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Grève dans les universités d’Etat : le ministre Fame Ndongo peine à convaincre les syndicats

Grève dans les universités d’Etat : le ministre Fame Ndongo peine à convaincre les syndicats

Paru le jeudi, 28 janvier 2021 17:01

A travers une note d’information datée du 27 janvier 2021 relative au climat social qui prévaut dans les 8 universités d’Etat, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo(photo), apprend à l’opinion que les personnels d’appui de ces institutions bénéficient d’une nouvelle grille salariale applicable depuis le 1er janvier.

Cette nouvelle grille, fruit d’un consensus entre le gouvernement, les universités et le Syndicat national des personnels d’appui des universités d’Etat du Cameroun (Synapauc), induit une revalorisation de la rémunération des concernés, en sus de la « substantielle plus-value professionnelle et pécuniaire » accordée par le président de la République en 2011.

Dans le même temps, fait savoir la note, l’Etat octroie aux enseignants une allocation annuelle de 10,5 milliards FCFA - depuis 8 ans - comme soutien à la modernisation de la recherche. Soit plus d’un million FCFA pour un professeur titulaire, 860 000 FCFA pour un maître de conférences, 680 000 FCFA pour un chargé de cours et 385 000 FCFA perçus trimestriellement par chacun des 6200 enseignants du public.

Et le Minesup assure qu’en ce qui concerne le 4e trimestre 2020, les paiements ont commencé le 22 janvier 2021 pour les enseignants qui touchent à la caisse et le 25 janvier pour les virements bancaires. Ce que corrobore le secrétaire à l’organisation du Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) : « Certains collègues nous ont dit qu’ils ont reçu des virements. Nous avons commencé le pointage », renseigne-t-il.

Enseignants insatisfaits

Pourtant, le Bureau exécutif du Synes maintient jusqu’au 30 janvier le mot d’ordre de grève observé depuis le 25 janvier pour revendiquer le paiement de la 4e tranche de la prime de modernisation et de recherche pour le compte de l’année 2020. « La grève s’arrêtera lorsque tous les enseignants du supérieur seront payés », persiste le syndicaliste.

Une exigence que d’aucuns au Minesup assimilent à de la surenchère. Dans ce département ministériel, l’on explique que cette allocation, versée sans obligation de résultat, est très souvent utilisée à d’autres fins. Les enseignants perçoivent en effet, hors salaires, des primes et gratifications au titre de leurs prestations académiques et heuristiques : encadrement des étudiants, conduite des thèses et participation aux soutenances, etc. « Les dépenses relatives à ces prestations additionnelles et classiques sont régulièrement payées, au prorata des disponibilités financières de leurs institutions universitaires respectives », rappelle le Minesup.

Mais pour le secrétaire général du Bureau national du Synes, Blaise E. Mtopi Fotso, il y a également lieu de déplorer « la dégradation générale des conditions de travail sur les campus des huit universités d’Etat ». Un tableau assombri, d’après Jean-Paul Mbia, chef de la cellule de communication du Minesup, qui tient à rappeler le ministre travaille à « améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants-chercheurs ».

Dominique Mbassi

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