Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Barreau du Cameroun : ces avocats pressentis pour briquer le poste de bâtonnier

Barreau du Cameroun : ces avocats pressentis pour briquer le poste de bâtonnier

Paru le mercredi, 30 mars 2022 14:19

Le nom du prochain bâtonnier du barreau du Cameroun sera connu au sortir de l’assemblée générale élective programmée les 18 et 19 juin prochain au palais des Sports de Yaoundé. En attendant ces dates, les avocats qui veulent candidater ont jusqu’au 18 avril prochain pour déposer leur candidature. Bien que n’ayant pas encore fait formellement acte de candidatures, quelques figures représentatives du barreau ne cachent pas leur intérêt.

C’est le cas pour Me Claire Atangana Bikouna (photo). C’est elle qui assure en ce moment l’intérim à la tête du barreau depuis le décès en octobre 2020 du bâtonnier Me Charles Patie Tchakoute. Elle cachait mal son ambition et ses confrères ne sont pas étonnés de la voir en campagne. « Elle se prépare depuis le décès du bâtonnier », confie un avocat.

La candidature de cette diplômée de la faculté de droit et d’économie d’Aix-Marseille, en France, est l’une des plus sérieuses. D’abord parce que Me Atangana Bikouna est respectée dans les prétoires. Et ensuite parce qu’elle siège depuis plusieurs années au Conseil de l’ordre, l’organe exécutif du barreau. Qui l’a justement désigné pour assurer l’intérim en sa qualité de « membre le plus ancien », selon ce que prévoient les textes. Avant d’assurer cet intérim, Me Atangana Bikouna a été représentante du défunt bâtonnier dans les régions du Centre, du Sud et de l’Est.

Elle part néanmoins avec un handicap, et pas des moindres. Une loi non écrite prévoit une alternance à la tête du barreau entre anglophones et francophones. Le principe acté depuis de nombreuses années est deux anglophones, deux francophones et on recommence. Selon cette loi, après Me Jackson Ngnié Kamga et Me Patie Tchakoute, le barreau doit être confié à deux avocats anglophones de suite.  

Militantisme

Si jamais cette entente tacite pèse sur la balance, elle peut profiter à Me Mbah Eric Mbah. L’actuel représentant du bâtonnier dans la région du Nord-Ouest a l’avantage d’être populaire parmi les avocats anglophones. Dans certains cabinets qui ont pignon sur rue, il est même présenté comme le choix de tous ceux qui veulent que la loi tacite citée plus haut soit appliquée.

Me Mbah Eric Mbah doit cette popularité à son militantisme. En 2015, c’est lui qui prend la tête du mouvement New Generation, qui rassemble les grosses têtes anglophones du barreau. L’homme est aussi présenté comme affable et de très bon commerce. Un caractère qui séduit même parmi les avocats francophones.

Mais cet avocat, qui revendique près de 20 ans de barreau, n’est pas le seul anglophone qui souhaite s’engager dans cette élection… Mais loin de ce mano a mano sous fond de débat culturel, d’autres candidats se font entendre. C’est le cas de Me Serges Hugues Bakoa Tonye, un ancien représentant du Conseil de l’ordre à Paris, qui s’est depuis installé à Yaoundé. Ce dernier ne manque pas de charisme pour aller bousculer les deux autres.

À moins que Me Suzanne Tam-Bateky ne vienne jouer les trouble-fêtes. Car la représentante du bâtonnier dans le Littoral est aussi sur la ligne de départ. C’est aussi le cas de Me Arlette Ngoulla Fotso…

Michel Ange Nga

Lire aussi :

Barreau : un collectif d’avocat exige l’organisation d’une élection, 10 mois après le décès du bâtonnier de l’Ordre

Grève des avocats : le Barreau durcit le ton et menace de sanctions les avocats récalcitrants

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.