Après l’opération « craie morte » dans les établissements secondaires publics, suspendue le 28 mars dernier après plus de cinq semaines de grève, le collectif On a trop supporté (OTS) et d’autres regroupements du même genre appellent maintenant les enseignants à boycotter les examens officiels de cette année. Les initiateurs de ce « combat » se sont empressés de donner les consignes de cette nouvelle grève.
« Dès le 17 mai 2022 jusqu’au départ en congé annuel, sauf réaction prompte et adéquate de la part du gouvernement, tous les enseignants sont appelés à ne participer à aucune réunion préparatoire aux examens, à ne participer à aucune des différentes phases de vacations des examens officiels de la session 2022 des deux sous-systèmes éducatifs francophone et anglophone », fait savoir le collectifs OTS dans un communiqué cosigné par ses partenaires ce 18 mai 2022.
Ces consignes indiquent que ce boycott est actif depuis cette semaine. Il est censé aboutir à la restitution des « droits bafoués » des enseignants. Un message envoyé au gouvernement que le collectif OTS accuse de vouloir flouer, une fois encore, la corporation des enseignants.
Des accusations que le gouvernement rejette. Depuis la fin de l’opération « craie morte », les ministres maintiennent que le gouvernement poursuit la mise en œuvre des instructions prises par le président Paul Biya pour stopper la grève au mois de mars. Le 17 mai dernier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, a même convié les syndicats des enseignants ayant une existence légale pour faire le point sur la mise en œuvre de ces instructions.
« Il ressort de cette concertation que les mesures prescrites par le chef de l’État ont été scrupuleusement suivies d’effet pour le compte des enseignants », peut-on lire dans le communiqué final de cette réunion.
Pour les représentants du collectif OTS, qui ne participaient pas à cette réunion, il n’en est rien parce que les mesures actuelles sont insuffisantes par rapport à la quantité des demandes. Surtout que la relecture et l’application du statut spécial, la plus importante des demandes, est un chantier qui est pour l’instant resté en friche. « Le gouvernement essaie de faire comprendre que tout va bien pour que les examens se passent bien », conclut Olen Jeudong de OTS.
Michel Ange Nga
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