Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le virus du Mpox (la variole du singe) se répand en ce moment en Afrique centrale, selon l’Organisation internationale de la santé (OMS). Au Cameroun, les statistiques parlent de 11 cas suspectés et deux cas confirmés. Le premier cas confirmé, dans la ville de Douala, est décédé dans le district de la Cité des palmiers. L’autre cas confirmé est toujours en vie dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Pour le Centre de coordination des opérations d'urgences de santé publique (Ccousp) qui a récemment publié ces chiffres, la situation épidémiologique du Mpox est sous contrôle sur l’ensemble du triangle national. Le Cameroun fait une évaluation de risques permanente qui prend en compte la probabilité de survenue des cas en commençant par la surveillance des voies de communication aérienne.

Le pays le plus touché est la République démocratique du Congo (RDC) avec 4 500 cas dont 300 décès d’après les statistiques de l’OMS. La situation qui préoccupe les autorités de Kinshasa et inquiète aussi les autres pays de la sous-région qui travaillent de concert pour stopper la propagation de ce virus. Emmanuel Lampaert, le coordinateur des missions de Médecins sans frontières (MSF) en Afrique centrale, a d’ailleurs salué cette mobilisation générale, si on en croit site Le Monde Afrique.

Ainsi, un comité de pilotage composé de tous les pays de l’Afrique centrale a d’ores et déjà été mis en place par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC Africa), l’agence panafricaine de la santé. En guise de riposte, le CDC Africa priorise la vaccination et la prescription d’antiviraux. Selon les experts, la propagation des cas en RDC est davantage exacerbée par la guerre dans l’Est du pays où l’armée nationale se bat avec la rébellion du M23. Ce qui limite pour l’instant les risques d’exportation. Les mêmes experts craignent aussi une propagation par le sexe…

Michel Ange Nga

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Dimanche dernier, Me Richard Tamfu (photo) a annoncé sa décision de rejoindre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) « dirigé par le président Cabral Libii », précise le concerné sur sa page Facebook. Il poursuit en indiquant qu’il est certain que son nouveau leader politique est sur le bon chemin : « je me joins à lui dans cette lutte pour apporter le changement tant attendu que nous réclamons tous ».

Quelques heures après cette annonce de Me Richard Tamfu, la base du PCRN a favorablement accueilli la nouvelle en souhaitant en chœur la bienvenue à cet ancien cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Il siégeait aux côtés de ce dernier dans le directoire du MRC où il occupait le poste de secrétaire national chargé de la réforme et de la modernisation de l’État. Tout se complique pour lui quand il déclare, en juin 2023, dans les colonnes d’un journal que Maurice Kamto, 70 ans cette année, est trop vieux pour être à nouveau candidat à l’élection présidentielle prévue en 2025. Il va par la suite déclarer sa candidature pour remplacer Kamto à la tête du MRC. Résultats des courses : il est définitivement exclu des rangs du parti.

Il entame alors une période sabbatique loin de toute formation politique. Il en profite pour se médiatiser en acceptant de débattre sur les plateaux télé. Me Richard Tamfu fait savoir sur sa page Facebook que cet épisode est définitivement clos et qu’un autre s’ouvre depuis cette semaine au PCRN : « après avoir suspendu mes activités politiques pendant un certain temps, j'ai pris une réflexion et une analyse approfondies sur la situation politique de mon pays le Cameroun », écrit-il pour expliquer sa décision de militer auprès de Cabral Libii.

Me Richard Tamfu est avocat au Barreau du Cameroun. Il s’est révélé au grand public en 2018 quand il accepte de défendre la journaliste Mimi Mefo poursuivie par la justice camerounaise pour « propagation de fausses nouvelles » après un tweet qui mettait en cause les militaires camerounais dans la mort d’un missionnaire américain. La presse le présente aussi comme un proche de Me Michèle Ndoki, un autre ancien cadre du MRC exclu après avoir déclaré sa candidature pour la présidence du parti.

Michel Ange Nga

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Le musée des rois Bamoun consacré à l’histoire de ce royaume fondé en 1384, l’un des plus anciens du Cameroun, a été inauguré samedi 13 avril à Foumban, chef-lieu du département du Noun dans la région de l’Ouest. La cérémonie, qui a drainé une foule nombreuse d’invités et de curieux, a eu lieu en présence du sultan Nabil Mbombo Njoya qui a accédé au trône en 2021 à la mort de son père, Ibrahim Mbombo Njoya, 19e roi des Bamoun. Cette inauguration marque ainsi l’achèvement d’un projet initié par son père en 2013, soit il y a 11 ans.

Bâti sur une superficie de 5 000 m2, le nouveau musée a été construit en reproduisant les armoiries du royaume Bamoun : une araignée à pattes velues et deux cloches surmontant un serpent à deux têtes. Il héberge près de 12 500 pièces (attributs du pouvoir royal, masques, armes, pipes, statuettes, instruments de musique, etc.), dont quelques-unes étaient auparavant présentées dans des salles du palais royal, apprend-on. « Il rend compte de la riche créativité multi-centenaire de ce peuple, aussi bien artisanale qu’artistique -dessins Bamouns-, mais aussi des innovations technologiques paysannes à diverses époques : moulins, pressoirs... », a détaillé à l’AFP Armand Nchare, docteur en géographie, spécialisé en patrimoines culturels, et auteur de l’ouvrage « Le rituel Nguon chez les Bamoun du Cameroun ».

« Ce musée est un hommage au riche patrimoine culturel et historique du peuple Bamoun », a déclaré le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, représentant personnel du chef de l’État à cette cérémonie. Pour le membre du gouvernement, cette inauguration est « un événement historique ». À noter que le musée ouvre ainsi ses portes au lendemain de l’inscription, le 6 décembre 2023, du Nguon en tant qu’ensemble de « rituels de gouvernance » au patrimoine immatériel de l’humanité. Cette reconnaissance fait de ce festival du peuple Bamoun le tout premier élément culturel immatériel camerounais à figurer sur cette Liste de l'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

P.N.N

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Comme chaque année depuis 2019, le chef de l’État, Paul Biya (photo), vient d’accorder une nouvelle « subvention d’appoint » aux pèlerins musulmans pour le Hadj 2024. Celle-ci s’élève 1 560 000 000 de FCFA, a annoncé le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, par ailleurs président de la Commission nationale du Hadj, dans un communiqué signé vendredi 12 avril. Cette subvention est en hausse de 560 millions de FCFA par rapport aux années antérieures. Jusqu’ici, elle était d’un milliard de FCFA.

« Ce soutien financier, qui intervient au lendemain de la fin du jeûne du mois de ramadan, permettra de réduire le coût du pèlerinage et de rendre plus agréable le séjour de nos fidèles en Terre sainte », affirme Paul Atanga Nji. Cette subvention devrait ainsi réduire le coût du voyage en Terre sainte de l’islam fixé cette année à 3 267 942 FCFA, en hausse de 33 100 FCFA par rapport à l’année dernière. Le membre du gouvernement assure que cette enveloppe sera « équitablement » répartie, comme en 2023, entre les pèlerins à l’aéroport avant l’embarquement. « Un guichet de banque sera à cet effet ouvert dans chaque aéroport de départ », dit-il.

Cette année, quelque 4 188 fidèles effectueront le voyage pour La Mecque contre 3 165 en 2023, soit une augmentation de 1 023 places entièrement souscrites selon le Minat, ce qui a entraîné de fait la fermeture du guichet unique. Il faut souligner que par le passé, de nombreux problèmes avaient perturbé cette opération, avec notamment des arnaques pratiquées par certains opérateurs qui ont détourné l’argent des pèlerins. Sans oublier les problèmes logistiques liés au transport aérien et à l’hébergement. Pour remédier à ces dysfonctionnements, les autorités ont pris des mesures en vue de mieux organiser tout le circuit. En l’occurrence, le logement des pèlerins à proximité des lieux de prière, l’exclusion des encadreurs « véreux » et l’adoption d’un chronogramme de voyage de 26 jours en Arabie Saoudite. Ces mesures ont eu pour conséquence la « diminution considérable » du nombre de plaintes enregistrées de la part des pèlerins, selon Atanga Nji.

Patricia Ngo Ngouem

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A bientôt une année de la prochaine élection présidentielle, censée se tenir en octobre 2025, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) mène une campagne d’inscription sur les listes électorales à bas bruits. Si cette campagne passe incognito, c'est surtout parce que le parti au pouvoir ne priorise pas les inscriptions de masse. Invariablement, plusieurs responsables du parti indiquent que ce choix est celui du Comité central.

Ce qui n’est pas faux. Le 10 janvier dernier, Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central du RDPC, a signé une circulaire relative à la révision des listes électorales cette année. Dans ce document, Jean Nkuete recommande aux cadres du parti de s’impliquer pour « l’inscription sur les listes électorales des militantes, militants, sympathisants, amis et soutiens du RDPC dûment identifiés ».

Dans un article publié quelques jours plus tard dans les colonnes du journal L’Action, édité par le RDPC, la rédaction propose une lecture de la circulaire de Jean Nkuete : « Après avoir établi un plan local de travail, il est question ici pour chaque responsable de base ou toute commission commise à la tâche, de recenser tous les militantes, militants amis et soutiens du parti "dûment identifiés" et non encore inscrits sur les listes d’Elecam et les faire inscrire. Il ne s’agit par conséquent pas d’inscrire pour inscrire, ou encore inscrire le tout-venant ».

Les indécis

Ce choix pour les inscriptions ciblées n’est pas anodin. À en croire un responsable du parti de la flamme qui parle sous le sceau de l’anonymat, avec les inscriptions massives, il arrive d’inscrire parfois plus de militants de l’opposition que des militants du parti. Ce dernier rappelle que ses camarades et lui l’ont appris à leurs dépens dans les villes cosmopolites lors des dernières élections couplées législatives et municipales, qui se sont tenues en février 2020.

Le RDPC tient aussi à s’assurer que tous les responsables de son sommier politique depuis les comités de base, au bas de l’échelle, jusqu’au Comité central, sont tous inscrits sur les listes électorales. Le politologue Pierre Nka croit aussi que, en plus de miser sur ses militants, le RDPC va aussi faire les yeux doux aux indécis qui sont convaincus qu’une carte d’électeur dans ces conditions peut avoir des bénéfices avant ou après le processus électoral.

En face, l’opposition a choisi une toute autre démarche que celle du RDPC en pariant sur les inscriptions massives avec des campagnes de porte-à-porte dans les villes et les campagnes. Les leaders de l’opposition sont tous unanimes que le premier pas vers la victoire en 2025 est de relever la taille du fichier électoral. Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun, annonce un peu plus de 7,5 millions de personnes inscrites. Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le principal opposant de Paul Biya, soutient que la population camerounaise en âge de voter est d’environ 15 millions. Il est convaincu que si le nombre d’inscrits croît considérablement vers la borne de 15 millions, il est certains qu’il ne va pas être possible au RDPC de gagner en 2025. Même si tous les opposants ajoutent à l’unisson qu’il va aussi falloir surveiller le vote…

Michel Ange Nga 

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Des responsables du ministère de la Santé publique ont, le 11 avril à Yaoundé, fait le point sur la prise en charge salariale et le paiement des rappels des salaires et des avancements du personnel de ce département ministériel. D’après une communication de ministère, les rappels des prises en charge salariales de l’exercice 2023 seront entièrement payés d’ici le mois de juillet 2024. « Quant aux paiements des rappels des avancements qui ont débuté en février, environ 8500 personnels bénéficieront de leurs rappels d’ici la fin d’année pour une incidence financière évaluée à 4 milliards FCFA », peut-on lire sur compte Facebook du ministère de la Santé publique.

Le paiement des droits dus au personnel de santé fait suite à un mouvement d’humeur dudit personnel qui a connu un pic avec la création en mars 2022 du mouvement « On a trop supporté-Santé ». Après plusieurs menaces de grève dans les hôpitaux, le gouvernement s’est engagé à apurer la dette due au personnel de santé. De la récente concertation des responsables des ressources humaines du ministère, l’on apprend que « chaque mois, un milliard est positionné pour les rappels de prises en charge salariales et des avancements, ainsi que des autres natures de dossiers entre autres prestations familiales, indemnités de sujétion, etc. »

Le ministère s’est ainsi engagé à poursuivre le processus d’apurement des droits des personnels de santé et à prioriser le traitement des dossiers qui évoluent dans les rappels tout en évitant que les personnels attendent longtemps leurs paiements.

L.A.

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Dans l’après-midi du mardi 9 avril, un incendie s’est déclaré à l’usine de la Société de développement du coton (Sodecoton) à Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord, a-t-on appris. Cet incendie a consumé une cargaison de coton estimée à près de 200 tonnes, selon Mohamadou Bayero Bounou, le directeur général de cette entreprise agro-industrielle qui encadre plus de 200 000 producteurs et dont l’État détient jusqu’ici 59 % du capital social. Mais les dégâts pourraient être plus importants, puisqu’il s’agit d’un bilan provisoire. « L’évaluation précise des dégâts est en cours », a déclaré le DG dans un communiqué rendu public peu de temps après le sinistre. Ce dernier ne précise toutefois pas à combien s’élève le préjudice.

Pour le moment, l’origine de l’incendie n’a pas encore été déterminée. Une enquête a été ouverte pour en déterminer les circonstances. Les autorités locales pensent que ce sinistre peut être lié une conséquence des fortes chaleurs enregistrées actuellement dans la région de l’Extrême-Nord. « Nous sommes en avril à l’Extrême-Nord. À l’heure où je vous parle, nous sommes à 45° à l’ombre, et il y a le vent qui souffle. Ce sont des facteurs qui peuvent aggraver les circonstances, le coton étant un produit inflammable », avance notamment le gouverneur, Midjiyawa Bakari, dans des propos rapportés par le journal Ecomatin.

Ce n’est pas la première fois qu’une cargaison de coton appartenant à la Sodecoton est victime d’un incendie. Un départ de flammes dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 dans l’un des magasins du groupe français de logistique Necotrans, dans l’enceinte portuaire de Douala, avait consumé une cargaison de coton estimée à 2 481 tonnes. Le volume de fibres ainsi consumées représentait une valeur financière estimée à un peu plus de 2,3 milliards de FCFA. Cet incendie survenait près de 32 ans après le dernier sinistre du genre subi par le géant agro-industriel des régions septentrionales. En 1985, une cargaison de 6 418 tonnes de coton était partie en fumée après l’incendie qui s’était déclaré dans les entrepôts de la société française Saga, rapportait à l’époque Investir au Cameroun.

P.N.N

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Joshua Osih (photo) veut faire le tour des régions du Cameroun en un mois. Le président du Social Democratic Front (SDF), parti d’opposition de gauche, a engagé cette tournée politique en commençant par la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord. Il a déjà été à Mora, à Mada… Il séjourne à Garoua depuis ce 9 avril. À en croire l’équipe de communication du SDF, Joshua Osih a initié ce projet dans le but de rencontrer les Camerounais et de mieux toucher du doigt les conditions difficiles dans lesquelles ces derniers vivent.

Au SDF, on fait savoir que cette tournée se prépare depuis l’élection de Osih à la tête du SDF lors du congrès ordinaire d’octobre dernier. Cet homme d’affaires, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a été élu par les congressistes avec une confortable avance. Et avec la volonté de poursuivre l’œuvre de son prédécesseur, John Fru Ndi, mort l’année dernière. Joshua Osih avoue aussi à ses proches qu’il veut transformer le SDF en le repositionnant comme un parti social-démocrate.

Agenda

Dans l’agenda social-démocrate implémenté par Joshua Osih, il est question de faire remonter la voix des classes laborieuses du pays. Lors de l’étape de Maroua, il a rencontré des travailleurs invisibles qui cravachent chaque jour pour survivre. « Ce fut une expérience humble de m'engager dans des conversations sincères et d'écouter véritablement leurs histoires et leurs luttes. Ces héros méconnus incarnent l'esprit de persévérance et de résilience, et leurs voix méritent d'être entendues », a-t-il commenté sur sa page Facebook.

Cette tournée accorde aussi une place de choix à la jeunesse. « Nous avons organisé une réunion publique inspirante avec les jeunes Camerounais dynamiques et passionnés. Ce fut une session puissante et enrichissante où nous avons écouté attentivement leurs préoccupations, aspirations et espoirs pour un avenir meilleur. Leurs voix sont la force motrice de notre mission, et nous nous engageons à répondre à leurs besoins et à créer des opportunités qui autonomisent notre jeunesse », rapporte Joshua Osih après son arrivée dans la ville de Garoua.

Il n’est pas exclu que le président du SDF rencontre aussi les syndicalistes pendant cette visite. Surtout qu’il souhaite rapprocher le parti des syndicats pour encrer son orientation vers un parti social-démocrate.

Michel Ange Nga  

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Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) note dans un récent rapport, une augmentation du nombre de Personnes déplacées internes (PDI) dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Ainsi, ce sont 15 000 PDI recensées entre janvier et février 2024. Cette augmentation est due en grande partie à une série d’incidents de sécurité.

OCHA révèle par exemple que les populations des départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari qui bordent le Nigeria, continuent de faire face à « l’insécurité liée à une intense activité des groupes armés non-étatiques ». Il s’agit notamment des groupes armés liés à la secte Boko Haram qui mènent régulièrement des incursions meurtrières dans ces départements. « Au cours du mois de février, au moins 15 civils ont été tués lors de différents incidents, tandis que 23 autres ont été blessés. Le phénomène d’enlèvement, suivi de demande de rançon, a pris une ampleur particulière dans la zone du bassin du Lac Tchad : au moins 42 personnes ont été enlevées dans le Logone et Chari », rapporte OCHA.

La conséquence de ses incidents est que « au moins 9 133 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, dont 8 129 dans le Mayo[1]Tsanaga, précisément dans les arrondissements de Mokolo et Koza, et 1 004 dans l’arrondissement de Blangoua dans le Logone et Chari », fait savoir l’organisme Onusien.

Le rapport d’OCHA fait également savoir que des affrontements enregistrés au Tchad voisin ont également jetés des populations sur les routes. « Concernant les mouvements transfrontaliers, 238 ménages (2 285 personnes) en provenance de la localité de Gamal, au Tchad, se sont déplacés vers le village Mariam, dans l’arrondissement de Logone Birni (Logone et Chari) entre le 20 et 22 février 2024. Ces personnes se seraient déplacées à la suite d’un litige foncier dans leur pays », peut-on lire dans le document.

L.A.

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L’équipe nationale de handball féminin du Cameroun devait participer au tournoi de qualification olympique à partir de ce jeudi 11 avril à Debrecen, en Hongrie. Mais les Lionnes indomptables n’ont pas obtenu les documents administratifs pour s’envoler pour ce pays d’Europe. Ce, « malgré tous les efforts déployés par la Fédération hongroise de handball, la Fédération internationale de handball (IHF, sigle en anglais), le ministère hongrois des Affaires étrangères et l’ambassade d’Allemagne à Yaoundé au Cameroun au cours des dernières semaines », indique l’IHF dans un communiqué publié mardi 9 avril sur son site Internet.

La Fédération camerounaise de handball (Fecahand) a confirmé ce mercredi 10 avril la non-participation du Cameroun à ce tournoi, malgré toutes les démarches entreprises. « La Fecahand avait initialement introduit une demande de rendez-vous auprès du consulat d’Allemagne chargé de traiter les formalités de visa. Cependant, face à l’absence de réaction de cette chancellerie, nous avons sollicité l’intervention de l’IHF et le président de la Confédération africaine de handball (CAHB). Grâce à ces démarches, un rendez-vous nous a été accordé pour lundi dernier. Nous y avons répondu, mais malheureusement, la délégation a été éconduite du consulat sans même examiner nos dossiers, sous le prétexte que nous ne disposons pas d’attestation d’assurance alors que le porteur était à l'extérieur pour les mettre à notre disposition », explique le président de la Fecahand, Abba Oumaté, dans un communiqué.

Il poursuit : « Nous avons alors fait appel à l’intervention de l’État, qui a réussi à obtenir un autre rendez-vous. Cependant, le temps perdu rendait difficile à notre équipe d’arriver à temps sur le lieu de la compétition, ce qui a conduit à notre retrait au détriment de la Grande-Bretagne », dit-il. Il soutient que cette « situation regrettable » intervient alors que le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) avait pris toutes les dispositions pour assurer une bonne participation de la sélection nationale, à savoir « validation de notre participation, le budget nécessaire validé dans les délais et une lettre de recommandation auprès de la chancellerie » mise à la disposition de la fédération par le patron des sports.

Les Lionnes, qui sont vice-championnes d’Afrique en titre, devaient lancer la compétition ce jour face à la Hongrie. Avant d’enchaîner vendredi contre le Japon, puis dimanche contre la Suède. Mais faute de visa, les joueuses camerounaises se voient ainsi privées d’une chance de participer aux prochains Jeux olympiques (JO) prévus du 26 juillet au 11 août prochain à Paris, en France. Conformément au règlement international, l’IHF annonce avoir attribué la place du Cameroun à une autre équipe africaine, mais affirme que toutes les équipes qu’elle a contactées, ainsi que la CAHB, n’ont pas pu confirmer leur participation faute de temps pour les préparatifs et les voyages.

Dans le respect de ses règlements, l’instance faîtière du handball international a décidé d’attribuer cette place à l’équipe féminine de Grande-Bretagne, guidée par sa stratégie de développement de la discipline. « La Grande-Bretagne fait partie du projet des nouveaux marchés de l’IHF et souhaite y participer, tout en étant en mesure d’arriver dans des délais très brefs en Hongrie », explique l’instance. Ainsi, la Grande-Bretagne remplacera le Cameroun dans toutes les rencontres, sans autre modification du calendrier des matches. À noter que les deux premières nations de chaque tournoi qualificatif olympique sont qualifiées pour le tournoi olympique féminin des JO de 2024.

Patricia Ngo Ngouem

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