Les récentes inondations à Yagoua, chef-lieu du département du Mayo-Danay dans la région de l’Extrême-Nord, ont provoqué une crise humanitaire et alimentaire qui affecte près de 43 000 personnes, selon les autorités administratives locales. Face à l’urgence, « les Etats-Unis ont fourni une aide humanitaire de plus de 240 millions de FCFA (400 000 dollars) par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) », indique l’ambassade américaine dans un communiqué publié le 21 février.  Cet appui financier permettra d’offrir à ces familles une aide alimentaire d’urgence, la protection, un abri et des kits d’hygiène, apprend-on.

Le 17 février dernier, l’ambassadeur américain, Christopher J. Lamora, est allé à la rencontre des communautés sinistrées pour témoigner la « solidarité » du peuple américain. « Les Etats-Unis sont profondément attristés par la perte incommensurable des vies humaines et des moyens de subsistance. Ils demeurent aux côtés du peuple camerounais en ces moments difficiles. Parce que ces femmes, ces jeunes filles et ces communautés marginalisées sont affectées de manière disproportionnée et mises en danger par des catastrophes naturelles, à l’instar des récentes inondations, USAID fournit également un soutien supplémentaire qui permet de prévenir la violence sexiste ainsi qu’un soutien aux survivants de la tragédie des inondations », a déclaré le diplomate américain, cité dans le communiqué.

Ces inondations ont entraîné la mort par noyade d’au moins 10 personnes, d'après le préfet du Mayo-Danay, Jean Lazare Ndongo Ndongo. « Les routes, les maisons, les écoles et les fermes ont subi la violence destructrice des fortes pluies », dit-il. Depuis mi-août 2022, l’Extrême-Nord fait face à des inondations dans plusieurs localités des départements du Mayo-Danay, du Logone et Chari et du Mayo-Tsanaga. Ces inondations sont consécutives à la fois aux précipitations abondantes, au débordement des cours d’eau et/ou à la rupture de digues. En octobre dernier, le chef de l’Etat a prescrit une « étude profonde » sur les véritables causes des inondations à Yagoua.

P.N.N

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