Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Une trentaine de promoteurs du « Made in Cameroon » ont pris part ce jeudi 25 avril à Yaoundé à un atelier de formation organisé par le ministère du Commerce et GS1 Cameroun, filiale locale de GS1 international, organisation mondiale qui développe des codes-barres standard. Cet atelier visait à outiller les participants sur le packaging, l’étiquetage et les codes-barres. « Le packaging, en tant que vitrine des produits, joue un rôle crucial dans la décision d’achat des consommateurs, alors que l’étiquetage est un outil essentiel pour garantir la santé publique et prévenir les pratiques frauduleuses. Quant aux codes-barres, ils permettent l’identification des articles, la gestion des stocks et l’affichage des prix de manière rapide et efficace », explique la cellule de communication du ministère du Commerce.

Il se trouve que ces trois éléments ont été identifiés comme étant les principaux obstacles à l’accès des produits du terroir au marché local. Le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), affirme par exemple que 95% des produits artisanaux camerounais ne parviennent pas à convaincre, à attirer les regards ou à être bien commercialisés en raison notamment d’un mauvais packaging. Des experts de l’Agence nationale des normes et de la qualité (Anor) indiquent que plusieurs codes-barres marqués sur des produits locaux ne sont pas fiables, toute chose qui constitue un frein à leur accès aux rayons des supermarchés au Cameroun et à l’extérieur.

La formation, qui regroupait des promoteurs locaux issus de divers secteurs d’activité (agroalimentaire, pharmacie, cosmétique, etc.), a notamment permis aux participants d’être sensibilisés aux avantages du code-barres 617, un identifiant unique attribué aux produits d’excellence camerounaise. « Le code-barres 617 de GS1 Cameroun est un outil essentiel pour améliorer la compétitivité des entreprises camerounaises sur le marché international », a déclaré Nji Nkemboh Mirabel, la directrice du commerce au ministère du Commerce, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier. Elle estime que le renforcement des capacités des PME et la promotion du patriotisme économique sont des solutions pour que les produits fabriqués localement soient non seulement attractifs sur le marché local, mais aussi compétitifs sur le marché international.

Cet atelier de formation fait partie des initiatives menées par le gouvernement pour promouvoir le « Made in Cameroon », dans un contexte où le Cameroun est engagé à implémenter la politique d’import-substitution. « En effet, le pays nourrit l’ambition de devenir un pays industrialisé, axant sa stratégie sur l’accroissement significatif de la contribution du secteur privé à la croissance économique, avec une attention particulière portée à l’essor des PME », indique-t-on du côté du ministère du Commerce.

P.N.N

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L’objectif est clair : accélérer l’enregistrement des naissances au Cameroun. Pour cela, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) lance la campagne « Mon nom, mon identité, mon droit » soutenue par de nombreuses personnalités, dont Fabrice Ondoa, le gardien des buts des Lions indomptables et ambassadeur de bonne volonté de cette agence onusienne. Cette campagne, qui démarre officiellement samedi 27 avril, est en réalité un « défi » lancé aux municipalités pour renforcer les droits des enfants à une identité légale et à l’accès aux services.

« On va, à l’occasion du premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel qui est placé sous le très haut patronage du président de la République, lancer un défi aux 374 maires du Cameroun en leur demandant d’augmenter les points d’enregistrement au plus près des gens, de faciliter les process et de rattraper les enfants qui n’ont pas été enregistrés à leur naissance et qui sont 1,5 million sur les bancs des écoles primaires aujourd’hui », déclare Anne Fouchard (photo), cheffe de la communication, plaidoyer et partenariats à l’Unicef Cameroun. Elle s’exprimait à cet effet à l’issue d’un petit-déjeuner de presse avec les médias ce jeudi, en prélude à ce forum qui se tient du 26 au 27 avril à Yaoundé.

L’Unicef entend, au terme de cette campagne en novembre prochain, récompenser les 10 municipalités qui se seront démarquées dans l’enregistrement des naissances, un droit fondamental consacré notamment par l’article 7 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ratifiée le 11 janvier 1993 par le Cameroun. Cette récompense devrait notamment prendre la forme d’un soutien financier et logistique « pour saluer les efforts » des communes lauréates, indique Anne Fouchard.

« On voudrait que 2024 soit l’année de l’enregistrement des naissances au Cameroun, et on voudrait aussi que le Cameroun devienne le champion continental en Afrique sur l’enregistrement des naissances. C’est un problème qui touche un enfant sur trois au Cameroun qui est privé aujourd’hui d’une existence légale qui va le handicaper pendant tout le reste de sa vie. C’est un problème aussi pour les administrations, à commencer par les maires jusqu’à la tête de l’État, de ne pas savoir combien on a d’administrés, de ne pas pouvoir prévoir combien de places, il faut dans les écoles, qu’est-ce qu’il faut déployer comme système de santé… », affirme la patronne de la communication de l’Unicef Cameroun, dont l’organisation travaille en étroite collaboration avec le gouvernement pour améliorer la vie des enfants camerounais.

La campagne « Mon nom, mon identité, mon droit » est une déclinaison à l’échelle nationale de l’initiative « Mon nom est personne », lancée en juin 2020 par l’Union africaine (UA) et l’Unicef visant à promouvoir le droit de chaque enfant en Afrique à une identité légale, et donc à la justice. La campagne appelle les gouvernements et les parties prenantes concernées à accélérer les mesures qui se sont avérées efficaces pour fournir aux enfants une identité légale. Un leitmotiv repris par l'Unicef au Cameroun. 

Patricia Ngo Ngouem

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Le Fonds mondial a accordé un appui financier d’une valeur de 289 908 532 euros (soit plus de 190 milliards de FCFA) au Cameroun en vue d’intensifier la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme. Ce montant a été révélé ce 24 avril à Yaoundé par le ministre de la Santé, Manaouda Malachie (photo), lors de la première réunion statutaire du Comité national de lutte contre le sida (CNLS) pour l’année en cours. Selon le membre du gouvernement, les fonds alloués visent à financer les activités de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de renforcer le système de santé du pays, sur la période 2024-2026.

« Les sommes allouées ont été déterminées selon une méthodologie approuvée par le conseil d’administration du Fonds mondial et fondée principalement sur la charge de morbidité et le niveau de revenu. Le Cameroun est classé dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure » a déclaré le membre du gouvernement. Il a appelé à une gestion appropriée des sommes allouées. « Le financement est toujours un problème important. Je pense pouvoir affirmer qu’aucun gouvernement ne dispose de ressources infinies et les demandes concurrentes sont si nombreuses qu’il faut souvent opérer à des choix difficiles. C’est pourquoi il est impératif que les fonds disponibles soient dépensés de manière avisée et efficace et pour les questions les plus importantes », a-t-il dit. Il affirme que les fonds alloués seront en priorité destinés à « l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH ».

Selon le Fonds mondial, le Cameroun enregistre des progrès significatifs en termes de prévention, de diagnostic et de couverture thérapeutique pour les trois maladies. Pour ce qui est notamment du VIH-sida, qui demeure une priorité de santé publique au Cameroun, les données du ministère de la Santé publique disent que le taux de prévalence au Cameroun est passé de 2,7% en 2018 à 2,1% en 2023. L’on note également que plus de 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et parmi celles qui connaissent leur statut, presque toutes reçoivent un traitement qui leur sauve la vie. Les mêmes données révèlent que plus de 90 % des personnes sous traitement bénéficient d’une suppression virale.

Toutefois, bien que les résultats de la riposte à cette pandémie soient globalement satisfaisants vers l’atteinte des objectifs 95-95-95 de l’OMS (95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 95 % des personnes chez qui le diagnostic a été posé reçoivent un traitement antirétroviral et la charge virale disparaît chez 95 % des personnes sous traitement d’ici 2025), Manaouda Malachie affirme que des « gaps » et des « insuffisances » persistent, notamment dans la coordination et la décentralisation des interventions dans les structures de soins, la délégation des tâches aux acteurs santé et non santé, la rétention du couple mère-enfant et des adolescents dans le continuum de soins, le diagnostic précoce et la gestion des intrants.

Patricia Ngo Ngouem

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Dans une interview qu’il a accordée à Marc Perelman de France 24, à Rabat au Maroc, Patrice Motsepe (photo), le président de la Confédération africaine de football (CAF), a fait le tour de l’actualité du football sur le continent. Il s’est notamment exprimé sur l’enquête ouverte contre Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), pour soupçons de matchs truqués. Alors que le Camerounais, ancienne gloire du football mondial, crie, à hue et à dia, à la diffamation, Patrice Motsepe, lui, répond en expliquant que la CAF a le devoir de poursuivre cette enquête. Il ajoute que « personne n’est au-dessus de la loi, moi le premier ».

Contrairement à ce qui a été annoncé par certains influenceurs sur les réseaux sociaux, la CAF a bien l’intention de démêler les écheveaux dans cette affaire. « Nous devons le faire de manière éthique en conformité avec les principes mondiaux, à savoir la présomption d’innocence », a fait savoir Patrice Motsepe. Sauf que le président de la CAF n’a rien dit sur le niveau actuel de la procédure et encore moins sur la date à laquelle le verdict sera rendu.

Victoria United

Tout ce qu’on sait, c’est que Samuel Eto’o a répondu à une convocation de la CAF le 17 avril dernier. Au lendemain de caette convocation, la presse internationale a annoncé que l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun a l’intention de contre-attaquer. Ce qui n’est pas nouveau. On se rappelle que Samuel Eto’o indiquait déjà en février sur les mêmes antennes de France 24 qu’il a mandaté ses avocats pour que ces derniers portent plainte contre la CAF. Il accusait même l’instance faîtière du football africain de vouloir détruire tout ce qu’il a construit dans le football.   

En rappel, toute cette affaire est partie d’une plainte déposée par des acteurs du football camerounais à la CAF. Ils accusent le président de la Fecafoot de fraude et de favoritisme. À l’origine de ces accusations, un audio dans lequel on entend Samuel Eto’o discuter avec Valentine Nkwain, le président de Victoria United de Limbe, un promu qui a terminé champion du Cameroun cette saison. Des soupçons de trucage de matchs transpirent de cette conversation privée entre les deux hommes, si on en croit les auteurs de la plainte. Il faut maintenant attendre avant de savoir si la CAF pense pareil.

Michel Ange Nga

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Joint au téléphone par SBBC, Robert Kona (photo) s’étonne d’être accusé de collusion avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Celui qui se présente désormais comme le président-fondateur du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) admet qu’il a bien participé de son gré à un meeting du RDPC à Garoua (région du Nord), le week-end dernier, aux côtés de Mohamadou Bayero Fadil. Robert Kona parle d’une « simple rencontre » avec cet homme d’affaires considéré comme l’un des hiérarques du parti au pouvoir dans la partie septentrionale du pays.

Robert Kona dément donc avoir rejoint les rangs du parti au pouvoir ou même accepté de soutenir la candidature du président Paul Biya pour la prochaine élection présidentielle, censée se tenir en octobre 2025. Une réponse, à peine voilée, à ses anciens camarades du PCRN restés fidèles au député Cabral Libii. Ces derniers, pour la plupart, sont convaincus que Robert Kona roule maintenant pour le parti au pouvoir.

Voilà plusieurs mois que Robert Kona est monté au créneau pour s’émanciper du leadership de Cabral Libii, désigné président du PCRN en mai 2019. Robert Kona conteste les conditions de cette désignation en indiquant qu’il ne s’agissait pas d’un congrès comme le fait savoir le camp Libii. Qui, lui, accuse Kona de se laisser manipuler par le régime pour détruire le PCRN, qui a fait élire cinq députés à l’Assemblée nationale en février 2020. Quoi qu’il en soit, cette guerre intestine continue d’incommoder le PCRN, à quelques mois des prochaines échéances électorales.  

Michel Ange Nga

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Le récent rapport du ministère de la Santé publique sur la situation du paludisme au Cameroun révèle qu’en 2023, le pays a enregistré 2.9 millions de cas, parmi lesquels 1 756 décès. Ces chiffres montrent cependant un recul de la maladie par rapport à l’année 2022, où 3.3 millions de cas ont été enregistrés pour 2 481 décès.

Par ailleurs, les statistiques du ministère de la Santé publique indiquent que c’est en 2019 que le plus grand nombre de malades a été enregistré, avec plus de 3 millions de cas. C’est aussi l’année la plus meurtrière avec 4 510 morts.

À noter que depuis près d’une décennie, le nombre de morts du paludisme n’a jamais été aussi bas qu’en 2022. L’on observe également une baisse des morts du paludisme depuis 2019. « Sur la période 2019-2023, le taux de mortalité liée au paludisme pour 100 000 habitants exposés au paludisme a baissé de 64%, passant de 17,7 à 6,3 », peut-on lire dans le document.

Pour autant, le Cameroun reste mal classé par l’Organisation mondiale de la Santé. Le pays est 9ᵉ parmi les 11 pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. D’après les chiffres du ministère de la Santé publique, en 2023, « 28 % de motifs de consultations (10 617 542 personnes ont été reçues en consultations dans les formations sanitaires, dont 2 977 754 cas de paludisme confirmés) », et la maladie représente 7,9 % des hospitalisations dans les formations sanitaires.

De même, le paludisme représente 7,3% des décès enregistrés dans les formations sanitaires, soit pour 23 979 décès toutes causes confondues, 1 756 décès sont dus au paludisme.

L.A. 

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L'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) assure que la transformation des poulets et des œufs de table va cristalliser les discussions pendant la cinquième édition du Salon avicole international de Yaoundé (SAVI), qui s’ouvre ce 23 avril à Yaoundé. Le thème de ce salon est d’ailleurs « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation ». « Compte tenu du niveau atteint par le secteur avicole, nous avons pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la transformation », a expliqué François Djonou, le président de l’Ipavic, au micro du Poste national de la CRTV.

Ce dernier fait sans doute allusion au défi de la production réalisé par les producteurs locaux. En l’absence de données récentes, l’Ipavic se contente de louer les progrès des producteurs camerounais. Entre 2003 et 2014, le Cameroun est passé de 13,5 millions de poulets produits sur une année à près de 75 millions. Une tendance haussière qui se poursuit, malgré l’arrêt d’activité imposé par la crise sanitaire de la Covid-19. De même, le Cameroun produit en ce moment plus de la moitié des œufs de table consommés dans la zone des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Pour l’Ipavic, la suite c’est bien la transformation.

Mais à la réalité, l’ambition de migrer vers la transformation n’est pas nouveau. L’Ipavic y pensait déjà en 2014 au moment de lancer la première édition du SAVI. « Nous sommes confrontés au problème de commercialisation des poulets sur pied, qui constitue un frein au développement de la filière. Nous devons passer à la phase de la transformation », faisait alors savoir Jean-Paul Fouda Ottou, le secrétaire permanent de l’époque.

Import-substitution

Il a donc fallu attendre dix ans pour que l’Ipavic revienne à la charge en admettant que la transformation est devenue urgente. Ce qui a changé entre 2014 et maintenant, c’est sans doute la mise en route de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) qui promeut la politique de l’import-substitution.

Comme le prévoyait déjà son devancier en 2014, François Djonou est convaincu que la première étape de cette transformation est la création des chaînes d’abattage où les poulets vont être en plus plumés et dépecer pour que la viande soit vendue en kilogramme. « Chaque ménagère pourra trouver la quantité qui correspond à sa bourse », explique François Djonou.

Maintenant, il est question de trouver les fonds pour construire ces chaînes d’abattage. Des pistes de solution sont attendues au SAVI, où des experts vont exposer. Il faudra aussi trouver le moyen de densifier la transformation des œufs de table, notamment en mayonnaise.

En rappel, l’Ipavic poursuit l’objectif de promouvoir l'industrie avicole camerounaise et de réduire la dépendance du pays aux importations. Pour permettre aux professionnels du secteur de se rencontrer et de discuter, l’Ipavic organise le SAVI tous les deux ans.

Michel Ange Nga

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Durant sa visite de trois jours au Cameroun, les 20, 21 et 22 avril, le secrétaire d’État adjoint américain en charge de la gestion et des ressources, Richard R. Verma, a eu une série de contacts avec les officiels camerounais et des membres de la société civile. D’après un compte rendu de cette visite dressé par l’ambassade des États-Unis à Yaoundé et parvenu à SBBC, « le secrétaire d’État adjoint Verma a échangé avec les journalistes et les dirigeants de la société civile sur l’aide étrangère des États-Unis ainsi que sur l’engagement des États-Unis en matière de droits de l’homme et de gouvernance en Afrique, notamment au Cameroun ». L’une des aides que les États-Unis accordent au Cameroun c’est notamment ce financement de 2,3 milliards FCFA pour les travaux de rénovation l’annexe du Laboratoire vétérinaire national (Lanavet).

Au cours de cette visite, le haut diplomate américain a notamment rencontré le secrétaire général de la présidence de la République, au nom du chef de l’État. Rien n’a filtré de ces échanges en haut lieu, cependant, le sous-secrétaire américain a déclaré que « le Cameroun est un partenaire précieux qui joue un rôle important dans la stabilité économique et régionale. Nous travaillons en partenariat avec le gouvernement et le peuple camerounais depuis des décennies dans les domaines de la santé, des droits de l’homme, de la sécurité régionale et de la croissance économique durable, et nous nous réjouissons de la poursuite de notre partenariat pour la promotion de la paix et la prospérité pour tous les Camerounais ».

Une opération de charme, selon le professeur Frank Ebogo, géostratège et enseignant au Centre de recherche d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II. D’après cet analyste, la visite du secrétaire adjoint, Richard R. Verma, s’inscrit dans une double logique de politique intérieure et internationale. Sur le plan intérieur, « durant les années l’ancien président américain Donald Trump s’est employé à détricoter les relations entre son pays et les pays africains. Plusieurs pays ont été exclus de l’AGOA (loi facilitant les exportations de produits africains vers le marché américain, Ndlr) et des hauts responsables africains interdits de séjour aux États-Unis en raison de questions liées à la gouvernance et aux droits de l’homme ». D’après Frank Ebogo, « cet unilatéralisme trumpiste a été rejeté par l’actuel président, Joe Biden, durant son mandat. Il s’est beaucoup rapproché des pays africains. Cette visite vise à redorer l’image des États-Unis, mais également à servir des intérêts électoralistes ».

Sur le plan international, la visite du haut responsable américain s’inscrit dans une optique de contre-influence russe sur le continent, analyse notre interlocuteur. Pour l’universitaire, avec les tensions géopolitiques internationales actuelles, « l’Afrique est au cœur des convoitises ». C’est ce qui explique le ballet de diplomatique observé en 2023 où les ministres russes des Affaires étrangères et de la Défense ont effectué plusieurs visites sur le continent. De même, l’Ukraine, contre qui la Russie est en guerre depuis 2022, a décidé d’étendre son influence sur l’Afrique en ouvrant notamment une ambassade en Côte d’Ivoire. À côté de cela, des diplomates occidentaux ont effectué plusieurs tournées en Afrique pour rallier ces pays derrière la résistance que mènent l’Ukraine et ses alliés contre la Russie, indique le chercheur.

« Le secrétaire adjoint vient dans ce contexte-là réaffirmé la présence des États-Unis au Cameroun, resserrer cette coopération qui battait de l’aile, qui était moins vigoureuse par rapport au dynamisme de la diplomatie russe actuellement. Il est question de faire ombrage à la concurrence qui est menée par les pays du ‘Sud global’ », fait-il comprendre.

Les Brics, un regroupement politique et économique comprenant le Brésil, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud, attire de plus en plus de pays. Un concurrent au G7 formé de puissances occidentales. D’après des informations non encore confirmées par SBBC de manière indépendante, le Cameroun aurait marqué sa volonté de rejoindre les Brics. Un tropisme peu apprécié dans les capitales occidentales. « Les États-Unis viennent dans ce contexte marqué par un fort sentiment anti-européen et antiaméricain », conclut le chercheur Frank Ebogo.

L.A.

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Victoria United de Limbe (Opopo), le club de Limbe qui a terminé champion du Cameroun cette saison pour la première fois de son histoire, a déjà les yeux tournés vers le tour préliminaire de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF). Une compétition que son président, Valentine Nkwain (photo), n’exclut pas de remporter, comme il l’a fait savoir à RFI ce 23 avril. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il confie cette ambition à la presse. Depuis qu’il a pris la tête de Victoria United en 2019, Valentine Nkwain, alias Bobdiddy, a toujours indiqué que son rêve, c'est d’intégrer le cercle fermé des grands clubs du continent.

Pour s’assurer de se hisser sur le faîte du football africain dès la prochaine édition de la Ligue des champions de la CAF, la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent, Valentine Nkwain promet de renforcer l’effectif de son club. « Il le faut parce que l’effectif actuel de Opopo est moins fringuant que celui de Coton Sport l’année dernière. Coton est pourtant sorti de la League des champions sans briller », fait savoir un footballeur de l’Elite One.

Cette remarque est partagée par plusieurs observateurs du football local. Ces derniers sont convaincus que les joueurs de Victoria United sont pour la plupart très jeunes, à l’image de Nathan Douala, 17 ans, le leader technique du groupe. En plus de leur jeunesse, jamais ils n’ont jamais participé à une compétition relevée comme la Ligue des champions de la CAF.

Nathan Douala

Pour le moment, Valentine Nkwain s’est gardé de dire quelle va être sa politique de recrutement. Mais des indiscrétions proches de l’encadrement technique annoncent l’arrivée de quelques joueurs en provenance de Antalyaspor, un club professionnel turc qui vient de parapher un contrat de partenariat avec Victoria United. Cette information reste toutefois à confirmer.

Mais il faut aussi craindre que Victoria ne soit pas capable de garder certains des joueurs qui lui ont permis de remporter le titre cette saison. À commencer par son meneur de jeu Nathan Douala, que la rumeur annonce sur le départ depuis la fin de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), en Côte d'Ivoire, à laquelle il a pris part avec les Lions indomptables du Cameroun. Richmond Nji, le meilleur buteur du championnat cette saison, est, lui aussi, annoncé sur le départ…

À la décharge de Valentine Nkwain, certains experts le prennent au sérieux. Surtout depuis qu’il a doté son équipe d’un cadre d’entrainement ultramoderne digne des clubs du plus haut niveau. En plus, il a mis en place un staff technique professionnel dirigé par le Bulgare Nicolaev Pantev Dimitar. Ce dernier, présenté comme un tacticien de métier, a l’avantage de bien connaître l’Afrique et les compétitions continentales.

Pour terminer, le club de Limbe peut s’enorgueillir d’avoir les moyens de sa politique. C’est l’un des rares clubs du Cameroun qui assure un traitement financier optimal à ses joueurs en payant des salaires réguliers et descends. Car la qualité du coffre est l’une des caractéristiques communes des meilleurs clubs du continent.

Michel Ange Nga  

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Le Cameroun organise le premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel du 26 au 27 avril prochain à Yaoundé, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais). L’annonce a été faire par le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam (photo), lors d’un point de presse ce lundi. Selon le membre du gouvernement, l’objectif de cette rencontre de deux jours est de réduire le nombre d’enfants sans acte de naissance dans le pays, et qui sont aujourd’hui des « invisibles ».

L’organisation de ce forum, dit-il, part du constat selon lequel non seulement le taux d’enregistrement des naissances au Cameroun stagne depuis près d’une décennie, mais il est même en régression dans certaines régions. Ce, malgré toutes les mesures prises par l’État avec l’appui des partenaires techniques et financiers pour inverser la courbe : rallongement des délais de déclaration des faits d’état civil qui sont passés de 30 à 90 jours, création de près de 2 900 centres d’état civil secondaires pour renforcer les 432 centres principaux déjà existants, dont 374 sont logés dans les mairies, l’organisation des opérations spéciales de délivrance d’actes de naissance aux concitoyens qui n’en disposent pas certaines administrations et partenaires au développement du Cameroun, etc.

« A ce jour, on dénombre près de 7 000 000 de Camerounais sans acte de naissance, dont la majorité sont des enfants, parmi lesquels plus de 1 500 000 élèves des écoles primaires et maternelles », a déclaré le membre du gouvernement.  Face aux médias, Georges Elanga Obam a tenu a rappelé l’importance de ce document non seulement dans la vie d’un individu, mais aussi pour un pays. D’un point de vue juridique, a-t-il dit, l’enregistrement des naissances est non seulement un droit fondamental et l’acte de naissance peut également conditionner l’accès aux services, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice. « D’un point de vue statistique, l’enregistrement des naissances, des décès et des mariages joue également un rôle important dans l'élaboration des politiques gouvernementales et dans l'identification des problèmes de développement. Il contribue à une meilleure conception et évaluation des politiques de développement, ainsi qu'à une prévision fiable des tendances démographiques futures sans nécessairement passer par un recensement général de la population », a-t-il ajouté.

Le premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel devra ainsi faire l’état des lieux de l’enregistrement des naissances, identifier les problèmes qui plombent cet enregistrement et proposer des pistes de solutions. « A l’issue de cette rencontre, les maires et officiers des 374 centres principaux d’état civil auxquels sont rattachés les centres d’état civil secondaires devront prendre un engagement ferme à travers une "charte" pour faire de l’enregistrement des naissances une question essentielle dans leurs communes respectives », a conclu le ministre de la Décentralisation.

Patricia Ngo Ngouem

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