Dans une correspondance datée du 12 octobre, 22 clubs professionnels affiliés à la Fecafoot et membres de l’assemblée générale de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) demandent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire le 29 octobre « avec pour unique point à l’ordre du jour la dissolution de la Ligue de football professionnel du Cameroun ».
À travers cette initiative, les présidents de clubs désapprouvent la gouvernance du président de la LFPC, le général Pierre Semengue (photo). Joseph Feutcheu, 3e vice-président de la LFPC et délégué de Djiko FC de Bandjoun dénonce le peu de considération que le général Pierre Semengue affiche vis-à-vis des acteurs du football que sont les présidents de clubs et les joueurs.
Pour sa part, Jérôme Max Kome, délégué de Dragon de Yaoundé, s’insurge contre le refus du président de la LFPC d’observer les résolutions de l’assemblée générale de la Fecafoot du 25 septembre relative à l’exécution de la sentence du TAS.
Faisant fi de cette démarche, au terme de la réunion du Bureau de son conseil d’administration tenue le 12 octobre 2020, la LFPC a pris deux résolutions. L’une convoque une assemblée générale extraordinaire le 19 décembre « afin de repourvoir les postes vacants » et l’autre annonce le démarrage du championnat de Ligue 1 le 31 octobre.
Sauf que, fait observer un président de club, ces résolutions sont nulles et de nul effet. En effet, rappelle-t-il, selon l’article 47 des statuts de la LFPC, le Bureau du conseil d’administration ne peut valablement siéger qu’en présence de trois de ses membres au minimum. En plus, toute décision prise par le Bureau du conseil d’administration de la LFPC doit être confirmée par le conseil d’administration.
Or, souffle une source bien au fait du dossier, la réunion du Bureau du conseil d’administration du 12 octobre s’est tenue en présence de deux membres : le président de la LFPC, le général Pierre Semengue, et Faustin Domkeu, le président de New-Star.
« Sur les 11 membres élus le 27 juillet 2016, seuls 7 avaient encore qualité pour siéger. Mais il se trouve que quatre parmi eux viennent de remettre leur démission, et Gabriel Mbairobé, le délégué de Coton sport de Garoua, en tant membre du gouvernement, ne peut pas siéger », confie sous anonymat une source.
Dominique Mbassi
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