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L’insécurité bloque une trentaine de projets routiers dans le Nord-Ouest et l’Extrême-Nord

L’insécurité bloque une trentaine de projets routiers dans le Nord-Ouest et l’Extrême-Nord

Paru le jeudi, 24 juin 2021 15:43

Dans une interview au quotidien gouvernemental, édition du 22 juin, le ministre des Travaux publics (Mintp) a indiqué que 25 projets routiers sont à l’arrêt dans la région du Nord-Ouest en proie à une crise sécuritaire. « Les entreprises ne peuvent pas se mobiliser sans les conditions de sécurité garanties alors qu’elles ont reçu des allocations budgétaires depuis 2017 », justifie Emmanuel Nganou Djoumessi.

Dans cette liste, figurent des projets emblématiques comme la construction de la Ring Road ou de l’axe Babadjou-Bamenda. D’un linéaire d’environ 365 km, la Ring Road forme la boucle Bamenda-Bambui-Ndop-Babessi-Kumbo-Nkambe-Misaje-Nyos-Wum-Bafut-Bamenda. Elle comprend plusieurs raccordements à la frontière nigériane, notamment à partir de Misaje. La route Babadjou-Bamenda relie la région francophone de l’Ouest à celle anglophone du Nord-Ouest.

Afin de conduire le dernier projet à son terme, le gouvernement mise désormais sur la sensibilisation des populations. Il y a quelques semaines, le Mintp a rencontré des autorités municipales, des leaders d’associations et religieux pour les amener à montrer l’intérêt de cette route aux populations. Surtout que ses travaux intègrent la réhabilitation de 50 km de routes pour désenclaver les bassins de production.

Financement clôturé

Si le Nord-Ouest paie le plus lourd tribut à l’insécurité avec 25 projets routiers en veilleuse, dans la région de l’Extrême-Nord, la construction de la route Mora-Dabanga-Kousseri, longue de 205 km, piétine depuis bientôt 10 ans à cause de l’activité de la secte terroriste Boko Haram.

Celle-ci a par exemple enlevé une dizaine d’ouvriers chinois déployés sur ce chantier en 2014. Après le départ de l’entreprise chinoise, le gouvernement pense surmonter le problème de l’insécurité en confiant les travaux au Génie militaire en 2018. Sauf que, note le Mintp, « le génie militaire a certes le savoir-faire, mais il faut des équipements précis pour reconstruire une route comme celle-là, qui plus est un corridor ».

Conséquence, le financement de la Banque mondiale dédié à la route Mora-Dabanga-Kousseri, mobilisé dans le cadre du Projet de facilitation du transport et du transit en zone Cemac, a été clôturé le 30 juin 2020. Du coup, le gouvernement doit chercher des financements ailleurs pour la réalisation de ce projet névralgique pour les échanges entre le Cameroun et le Tchad.

Dominique Mbassi

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Dernière modification le jeudi, 24 juin 2021 15:44

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