Le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana, a annoncé l’entame cette fin du mois d’avril en cours d’un vaste chantier de construction de canalisations et de curage des drains afin de réduire les risques d’inondations dans la capitale. Il a fait cette annonce à l’issue d’une réunion interministérielle présidée la semaine dernière par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, à l’effet de mener des actions urgentes pour résoudre le problème des inondations à Yaoundé. Ces travaux, a précisé le magistrat municipal, s’inscrivent dans le cadre du Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de la ville de Yaoundé (Pcady).
Au niveau de l’avenue Kennedy que traverse la rivière Djoungolo, il est prévu en amont d’aménager un lac qui va retenir les eaux pendant les pluies. Il est également question « de faire un canal enterré à la suite du lac pour drainer ces eaux qui iront jusqu’au Mfoundi et non plus au niveau d’Ekozoa au Boulevard du 20 mai », a déclaré, jeudi à la télévision nationale, Gérard Essi Ntoumba, le coordonnateur de la deuxième phase du Projet d’assainissement de la ville de Yaoundé (Pady), le prédécesseur du Pcady.
Des travaux sont également prévus au lieu-dit Voirie municipale que traverse la rivière Mingoa. Cet endroit est sujet à des inondations à la moindre averse. Ici, « il s’agit de reconstruire le dalot - un ouvrage de drainage qui passe sous la voie - et l’implanter de manière à ce qu’il soit en biais, mais non pas que les eaux arrivent de manière perpendiculaire comme c’est le cas maintenant », poursuit Gérard Essi Ntoumba. La « reconstruction » de cet ouvrage devrait permettre que la route soit surélevée et que les eaux se déversent sur le canal du Mfoundi de façon oblique, selon les explications de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY).
Les inondations sont fréquentes à Yaoundé et entraînent parfois des décès. L’avenue Kennedy et le marché de Mfoundi ont été gravement touchés par des inondations en 2018 et 2019, à la suite de pluies exceptionnelles et des canaux obstrués, encombrés de déchets plastiques notamment. Les pouvoirs publics pointent généralement un doigt accusateur sur l’incivisme des populations qui serait, selon eux, la cause de la « récurrence du phénomène des inondations » dans la ville. Le Pcady vise à améliorer la gestion des eaux pluviales et l’hygiène et assurer l’intégration harmonieuse des infrastructures, à travers notamment la construction de nouveaux ouvrages.
Patricia Ngo Ngouem
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