La population de Belita, village du département de la Kadey, situé à la frontière avec la République centrafricaine, continuait de chercher les corps des mineurs disparus jeudi soir dans un éboulement de terre.
Selon des sources villageoises, relayées par Forêts et Développement rural (Foder), sept personnes ont été englouties dans ce nouveau chantier aurifère ouvert à Belita. Il s’agirait de trois hommes et deux femmes, qui portaient chacune un bébé sur le dos. Mais sur sa page Facebook, le quotidien gouvernemental Cameroon tribune fait savoir que les corps de cinq mineurs ont été retrouvés et huit autres ont pu être sauvés.
Ce n’est pas la première fois qu’on enregistre un drame pareil dans les villages aurifères de la région de l’Est. En mai 2021, l’effondrement de deux mines à Kambele, dans l’arrondissement de Batouri, a fait plusieurs dizaines de morts, dont des enfants.
Entre 2013 et avril 2021, Foder a recensé au total 157 décès sur les sites miniers du Cameroun. Parmi ces morts, 25% sont dus aux noyades et éboulements de terrain causés par des trous à ciel ouvert laissés par des exploitants. Sur les 100 morts dont les âges sont connus, 38 ont entre 0 et 20 ans.
Michel Ange Nga
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