À l’occasion de la Journée mondiale du réfugié célébrée hier, lundi 20 juin, le représentant pays du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Olivier Beer (photo), a appelé à un soutien accru envers les États comme le Cameroun qui accueillent les personnes réfugiées. « Il y a près d’un demi-million de réfugiés au Cameroun, plus de 89 millions de déplacés, de déracinés dans le monde. Ces chiffres n’arrêtent pas d’augmenter. C’est un peu un cri du cœur que nous lançons auprès de la communauté internationale pour qu’elle n’oublie pas de continuer à soutenir le Cameroun, qui est une terre d’hospitalité et qui a besoin de continuer à être soutenu », a-t-il déclaré à la télévision nationale.

Cet appel intervient alors que les États-Unis contribuent chaque année à hauteur de 50 milliards de FCFA (plus de 80 millions de dollars) pour aider les réfugiés vivant dans et hors des camps, ainsi que les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les communautés d’accueil dans les domaines des soins de la santé, de la nutrition, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, de l’éducation, ainsi que de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la protection, de la coordination humanitaire et des services aériens.

Cet appui se fait par l’intermédiaire du Bureau d’aide humanitaire (BHA), de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’État des États-Unis. « Plus précisément, cette assistance comprend une aide alimentaire en nature telle que du riz, des céréales, de l’huile végétale et des aliments spécialisés pour le traitement de la malnutrition aiguë, ainsi que des bons et de l’argent en espèce pour l’achat des aliments dans les marchés locaux », indique l’ambassade américaine dans un communiqué publié ce lundi.

Les États-Unis se présentent d’ailleurs comme « le plus grand contributeur de l’aide humanitaire pour les réfugiés au Cameroun ». Le HCR affirme que le rythme et le volume des déplacements forcés restent trop importants, au point où l’organisme et d’autres agences sont en proie à des difficultés pour répondre à tous les besoins humanitaires. D’autant plus que les financements ne suivent pas. Cette année, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé de nouvelles réductions des rations alimentaires pour les réfugiés, alors qu’il avait déjà été contraint de réduire jusqu’à 50 % les rations destinées aux réfugiés, notamment au Cameroun. Le HCR félicite et encourage les pays comme le Cameroun pour leurs efforts dans la recherche de solutions durables pour venir en aide aux réfugiés.

P.N.N 

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