Le Programme alimentaire mondial (PAM) annonce une réduction « significative » des rations alimentaires des réfugiés sur le territoire camerounais. Pour cet organisme d’aide alimentaire de l’Organisation des Nations unies (ONU), ce rationnement concerne en réalité plusieurs autres pays du continent.
C’est le cas du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et au Niger, où les réfugiés ont aussi vu leur ration réduire de manière significative comme au Cameroun. Le PAM prévoit aussi des perturbations en Angola, au Malawi, au Mozambique, au Congo, en Tanzanie et au Zimbabwe. En Afrique de l’Est par contre, les rations ont été réduites de 50 %.
« Nous sommes contraints de prendre la décision déchirante de réduire les rations alimentaires pour les réfugiés qui dépendent de nous pour leur survie », a déclaré David Beasley, le directeur exécutif du PAM.
Le PAM a expliqué que les ressources disponibles actuellement ne peuvent pas suivre la demande croissante de nourriture destinée aux réfugiés. Ce qui impose un rationnement de l’aide. Il compte, entre autres, sur la générosité de ses donateurs pour pallier à la situation.
Sauf que la guerre en Ukraine aggrave le problème, selon l’organisme de l’ONU. Le PAM soutient que « la nourriture piégée dans les ports de la mer noire menace l’approvisionnement mondial dont les besoins sont élevés ».
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a d’ailleurs estimé que cette guerre pourrait « faire basculer des dizaines de millions de personnes dans l’insécurité alimentaire ».
Michel Ange Nga
Lire aussi :