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Après le massacre de Kumba, 11 enseignants kidnappés dans une école à Kumbo (Nord-Ouest)

Après le massacre de Kumba, 11 enseignants kidnappés dans une école à Kumbo (Nord-Ouest)

Paru le mercredi, 04 novembre 2020 07:51

Ce mardi 3 novembre 2020, un groupe armé a fait irruption dans l’enceinte de la Presbyterian School à Kumbo aux environs de 10h. De source sécuritaire, ces hommes non identifiés ont, dans un premier temps, enlevé les élèves, les enseignants et le personnel administratif de cet établissement scolaire situé dans le département du Bui, région du Nord-Ouest. Mais quelque temps plus tard, « tous les élèves ont été remis en liberté sains et saufs », confient des sources administratives.

Selon le journaliste Elie Smith qui cite une source interne au directoire de la Presbyterian Church of Cameroon (PCC), 11 enseignants et personnels administratifs restent maintenus en captivité dans des lieux inconnus.

Une enquête a été ouverte par les autorités pour déterminer les auteurs de ce rapt et libérer les personnes kidnappées. Au regard du mode opératoire, l’attaque aurait été menée par une des milices séparatistes qui sèment la terreur dans la région en crise du Nord-Ouest. Les premiers soupçons sont portés sur le groupe dénommé « Bui Warrior », un gang pro séparatiste dirigé par un certain « general Isobu » et proche du leader sécessionniste Sako Ikome.

L’incident de Kumbo intervient une dizaine de jours après le massacre des enfants survenu le 24 octobre dernier dans une salle de classe du groupe scolaire « Mother Francisca international bilingual academy » à Kumba dans le Sud-Ouest du pays. Le bilan provisoire de cette attaque attribuée aux groupes séparatistes fait état de sept écoliers tués et 13 autres blessés.

Depuis l’éclatement de la crise anglophone en 2016, le secteur de l’éducation est régulièrement visé par des attaques menées par des combattants séparatistes qui s’opposent à l’ouverture des écoles.

Ces bandes armées incendient des établissements, kidnappent, torturent et assassinent des élèves et le personnel enseignant. D’autres, plus chanceux, ne sont libérés qu’après le versement d’une rançon.

Le dernier cas d’assassinat remonte au 27 octobre dernier à Bamenda, où le nommé Keafon Luciano Sunjo, inspecteur pédagogique d’économie dans la région du Nord-Ouest, a été froidement tué.

Pour le mois d’octobre marquant la rentrée des classes au Cameroun, au moins une dizaine d’enseignants ont été enlevés dans le Nord-Ouest. D’après Jack Bessala, le président du Collectif des enseignants indignés qui avance ces statistiques, plusieurs personnes détenues en captivité aujourd’hui ont été enlevées alors qu’elles se trouvaient dans leurs établissements respectifs.

Baudouin Enama

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Dernière modification le mercredi, 04 novembre 2020 10:00

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