Alors que la tension reste encore vive entre Arabes Choas (éleveurs) et Mouzgoums (pêcheurs) dans la région de l’Extrême-Nord après les heurts sanglants de la semaine dernière, les autorités locales annoncent un train de mesures pour tenter de contenir les affrontements qui opposent ces deux communautés. Au rang de celles-ci : la mise en place d’un comité de gestion de crise composé de 20 membres (soit 10 membres de chaque communauté), dont la mission est « d’engager un dialogue franc et sincère entre Arabes Choas et Mosgoums ».

Mais également l’interdiction de circulation des motocyclettes dans le département du Logone-et-Chari « entre 18h et 6h du matin », ainsi que le déploiement d’une unité de gendarmerie dans chaque village, rapporte la radio publique. Ces mesures ont été prises à l’issue de la « mission d’apaisement » menée samedi 14 août par le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, auprès des deux parties pour tenter de trouver une solution durable à ce conflit communautaire.

Le 12 août, le préfet du Logone-et-Chari, Jean Lazare Ndongo Ndongo, a interdit les rassemblements de plus de 10 personnes dans les arrondissements de Kousseri et du Logone-Birni « jusqu’à nouvel ordre ». Depuis le 11 août, des affrontements entre éleveurs et pêcheurs dans l’arrondissement du Logone-Birni, non loin de la frontière tchadienne, ont fait au moins 12 morts et 48 blessés, selon un bilan communiqué jeudi par le préfet. Plus de 10 000 personnes fuyant les violences ont trouvé refuge au Tchad voisin, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad. 

P.N.N

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