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Le Cameroun et ses partenaires cherchent des solutions pour renforcer le maintien des filles à l’école

Le Cameroun et ses partenaires cherchent des solutions pour renforcer le maintien des filles à l’école

Paru le lundi, 17 avril 2023 16:39

Le Cameroun a organisé, vendredi 14 avril, en collaboration avec l’UNFPA, l’UNESCO et l’UNICEF, une session satellite en vue d’assurer le maintien des filles à l’école dans un contexte de fragilité climatique. Ladite session s’est tenue simultanément au siège du bureau pays du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) à Yaoundé et aux Nations Unies à New York. Elle visait à identifier les meilleures pratiques afin de développer le plein potentiel des filles par les politiques éducatives, de santé et de protection sociale.

Des études ont montré que le changement climatique et d’autres crises environnementales tendent à compromettre les perspectives de scolarisation et d’autonomisation des filles. « Ces phénomènes accentuent la raréfaction des sources de revenus, entraînant pauvreté, déplacements, conflits, insécurité alimentaire et abandon scolaire, autant de facteurs qui contribuent à l’augmentation des mariages d’enfants et des mariages forcés », indique l’UNFPA.

Dans les zones de plus grandes fragilités climatiques, en l’occurrence les trois régions septentrionales du pays, trois filles sur quatre sont mariées avant l’âge de 18 ans, selon les statistiques officielles. Au niveau national, l’écart entre les sexes dans l’enseignement secondaire est de 6% en faveur des garçons, avec seulement 42,5 % des filles atteignant l’enseignement secondaire. L’écart le plus important se situe dans la région de l’Extrême-Nord, la plus vulnérable face aux aléas climatiques. Ici, 5 filles vont à l’école contre 10 garçons.

Pour assurer le maintien des filles à l’école dans ce contexte, le gouvernement et ses partenaires onusiens pensent que cela nécessite une réponse collective, stratégique et durable en s’attaquant aux causes profondes. La ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa, qui co-présidait cette session, a indiqué que les pouvoirs publics déploient de grands efforts pour offrir « une éducation complète et inclusive de qualité » à la jeunesse. Elle a notamment rappelé la création des centres de promotion de la femme et de la famille, structures d’encadrement socio-professionnel et d’alphabétisation de proximité des femmes et des filles.

« Nous en avons 108 qui sont opérationnels et où les jeunes filles qui sont sorties du système scolaire classique vont apprendre un métier et peuvent aussi être financièrement autonomes et, pourquoi pas, créer des emplois », a-t-elle dit. Elle souligne au passage que la sensibilisation est menée auprès des parents pour les amener à donner les mêmes chances d’aller à l’école autant aux garçons qu’aux filles. Avec le soutien des partenaires susmentionnés, le Cameroun met actuellement en œuvre des interventions clés qui sont essentielles au renforcement du système éducatif et à l’autonomisation des filles face aux défis environnementaux et démographiques. On peut ainsi citer les projets Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD) et Education Cannot Wait (ECW) pour accélérer les progrès vers l’Agenda 2030, en particulier les ODD 4 et 5 sur l’éducation de qualité et l’égalité des sexes.

P.N.N

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