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Procès des marcheurs de septembre 2020 : Maurice Kamto rejoint le collectif des avocats du MRC

Procès des marcheurs de septembre 2020 : Maurice Kamto rejoint le collectif des avocats du MRC

Paru le jeudi, 14 avril 2022 05:58

Les avocats du collectif Sylvain Souop, après s’être retirés de l’ensemble des procédures qui concernaient 124 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) arrêtés après les marches interdites de septembre 2020 dans les tribunaux militaires, reprennent les robes dès ce mois. Cette fois, ils sont rejoints par Maurice Kamto (photo), le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le principal challenger de Paul Biya à la dernière présidentielle en 2018.

«Nous sommes en train de préparer les conditions de la défense de nos prisonniers injustement condamnés devant les juridictions d’appel», a fait savoir Maurice Kamto, lors d’un point de presse donné par le collectif le 13 avril à Yaoundé.

Me Hyppolite Meli, le coordonnateur du collectif, rappelle toutefois que Maurice Kamto, avocat au barreau de Paris depuis 1997, avait déjà enfilé sa robe noire pour défendre avec eux Me Nkongho Felix Agbor Balla, un des leaders du mouvement corporatiste des avocats anglophones. Il a choisi cette fois d’intégrer officiellement le collectif Sylvain Souop.

«C’est moi qui ai rejoint le collectif. Je crois que le collectif est composé d’excellents avocats qui, probablement, n’avaient pas besoin de renfort», fait savoir Maurice Kamto. Qui poursuit : «le dossier est tellement vaste et important que toutes les contributions sont utiles».

Casernes militaires

Pour Maurice Kamto et la soixantaine d'avocats du collectif Sylvain Souop, l’espoir est à nouveau permis. Ils avaient jeté leurs robes l’année dernière pour dénoncer «l’impossible accès à une justice équitable» alors que les militants arrêtés et incarcérés étaient jugés dans les tribunaux militaires. Parvenus à cette date, les juges militaires ont rendu une trentaine de décisions. Et les procédures se poursuivent maintenant dans les cours d’appel. C’est la raison pour laquelle le collectif reprend du service.

«On quitte les eaux glauques de l’illégalité vers une phase où on peut espérer que les juridictions civiles vont appliquer le droit», commente Maurice Kamto, qui réitère que les civils n’ont pas à être jugés par un magistrat militaire. Un avocat du collectif lui emboîte le pas en expliquant : «on sort des casernes militaires».

Cette sortie de Maurice Kamto intervient quelques jours après le décès de Rodrigue Ndagueho, un militant du MRC tué par l’épidémie de choléra qui sévit à la prison de New-Bell où il était détenu. Le défunt faisait partie des personnes interpellées dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020 à Douala.

«J’ai bon espoir qu’en rejoignant les confrères, en m’associant à la procédure, on peut contribuer ensemble à donner une tonalité juridique, judiciaire professionnelle à ce dossier pour que les magistrats civils jugent comme le prescrivent leurs statuts suivant la loi et leur conscience», conclut Maurice Kamto.

Michel Ange Nga

 

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Dernière modification le jeudi, 14 avril 2022 06:01

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