Le Cameroun a réceptionné 303 050 doses du vaccin Janssen de la firme pharmaceutique américaine Johnson & Johnson le 21 juillet, annonce le Programme élargi de vaccination (PEV) dans un communiqué. Il s’agit d’« un don des États-Unis d’Amérique », précise le PEV. Le pays a commandé de son côté 4 millions de doses dudit vaccin. « Le vaccin Johnson & Johnson sera disponible dès les prochains jours dans les centres de vaccination au compte des populations éligibles qui pourront se le procurer au même titre que les autres vaccins acquis par le pays », indique l’adresse.

Selon le PEV, cette acquisition « viendra renforcer le dispositif d’offre en vaccins contre le Covid-19 au Cameroun pour répondre à la demande croissante des populations ». Le 15 juillet, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a déclaré que 315 000 personnes ont déjà reçu à date au moins une dose des vaccins AstraZeneca et Sinopharm administrés depuis le début de la campagne le 12 avril dernier. Un des lots de vaccin actuellement disponible arrive à expiration le 23 août prochain. Mais les autorités sanitaires assurent qu’il sera écoulé « au vu des quantités restantes ».

L’arrivée de ce sérum intervient dans un contexte d’hésitation vaccinale. Selon les données officielles, le taux national de couverture vaccinale à la première dose est de 1,7% contre 0,3% à la deuxième dose. Ce, alors que l’objectif du Cameroun est de vacciner au moins 20% de sa population totale (soit 5 millions de personnes) avant la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le pays organise dès janvier 2022. Mais les autorités espèrent combler le gap d’ici la fin de l’année en cours.

« Nous allons poursuivre avec d’autres campagnes de vaccination élargie en zone rurale notamment, car c’est le mode opératoire qui nous convient », affirme Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du PEV, dans une interview à Cameroon tribune. Ces doses du vaccin Johnson & Johnson arrivent également au moment où le pays est sous la menace d’une résurgence de la pandémie plus virulente, en raison du variant Delta déjà présent dans plusieurs pays africains. Ce vaccin, qui ne nécessite qu’une dose, serait cependant moins efficace face à ce variant, selon les résultats préliminaires d’une étude américaine récente.

P.N.N

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