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Lutte contre la corruption : avec les cliniques anti-corruption, la Conac tente de pallier son absence dans les régions

Lutte contre la corruption : avec les cliniques anti-corruption, la Conac tente de pallier son absence dans les régions

Paru le lundi, 17 avril 2023 11:17

La Commission nationale anti-corruption (Conac) organise, à partir de ce 17 avril dans la ville de Bafoussam, une activité de proximité baptisée « clinique anti-corruption ». Pour la Conac, ce concept est l’occasion de mieux se rapprocher des populations. « On donne à la population la possibilité de nous saisir in situ », explique à la presse Dieudonné Massi Gams (photo), le président de la Conac.

Jusqu’au 21 avril prochain, la clinique anti-corruption de la Conac va s’occuper à enregistrer les dénonciations et à mener des interventions sur le terrain. Si le besoin se présente, cette clinique peut aussi saisir les administrations concernées par les dénonciations et même aller jusqu’à la mise à la disposition de la Justice des personnes prises en flagrant délit de corruption. Pour s’acquitter de cette mission, les équipes opérationnelles de la Conac vont séjourner dans la ville de Bafoussam, région de l’Ouest, toute cette semaine.

« Il faut que la population comprenne que la Conac n’est pas loin. Et qu’elle ne doit plus hésiter de dénoncer. Quand la dénonciation est donnée in situ, on va s’en occuper en donnant des résultats immédiatement », a fait savoir Dieudonné Massi Gams à nos confrères de la CRTV.

Il a ajouté que l’implémentation des cliniques anti-corruption est la réponse de la Conac à un « S.O.S qui vient de toutes les régions ». Faute de disposer des démembrements dans les régions, la Conac a choisi de lancer ce concept. Qui a été expérimenté, pour la première fois, dans la ville de Douala en décembre 2022. C’était à l’occasion de la célébration de la 20e édition de la Journée internationale de lutte contre la corruption.

Cette première expérience a donné des résultats encourageants. En cinq jours, plus de 300 dénonciations ont été enregistrées. Parmi ces dénonciations, les 147 qui concernaient la ville de Douala ont été diligentées. Pour certaines, la Conac a saisi la justice. Pour d’autres, c’est les administrations concernées qui ont été saisies pour des actions et des mesures appropriées. Pour terminer, il y a des dossiers qui ont été abandonnés pour des dénonciations infondées.

Dieudonné Massi Gams et ses collaborateurs espèrent bien que les populations de Bafoussam vont profiter de la présence de cette clinique anti-corruption dans leur ville, comme à Douala en fin d’année dernière. Le président de la Conac annonce même déjà que ce projet itinérant va aussi être implémenté dans d’autres villes du pays.

Michel Ange Nga  

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Dernière modification le lundi, 17 avril 2023 11:19

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