Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a remis officiellement, le 21 juillet dernier à Maroua, 1 000 actes de naissance aux personnes déplacées suite aux affrontements intercommunautaires de décembre 2021 dans le département du Logone-et-Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Quelque 53 cartes nationales d’identité (CNI), délivrées avec l’aide du HCR, ont également été remises à ces personnes, a annoncé l’organisme onusien sur sa page Facebook.
Plus de 15 000 personnes ont été contraintes au déplacement à l’intérieur du pays pour fuir les violences entre les communautés Mousgoum et Arabes Choa en fin d’année dernière, selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) du 14 décembre 2021. OCHA précisait alors qu’environ 11 500 sont réparties dans le département du Logone-et-Chari et près de 3 500 dans le département du Diamaré. Le HCR affirme que beaucoup d’entre eux ont perdu des « documents vitaux » lors desdits conflits, notamment les actes de naissance, indispensables par exemple pour inscrire les enfants à l’école.
« Une partie de la réponse du HCR consiste à faciliter la publication de ces documents », indique l’institution. L’objectif étant que ces personnes déplacées puissent prouver leur droit à la citoyenneté et aux droits associés, comme le droit de rester dans le pays. En rappel, les violences de décembre dernier entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs ont fait 44 morts, plus de 100 blessés et 112 villages incendiés et contraint 30 000 personnes à fuir au Tchad voisin, selon le HCR.
P.N.N
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