. Ce projet, dont la fin des travaux est « projetée » pour le mois d’avril prochain, vise une production journalière supplémentaire de 300 000 m3/j, extensible à 400 000 m3/j. Selon les autorités, il permettra, à terme, de combler le déficit d’alimentation en eau potable de la capitale, dont la demande est estimée à 315 000 m3 par jour.
P.N.N
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