Une nouvelle campagne de vaccination contre le choléra débute ce mercredi 22 février pour circonscrire la propagation de la maladie. Celle-ci est organisée dans les régions du Centre, de l’Extrême-Nord et du Littoral où l’épidémie est encore active, selon les autorités sanitaires. La campagne court jusqu’au 26 février prochain et cible les personnes à partir d’un an, y compris les femmes enceintes et allaitantes. Celle-ci intervient après la notification, depuis le début de l’année en cours, d'au moins six nouveaux cas de choléra notamment dans la région du Littoral.
Le Cameroun est aux prises avec le choléra depuis le 21 octobre 2021. Selon les données officielles actualisées au 24 janvier, 303 personnes en sont mortes, et 15 157 cas ont été notifiés. Le 9 février dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté sur « l’augmentation exponentielle » du nombre de cas de choléra en Afrique, dont au Cameroun. « Selon les estimations, 26 000 cas et 660 décès avaient été notifiés au 29 janvier 2023 dans 10 pays africains affectés par des épidémies depuis le début de l’année. En 2022, environ 80 000 cas et 1 863 décès avaient été enregistrés dans 15 pays touchés par le choléra. Si la tendance actuelle à la hausse rapide se poursuit, le nombre de cas pourrait dépasser celui enregistré en 2021, qui était la pire année pour le choléra en Afrique en près d’une décennie », indique l’OMS dans un communiqué publié sur le site Internet de l’ONU.
L’agence onusienne explique que les épidémies de choléra sur le continent surviennent dans un contexte marqué non seulement par des phénomènes climatiques extrêmes, des conflits, des épidémies d’autres maladies telles que la poliomyélite causée par le poliovirus sauvage, mais aussi par des ressources financières limitées et un personnel de santé sous pression du fait de la riposte à la pandémie de Covid-19. « Il est essentiel que les pays africains amplifient leur préparation pour détecter rapidement les cas et mettre en place une riposte complète et rapide », recommande l’OMS.
En vue de riposter « énergiquement » contre l’épidémie de choléra en cours dans le pays, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, affirme que le système de gestion de l’incident a été activé au niveau central et dans les régions en épidémie pour assurer la coordination des mesures prises et de la vaccination réactive. Les pouvoirs publics appellent régulièrement les populations à respecter les mesures d’hygiène (lavage systématique des mains et des aliments à l’eau potable, traitement des eaux usées, construction de latrines, etc.) pour prévenir la maladie.
P.N.N
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