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L’ONU note une augmentation des incursions de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun

L’ONU note une augmentation des incursions de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun

Paru le mardi, 06 avril 2021 16:56

Deux départements de la région de l’Extrême-Nord enregistrent un accroissement du nombre d’attaques attribuées aux combattants du groupe terroriste Boko Haram au mois de février 2021. Il s’agit du Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga. Ici, les arrondissements les plus touchés sont ceux de Mora, Kolofata et du Mayo-Moskota. Ce constat est du Bureau des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (Ocha), dans son rapport de février sur la situation dans la région de l’Extrême-Nord. L’ONU relève que la « situation sécuritaire de la région demeure précaire et volatile » principalement dans ces départements.

Cependant, l’ONU rapporte que « selon les forces de sécurité (FDS), le nombre d’incursions au niveau des frontières a baissé grâce aux opérations militaires menées au Nigéria et au redéploiement des forces militaires dans la zone frontalière camerounaise ». Ce qu’a confirmé le ministre de la Défense, le 1er avril dernier devant les députés à l’Assemblée nationale. Questionné sur la « guerre oubliée contre Boko Haram », le membre du gouvernement a expliqué : « la guerre n’est pas terminée, c’est pour cela que tous les dispositifs de l’armée camerounaise restent en place et continuent de veiller ».  

Le ministre Joseph Beti Assomo affiché d’ailleurs son optimisme : « la région de l’Extrême Nord reprend vie. L’activité économique reprend son cours depuis deux ou trois ans ». Et prenant à témoin son collègue des Finances, le ministre de la Défense se risque à ajouter qu’« il y a comme une remontée des recettes fiscales et douanières ». Pour autant, « la menace est encore là. Il faut mener ce combat jusqu’au bout. Combien de temps cela prendra encore, nous ne saurions le dire de manière précise ».  

De leur côté, les Nations unies révèlent que « 525 incidents de protection ont été documentés et analysés en février, une légère augmentation par rapport à janvier 2021 où 523 incidents ont été rapportés ». Le rapport ajoute que « le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations-Unies (UNDSS) a enregistré 42 incidents de sécurité en hausse par rapport à janvier, principalement liés au conflit armé et attaques des groupes armés non étatiques (GANE) dont Logone et Chari 11, Mayo Tsanaga 16 et Mayo Sava 15 ».

En tout état de cause, des attaques sont enregistrées quasi quotidiennement dans cette partie du pays. C’est le cas de celle de Dabanga où l’armée a perdu un soldat dans l’attaque d’un camp militaire dans la nuit du 28 au 29 mars. La riposte qui s’en est suivie a permis de neutraliser plusieurs assaillants et un important stock de matériel de guerre. Trois civils ont également été tués au cours de cette attaque.

L.A.

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