Le bilan climatique de l’année 2020 au Cameroun a comme principale singularité la recrudescence des cas de méningite. Ce document élaboré par l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) révèle que les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est ont particulièrement été concernées par cette épidémie avec 514 cas enregistrés, pour 64 décès.
Pour expliquer cette résurgence, les experts de l’Onacc font savoir que l’année 2020 a été l’une des plus chaudes au Cameroun, comme 2016 et 2019. Le thermomètre a souvent atteint les 370 C dans la partie septentrionale du pays, voire à l’Est. Des pics de température qui contrastaient avec des pluies diluviennes sur l’étendue du territoire.
Cette conclusion n’est pas seulement celle de l’Onacc. C’est aussi celle des scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour qui l’année 2020 a décroché « le titre d’année la plus chaude jamais enregistrée par les climatologues depuis le début du siècle » en flirtant avec des pics de température de 450C par endroit.
« 80 % des océans ont subi une vague de chaleur en 2020, les feux de forêt ont ravagé de vastes zones en Australie, en Sibérie, sur la côte ouest des États‑Unis et en Amérique du Sud, les canicules ont accablé de nombreux territoires et la liste des dégradations ne cesse de s’allonger », a pour sa part conclu l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Michel Ange Nga
Lire aussi:
Risque d’épidémie de méningite dans les régions septentrionales du Cameroun
Santé : l’Onacc craint une multiplication des cas de choléras au Cameroun
