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Pour faire face à l'État islamique et aux séparatistes : le Cameroun et le Nigeria vont renforcer leur coopération

Pour faire face à l'État islamique et aux séparatistes : le Cameroun et le Nigeria vont renforcer leur coopération

Paru le dimanche, 29 août 2021 04:03

Lors de la 9e session du Comité de sécurité transfrontalière prévue dans les prochains mois au Cameroun, la sécurisation de la frontière commune, longue de 2000 km, doit enregistrer des progrès notoires. C’est pour ce faire que les représentants du Cameroun, Paul Atanga Nji, et du Nigeria, le général E.A. Ndagi, ont pris l’engagement de transmettre dans de brefs délais aux chefs d’État des deux pays les résolutions de la 8e session tenue du 24 au 26 août 2021 à Abuja, la capitale.

Parmi les nouvelles résolutions prises par les deux délégations, figure en première ligne une plus grande mobilisation contre l’insécurité, liée à l’activité de l’État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) entre le Cameroun et son voisin et à des mouvements séparatistes en activité dans les deux pays. La lutte contre la menace terroriste ou contre la contrebande et la fraude douanière passe par un renforcement de la coopération notamment à travers un échange régulier d’informations.

À l’issue du forum des gouverneurs des deux pays tenus dans le cadre des assises d’Abuja, « il est apparu la nécessité de l’établissement d’un cadre permanent de concertation, d’échange du renseignement prévisionnel », a confié Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat) et chef de la délégation camerounaise à Abuja, au quotidien Cameroon tribune.

« Le président Muhammadu Buhari a clairement dit que son pays ne servira jamais de base arrière à ceux qui veulent déstabiliser le Cameroun, de même que son pays n’encouragera jamais une alliance entre ceux qui prônent la sécession au Cameroun et au Nigeria », rassure-t-il. Dans cette optique, les autorités nigérianes seraient sur le point d’extrader plus d’une vingtaine de trafiquants d’armes ambazoniens appréhendés il y a quelques mois.

Les deux pays s’engagent à accompagner la croisade contre l’insécurité par le développement des activités économiques au profit des populations. « Pendant que nous continuons d’adresser la question sécuritaire le long de la frontière commune qui inclut le réseau des crimes transnationaux organisés, et particulièrement le terrorisme et les activités sécessionnistes, il est nécessaire d’intensifier nos efforts des initiatives de développement en faveur des communautés vivant dans les zones frontalières », corrobore le chef de la délégation nigériane. Le général E.A. Ndagi

Cette ambition, poursuit-il, ne peut se réaliser que par des facilités pour assurer le bien-être socio-économique de ces populations. « C’est une voie sûre pour éviter aux populations des zones frontalières d’être instrumentalisées par la criminalité », insiste le général E.A. Ndagi. « C’est pourquoi le Cameroun a engagé des plans de développement des régions en crise, en vue d’apporter cette autre réponse qui n’est pas militaire et qui permet aux populations, les jeunes notamment, de trouver de quoi s’occuper et tourner le dos aux vendeurs d’illusions », fait observer Paul Atanga Nji.

Dominique Mbassi

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