Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le Cameroun va abriter deux évènements, du 22 au 24 mai 2024. Il s’agit de la quatrième édition de la Convention internationale des mines et exposition du Cameroun (Cimec) et Conseil des ministres des pays de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Oeacp). Cette dernière a pour but « d’étudier le rapport et les recommandations formulées lors de la réunion des experts de l’Oeacp sur les minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique », a expliqué le ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry (photo), le 15 février dernier.

D’après le membre du gouvernement, la rencontre de Yaoundé se tient après celle Lusaka en Zambie et devrait déboucher sur la production d’un document exposant la position et les options de l’Oeacp face à la proposition de règlement de l’Union européenne (UE) sur la garantie d’un approvisionnement sécurisé et durable en matières premières critiques.

« L’enjeu porte sur le choix du lieu de transformation des matières premières critiques qui pourra se faire soit dans les pays de l’Union européenne ou dans les pays de l’Oeacp disposant des ressources minérales critiques, en raison de la disponibilité de l’énergie nécessaire et bien d’autres options », a développé le ministre Fuh Calistus Gentry.

D’après la Société nationale des mines (Sonamines), le sous-sol du Cameroun regorge de plusieurs minerais critiques considérés comme des minéraux d’avenir. Il s’agit notamment du « lithium, des terres rares, les éléments du groupe du platine, le cuivre, le graphite, le niobium, le zinc, le cobalt, le nickel, etc. ».

La Sonamines explique que ces métaux se présentent « sous la forme d’anomalies géochimiques (mono et polymétalliques) et de districts miniers, répartis de manière inégale sur l’ensemble du territoire national ».

L.A.

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Le nouvel échéancier du projet d’électrification de 150 localités de la région de l’Est est connu. Dans une interview publiée dans un catalogue dédié à la 9e édition du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote), qui a débuté le week-end dernier, le directeur général de Electricity Development Corporation (EDC) fait savoir que le projet est très avancé. Théodore Nsangou (photo) précise que les premiers villages pourront être électrifiés à partir des mois de mars et avril, le reste en octobre au plus tard.

Au départ, EDC avait annoncé la fin de ce projet d’électrification à la fin du premier semestre 2022. Cet objectif n’a pas été tenu parce que la mise en service de l’usine de production du barrage de Lom Pangar, dans la région de l’Est, a pris du retard. Depuis le début de cette année, trois des quatre turbines de (7,5 MW chacune) sont entrées en activité. Théodore Nsangou indique que c’est assez pour répondre à la demande en énergie électrique de la région de l’Est. À commencer par Bertoua, Batouri, Abong-Mbang, certaines des principales villes de la région.

Pour ce qui est des 150 villages, il va falloir attendre le temps de construire 438 kilomètres de moyenne tension et de 206 kilomètres de basse tension. « Deux entreprises, tunisienne et marocaine, ont gagné les marchés. Au niveau des approvisionnements, les poteaux métalliques sont déjà en cours d’implantation, notamment sur la ligne Messamena à partir d’Abong-Mbang. Les appareils du style transformateurs, disjoncteurs, sont déjà livrés, et nous avons un calendrier de mise en réseau de ces villages », explique le directeur général de EDC.

Michel Ange Nga

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L’unité de coordination de réponse contre les maladies évitables par la vaccination de la région de l’Extrême-Nord, qui vient d’ouvrir ses portes dans la ville de Maroua, entre dans la préparation de la riposte contre la poliomyélite, qui connait une multiplication des cas ces dernières années, a-t-on appris du ministère de la Santé publique (Minsante). Selon les experts de ce département ministériel, cette prévalence est la conséquence des multiples crises qui secouent l’Extrême-Nord : crise sécuritaire, inondation ou encore des affrontements entre tributs.

Grâce à cette infrastructure, le Cameroun compte limiter la progression de la poliomyélite en vaccinant le plus grand nombre. C’est bien pourquoi cette unité va être gérée par le Programme élargi de vaccination (PEV). Mais plus encore, le Minsante pense que la densification des vaccinations va être possible parce que le PEV va bénéficier, dans cette infrastructure, de la collaboration de toutes les parties prenantes impliquées dans les activités de vaccination et de riposte contre les maladies évitables par la vaccination.

En réalité, cette unité est une prescription de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (Imep). Il s’agit d’un large partenariat public-privé dans lequel on retrouve les gouvernements nationaux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Rotary International, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (CDC), l’UNICEF, la Fondation Bill & Melinda Gates et même de l’Alliance pour les Vaccins (Gavi). Le but de ce partenariat est de lutter contre les flambées de poliomyélite dans le monde.

Michel Ange Nga

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La Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) souhaite construire plus de bornes-fontaines dans les villes de Douala et Yaoundé, deux grandes métropoles qui accueillent de nombreux déplacés internes du conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest notamment. L’information est donnée le 14 février dernier à Douala, au cours d’un entretien entre le directeur général de la Camwater et le coordonnateur du programme eau et habitat du Comité international de la Croix rouge (CICR). « Le directeur général de la Camwater a émis le vœu que le projet de construction des bornes-fontaines soit étendu aux localités indirectement touchées par les conflits, notamment les villes de Yaoundé et Douala où certains quartiers accueillent de nombreux déplacés internes qui ont besoin d'être alimentés en eau potable », rapporte cette entreprise publique dans un communiqué.

Cet objectif fait partie de l’accord qui lie les deux organisations depuis 2020. « Le partenariat avec le CICR est essentiel pour la Camwater. Ensemble, nous pouvons améliorer l'accès à l'eau potable des populations les plus vulnérables, et contribuer ainsi à la paix et à la stabilité dans notre pays », a déclaré le Dg Blaise Moussa, d’après des propos rapportés par la Camwater.

Cette entreprise chargée de la production et de la commercialisation de l’eau potable au Cameroun fait savoir que le partenariat qui la lie avec le CICR a déjà permis de réaliser plusieurs projets d’adduction d’eau potable. Il s’agit notamment de la fourniture et le remplacement des équipements électromécaniques pour les filtres à la station de traitement de Mokolo, dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. La Ville de Mokolo accueille de nombreux déplacés internes qui ont fui les attaques des combattants de Boko Haram dans les villages proches de la frontière avec le Nigeria.

Il s’agit également de l'achat des outils de maintenance et de la réparation d'un ancien générateur de la station de Makary, petite localité de la région de l’Extrême-Nord où sont présents des milliers de réfugiés. Dans la région du Sud-Ouest, le partenariat a permis la réalisation du projet de Muyuka-Yoke où il a été question d'assurer les travaux de réparation et de réhabilitation d'urgence de 19 bornes-fontaines.

Pour 2024, la Camwater et le CICR veulent procéder à la mise en service du forage 8BF dans la ville de Mokolo, la réhabilitation et l'extension du réseau d'eau de Kolofata, l'extension du réseau et branchement individuel de Makary, la réhabilitation du système de chloration à Muyuka.

A noter que selon les données du HCR, la population de personnes déplacées de force au Cameroun s’élevait en décembre 2023 à plus de 2 millions d’individus, dont plus d’un million de Personnes déplacées internes.

L.A.

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Du 14 au 16 février 2024 à Yaoundé, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a organisé un séminaire international visant à restituer les résultats des projets de recherche sur la transition école-collège, et à débattre sur des pistes d’amélioration possibles. Ce séminaire intervient alors qu’un enfant sur 3 qui achève le cycle primaire ne continue pas au secondaire au Cameroun, malgré les engagements nationaux et internationaux pris par le gouvernement pour assurer un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, sur un pied d’égalité, pour toutes les filles et les garçons, selon le secrétaire général du ministère de l’Education de base (Minedbub), Adams Oyono.

Ce difficile passage du primaire au secondaire est la conjugaison de multiples facteurs, affirme Christian Zamo, auteur d’une étude pour améliorer l’environnement de la transition école-collège en Afrique subsaharienne, spécifiquement au Cameroun, au Burkina Faso et au Tchad. Le chercheur et enseignant à l’université de Yaoundé II explique que les enfants provenant le plus souvent de milieux socioéconomiques défavorisés sont les plus à risque d’exposition au phénomène d’exclusion scolaire. Cela, dit-il, s’explique notamment par le fait que le coût de la scolarité n’est pas toujours accessible à tous les ménages, en dépit de la suppression des frais exigibles dans le primaire public. Il cite également le redoublement, ainsi que la distance entre l’école et la maison qui fait que certains enfants se retrouvent confiés à des tuteurs, « ce qui n’est pas toujours un environnement favorable » à l’apprentissage d’après lui.

Si son étude fait un diagnostic des principaux goulots d’étranglement à l’effectivité de la transition du primaire au premier cycle du secondaire au Cameroun, elle propose aussi des recommandations de politiques éducatives susceptibles de faciliter le processus de la transition école-collège, en mettant un accent particulier sur celles susceptibles d’éliminer les disparités de genre. Ce séminaire international lui a donc servi de plateforme pour présenter les résultats de ses recherches aux représentants ministériels et aux experts venus de différents pays. Ce, au même titre que 8 autres chercheurs sélectionnés comme lui dans le cadre de l’appel à projet « Accompagner le développement du cycle fondamental : l’enjeu de la transition école-collège », lancé en 2019 par l’AUF dans le cadre de son programme « Apprendre ».

Les résultats des recherches présentés permettront « de mieux cerner les causes de décrochage entre le primaire et le secondaire, mettant ainsi à la disposition des décideurs des données probantes qui aideront à la mise en place des politiques publiques efficaces », a déclaré Virginie Dago, directrice de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun, dont l’institution finance le programme « Apprendre ». Ce programme accompagne depuis 2018 les ministères en charge de l’éducation de 26 pays francophones ciblés afin d’améliorer la formation initiale et continue des enseignants du primaire et du secondaire.

Patricia Ngo Ngouem

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Après leur élimination en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Cameroun dégringole de 5 places au classement FIFA dévoilé le 15 février dernier par l’instance faîtière du football mondial. Quarante-sixième de la hiérarchie mondiale en fin d’année 2023, les Lions indomptables occupent désormais le 51e rang en ce début d’année 2024, avec un nombre de points revus à la baisse (-10,45). Au niveau africain, la sélection nationale perd deux places pour se classer au 9e rang. Elle s’est fait chiper le 7e rang par l’Algérie (43e), qui a toutefois perdu 13 places au classement général. Le Cameroun reste cependant dans le top 10 africain des meilleures équipes.

Si le Maroc (12e, +1) conserve sa place de leader sur le continent et que le Sénégal (17e, +3) se maintient à la deuxième place, la troisième marche du podium est désormais occupée par le Nigeria (28e, +14), finaliste malheureux de la dernière CAN en Côte d’Ivoire. Les Eléphants ivoiriens ont fait un bond de10 places au classement général pour se hisser à la 39e place mondiale, bénéficiant de leur sacre de champion d’Afrique. Mais la plus grande progression a été réalisée par l’Angola (93e, +24) en termes de places, grâce à son quart de finale à la CAN.

En l'absence de matchs disputés en Europe et en Amérique depuis le mois de novembre, le top 10 mondial reste inchangé. L’Argentine, championne du monde en titre, garde ainsi la tête du classement, devant la France et l’Angleterre. Le prochain classement FIFA sera publié le 4 avril prochain pour les équipes masculines.

P.N.N

Top 10 africain au Classement FIFA

1-Maroc (12e)

2-Sénégal (17e)

3-Nigeria (28e)

4-Egypte (36e)

5-Côte d’Ivoire (39e)

6-Tunisie (41e)

7-Algérie (43e)

8-Mali (47e)

9-Cameroun (51e)

10-Afrique du Sud (58e)

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A partir du mois de mars prochain, Vision 4 proposera une nouvelle émission de débat intitulée « Wild Cameroon » qui vise à sensibiliser sur les questions environnementales essentielles. Le nouveau programme est produit en association avec la branche camerounaise de WildAid, une ONG internationale spécialisée dans la préservation des espèces protégées. « Cette collaboration a pour objectif de sensibiliser à l’importance de la protection des espèces sauvages et inspirer une nouvelle génération de gardiens de la nature, mais également informer et partager le plus d’informations aux Camerounais sur l’état de l’environnement et l’urgence à agir dès maintenant », affirme Jennifer Biffot, représentante de WildAid pour l’Afrique francophone. Elle s’est exprimée à cet effet lors du lancement officiel de ce programme vendredi 16 février à Yaoundé.

Dans ses 12 épisodes, « Wild Cameroon » abordera les sujets « brûlants » autour de la conservation, de la faune et de l’environnement avec un invité central, entouré de fonctionnaires, de représentants du secteur privé et de Camerounais ordinaires. Les invités seront principalement « les plus grands experts camerounais en matière de conservation », indique l’organisation. Le premier épisode va braquer les projecteurs sur la criminalité faunique au Cameroun, un phénomène aux conséquences environnementales et socio-économiques néfastes, d’après les experts. L’émission sera présentée par la journaliste et activiste Marie Bernadette Kafka, qui s’est dit « ravie » de prendre les commandes de ce programme mensuel de 45 minutes.

Sur les raisons qui justifient la production de « Wild Cameroon », Jennifer Biffot explique que les espèces sauvages emblématiques d’Afrique - comme le pangolin et les primates qu’on retrouve au Cameroun - sont soumises à de fortes pressions dues à la chasse illégale pour la viande ou les produits dérivés, ainsi qu’au changement climatique et à la perte d’habitat. De même, nombre d’entre elles sont menacées d’extinction. Aussi, était-il important non seulement d’offrir une plateforme aux principaux défenseurs de l’environnement au Cameroun afin qu’ils puissent parler du travail qu’ils font au quotidien pour protéger la nature, mais aussi stimuler le débat sur les questions environnementales importantes auxquelles le pays est confronté aujourd’hui afin d’amener les populations à prendre conscience de l’urgence à agir pour préserver le patrimoine naturel national, assure-t-elle.

Ce programme, dit-elle, a été proposé à d’autres médias audiovisuels locaux, mais seule la chaîne de télévision privée Vision 4 a adhéré au projet. « Nous avons décidé de nous lancer dans ce projet simplement pour avoir le bonheur d’être les pionniers, pour participer à une initiative qui, au demeurant, est salutaire pour l’environnement, la nature. Simplement pour que nous disions à la postérité que nous sommes ceux avec WildAid qui avons cru en ce qu’il y a une nécessité et une urgence de sensibilisation pour que le plus grand nombre de Camerounais comprennent la nécessité à protéger les espèces », affirme Boney Philippe, le directeur de Vision 4. Reste maintenant à accrocher les téléspectateurs…

Patricia Ngo Ngouem

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Au Cameroun, l’on estime que chaque année, un cancer est diagnostiqué en moyenne chez 1 000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans. « Généralement, on entend par cancer pédiatrique, toute tumeur qui survient chez un enfant de cette tranche d’âge. Les formes les plus fréquentes sont le rétinoblastome (cancer de l’œil), la leucémie (cancer du sang), le lymphome (cancer du système immunitaire) et les tumeurs solides comme l’ostéosarcome (cancer osseux) et le néphroblastome (cancer du rein), appelé aussi tumeur de Wilms », explique Dr Justine Essono, secrétaire permanente adjointe du Comité national de lutte contre le cancer (Cnlca).

A la différence des cancers de l’adulte, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), certaines infections chroniques comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme sont des facteurs de risque de cancer chez l’enfant, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Cameroun. Toutefois, les signes et les symptômes sont semblables à la plupart des maladies courantes de l’enfant, apprend-on. : « Ça peut aller d’une fièvre à de l’anémie répétée, des tuméfactions au niveau des os, un abdomen qui augmente de volume, les yeux de l’enfant qui brille dans la nuit, le strabisme… », liste Dr Essono.

C’est la persistance après un traitement bien conduit qui doit alerter le parent ou le personnel de santé, souligne la praticienne. Ainsi, si les symptômes ne s’améliorent pas après avoir reçu les premiers soins, il est recommandé de référer les enfants vers un centre de prise en charge agréé comme la Fondation Chantal Biya ou la Mbingo Baptist Hospital à Bamenda. Depuis quelques années, une association, Mori'sChild, se bat pour faire comprendre au public que les cancers pédiatriques existent, et qu’ils se soignent dans le pays. Bien qu’ils soient plus rares que les cancers de l’adulte. 

Le 15 février, cette association a organisé une séance de sensibilisation au service d’hémato-oncologie du Centre-mère et enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le cancer de l’enfant célébrée ce jour-là. « L’objectif de cette journée de sensibilisation était de mettre la lumière sur les difficultés rencontrées par les différents acteurs, que ce soit les personnels de santé, les familles que les aidants comme nous qui accompagnons ces enfants dans la prise en charge de leur traitement, toujours en mettant en avant le fait que lorsque le diagnostic est précoce, nous pouvons avoir des guérisons complètes, sans séquelles. D’où le thème : "Dévoiler les défis" », justifie Ruth Grace Ngo Nyobe, la présidente fondatrice de cette association qui accompagne les enfants malades et leurs familles en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie.

En avril 2022, Mori's Child a signé un partenariat avec le ministère de la Santé publique (Minsante) pour mieux faire connaître les cancers pédiatriques et leur spécificité, et mobiliser autour de cette cause à travers notamment des activités de sensibilisation et d’éducation. Ce, dans le but de braquer les projecteurs sur cette pathologie généralement méconnue par le public, et qui suscite de nombreuses idées préconçues.

Patricia Ngo Ngouem

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C’est en tout 246 354 enfants qui n’ont pas pu aller à l’école cette année dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso), selon des chiffres contenus dans un rapport rendu public ce 12 février par le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (OCHA). Cet organisme onusien précise dans ce rapport que ces enfants ne sont pas scolarisés à cause de plusieurs écoles qui sont restées fermées dans le Noso en proie à une crise sécuritaire depuis 2016.

Bonne nouvelle toutefois, moins d’établissements scolaires sont restés fermés cette année. L’année scolaire précédente, OCHA avait indiqué que 54% d’établissements n’avaient pas ouvert leurs portes aux élèves. Cette année, OCHA fait savoir que sur les 6 970 établissements identifiés dans le Noso, 2 875 n’ont pas ouvert depuis la rentrée en septembre dernier, soit environ 41% en valeur relative.

Si plusieurs établissements scolaires tardent à rouvrir, c’est sans doute parce qu’ils ont déjà été attaqués par des groupes armés. Pour la seule année 2023, OCHA dénombre 25 exactions perpétrées contre les élèves et même les établissements, avec deux pics : le premier en février 2023 pendant la Fête de la jeunesse (8 exactions), le second en septembre 2023 durant la rentrée des classes (7 exactions).

Ce 11 février, à Nkambe dans la région du Nord-Ouest, une attaque à la bombe a entraîné la mort d’un élève et causé de nombreux blessés. Plusieurs voix, nationales et internationales, ont condamné cette attaque.

Michel Ange Nga

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Plus d’une centaine de civils ont été tués en sept mois en 2023 dans l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalier du Nigeria, dans des attaques menées par des groupes terroristes, affirme Human Rights Watch (HRW) dans son Rapport mondial sur les droits humains en 2024 publié le mois dernier. « Les civils ont fait face à des meurtres et des enlèvements par des groupes islamistes armés dans la région de l’Extrême-Nord, notamment par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap sigle en anglais Ndlr). Entre janvier et juillet, au moins 169 civils sont morts dans des attaques menées par des acteurs non étatiques », écrit l’ONG de défense des droits de l’Homme, qui a documenté 246 attaques sur cette période.

Outre ces attaques, l’organisation allègue que les combattants de Boko Haram et d’Iswap se sont par ailleurs illustrés par des meurtres, des enlèvements et des pillages. Ce climat d’insécurité continue d’être aussi à la base d’importants mouvements de population, aussi bien internes que transfrontaliers. Ces déplacements forcés sont liés en grande partie aux attaques de Boko Haram et de Iswap, mais aussi aux tensions/violences à base communautaire. A cela, il faut ajouter l’impact des inondations liées aux fortes pluies dans certains arrondissements de l’Extrême-Nord. HRW rapporte que les inondations et les pluies torrentielles de début juillet 2023 ont détruit les récoltes et entravé plus encore l’accès humanitaire dans cette région affectée par l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

En 2023, les partenaires humanitaires ont estimé à 1,6 million, le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire dans l’Extrême-Nord. Le Cadre harmonisé des zones à risque et d’identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun d’octobre 2023 estime que plus de 900 000 personnes seront confrontées à une insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë dans la région entre juin et août 2024. Cette période correspond à la difficile période de soudure dans cette partie du pays. Le gouvernement prévoit d’investir près de 1,8 milliard de FCFA pour la reconstruction de cette région en vue d’assurer son relèvement économique.

P.N.N

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