Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Selon un communiqué signé le 2 mars dernier, par le ministre des Transports, Ernest Massena Ngalle Bibebe, « des tests en environnement réel de la solution de Campost (l’entreprise postale publique NDLR) pour la sécurisation des recettes du péage routier s’effectueront du mardi 3 au jeudi 19 mars 2020 au poste de péage d’Awae (Nationale N° 10) ». Selon ce document, ces tests se déroulent dans le cadre du projet d’automatisation des stations de péage routier du Cameroun.

La Cameroon Postal Services (Campost) est ainsi associée à un projet qui a été lancé par le gouvernement camerounais le 15 juin 2016, à travers la procédure de sélection d’un partenaire privé. En avril 2019, le groupement Razel BEC-Egis a été retenu dans le cadre de la construction de 14 péages automatiques au Cameroun. Campost semble se positionner pour le volet réservé à la collecte des recettes.

Les 14 postes de péages à construire et les itinéraires des routes sont les suivants : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum).

Jusqu’ici, tous les postes de péage au Cameroun sont rudimentaires et complètement en déphasage avec les exigences de modernité intégrées par d’autres pays de la sous-région et de l’Afrique. Tout est fait à la main, favorisant, outre les retards, des conditions de fraude et de détournement des redevances de péage.

Sylvain Andzongo

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Les responsables du ministère de la Santé publique recensent, au 8 mars, 171 sujets suspects mis en isolement à l’hôpital central de Yaoundé. Il s’agit des personnes qui ont été en contact avec le citoyen français d’origine camerounaise. Ce dernier, arrivé au Cameroun le 24 février en provenance de la France, aurait introduit le Coronavirus (Covid 19) au Cameroun. 

Les patients seraient dans un état « stable » après avoir reçu un « traitement symptomatique », rapporte une source interne. La recherche active et le traçage des sujets contacts de ce français se poursuivent.

À ce jour, le Cameroun enregistre deux cas confirmés d’infection au Covid 19. Selon le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, le 2e cas est « une citoyenne camerounaise qui a été en contact étroit avec le premier sujet confirmé ».

« Compte tenu de la découverte récente d’un cas de Coronavirus à Yaoundé au Cameroun, il a été décidé de restreindre provisoirement les mouvements aux frontières nord », a annoncé, le 6 mars dernier, le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. « Toutefois, précise le membre du gouvernement, cette mesure ne s’étend pas aux camions de transport de marchandises pour lesquels nous exigeons néanmoins des contrôles nécessaires, en vue de circonscrire tout risque éventuel ».

Toujours selon Lambert-Noël Matha, cette décision du gouvernement gabonais fait partie du train de mesures axé sur le renforcement des structures sanitaires et des mesures nécessaires de surveillance pour parer à toute éventualité de la propagation de l’épidémie dont l’épicentre a été détecté à Wuhan, en Chine, en fin 2019.

Sylvain Andzongo

06-03-2020- En moins de 24 heures, le Cameroun enregistre son 2e cas de Coronavirus

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samedi, 07 mars 2020 14:08

Sms : Gare aux loteries factices !

Tout commence avec un Sms alléchant qui semble avoir été émis par votre opérateur de téléphonie mobile. Le message vous annonce que vous avez remporté un gain à un jeu-concours. Vous êtes alors invité à effectuer un versement pour «débloquer» la somme ou le lot. C’est là qu’intervient l’arnaque. Si vous «payez», les escrocs vont disparaître avec votre argent.

Pour éviter de tomber dans ce genre de piège, il est recommandé d’appeler le service client de son opérateur téléphonique dès réception d’un Sms «suspect».

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Ce 6 mars 2020 en début de soirée, un nouveau communiqué de presse signé par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, annonce la confirmation d’un 2e cas de Coronavirus sur le territoire camerounais. « Il s’agit d’une citoyenne camerounaise qui a été en contact étroit avec le premier sujet confirmé (il s’agirait de sa compagne, NDLR) », souligne le membre du gouvernement camerounais.

Le pays confirme ainsi son 2e cas d’infection au Coronavirus en moins de 24 heures.

Selon des informations dignes de foi, le premier sujet, qui a importé le virus sur le territoire camerounais le 24 février 2020, après une escale à Bangui (RCA), est « un citoyen français âgé de 58 ans ». Il a été signalé aux autorités sanitaires du pays par le Centre de santé de la Cathédrale, une clinique huppée de la capitale camerounaise, dans laquelle il s’est rendu le 5 mars 2020.

Mais, apprend-on, avant la consultation qui a permis de déceler des symptômes du coronavirus, ce sujet a effectué un voyage, en véhicule personnel, entre Yaoundé et la localité de Mbangassina (région du Centre), en compagnie de quelques proches. Le groupe se serait rendu à des obsèques.

« Le traçage et la recherche des sujets, contacts particulièrement à risque, sont effectifs », précise le ministre de la Santé publique dans son dernier communiqué officiel. Manaouda Malachie soutient que la « situation est sous contrôle et que tout est mis en œuvre pour circonscrire ce foyer épidémique dans les meilleurs délais, conformément aux très hautes directives de monsieur le président de la République ».

Il invite cependant « toute personne ayant effectué un voyage hors du Cameroun ou ayant été en contact avec un voyageur en provenance des pays concernés par le Covid-19, à composer immédiatement le numéro 1510, afin d’être pris en charge ».

Brice R. Mbodiam

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05-03-2020 - Des financements disponibles à la Banque mondiale pour permettre au Cameroun de faire face au Coronavirus

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04-02-2020 - Coronavirus : le Cameroun suspend l’importation d’animaux et produits halieutiques provenant des pays touchés par l’épidémie

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07-02-2020 - Le Cameroun installe des caméras thermiques dans les aéroports en prévention de l’épidémie de Coronavirus en Chine

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Dans une publication intitulée « CrisisWatch » et publiée le 4 mars 2020, International Crisis Group dénombre une soixantaine de personnes dont cinquante « civils » tués ce mois de février 2020 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Selon cette ONG basée aux États-Unis, ces personnes auraient perdu la vie au cours d’affrontements entre les soldats et les séparatistes.

Dans le détail, trois « civils » seraient morts dans le village d’Ikata et un dans le village Ekombe le 3 février ; cinq personnes dans le village de Bamali et dans la ville de Bamenda les 3 et 5 février ; 23 « civils » à Ngarbuh le 14 février ; six « civils » dans le village nommé Kuk, les villes de Babessi et de Bamenda du 17 au 19 février ; vingt « civils » dans le village Fungom et un chauffeur de camion dans la ville de Muyuka le 20 février ; « plusieurs personnes, dont sept séparatistes présumés » dans le village Babanki le 29 février...

Pour International Crisis Group, les forces de défenses camerounaises seraient les premiers responsables de ces tueries. « Les militaires ont lancé des raids sur les communautés soupçonnées d’accueillir des séparatistes, qui ont fait plus de 50 morts parmi les civils », affirme la note, présentée comme « outil de suivi des conflits mondiaux, conçu pour aider les décideurs à prévenir la violence meurtrière ». Aux groupes armés séparatistes, Crisis Group impute deux cas de décès des personnes civiles.

Pour les autorités camerounaises, plusieurs personnes présentées comme des civils ne le sont pas. À Ngarbuh par exemple, alors que les officiels Camerounais parlent de 12 morts, dont cinq « civils » et 7 « combattants séparatistes », les ONG et les organisations internationales telles que l’ONU évoquent une vingtaine de « civils » tués et ne font guère allusion aux sécessionnistes.

Par ailleurs, alors que les combattants séparatistes figurent dans le bilan macabre d’International Crisis Group, aucun cas de décès de militaires camerounais tués n’est mentionné dans son document. Un vide jugé « curieux » par certains observateurs. D’autant plus que selon un communiqué publié le 2 mars dernier par le ministre camerounais de la Communication, le soldat de 2e classe, Arnauld Gautier Manga Folefack, a été tué par des combattants séparatistes en février dans une embuscade tendue aux ouvriers du chantier de construction du poste de commandement de la 5e Région militaire interarmées, au quartier Mendankwe à Bamenda.

BE

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Un camp de retranchement d’un groupe armé séparatiste démantelé dans le Nord-Ouest

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Le procédé est bien rôdé. Des individus se font passer pour des employés de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (Ccima). Leurs cibles : les entreprises étrangères opérant au Cameroun ou en voie de s’implanter dans le pays.

Les faussaires se font passer pour des agents du «Bureau des permis» de la Ccima, et demandent à leurs victimes de «payer» pour obtenir le permis d’importer ou d’exporter au Cameroun, indique l’ambassade de France. Ce permis, disent-il, est la condition sine qua non pour investir dans le pays. Il s’agit d’une arnaque, car le «Bureau des permis» n’existe pas !

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Vous rencontrez un individu via un site Internet ou un forum de discussions. Vous faites connaissance. Plus le temps passe, plus vous avez l’impression que tout cela est réel. Et puis un jour, votre ami «virtuel» vous dit qu’il est «bloqué» dans telle ville ou tel pays, ou qu’un de ses parents est gravement malade et vous demande une assistance financière pour y remédier.

Attention, vous avez affaire un escroc ! Ou plus spécifiquement à un «Catfisher» (littéralement "la pêche au chat" en français), une personne qui utilise une fausse identité ou un faux compte sur Internet pour escroquer ses victimes.

P.N.N

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Le 4 mars dernier, le directeur général (DG) de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), Noé Woïn, a licencié onze employés pour faux diplômes. « Les décisions d’engagement des personnels, dont les noms suivent, sont, pour compter de la date de signature de la présente décision, résiliées pour faux diplômes, sans préjudice des poursuites judiciaires », écrit le DG de cette structure basée à Nkolbisson, une périphérie de Yaoundé,

En parcourant la décision du DG, il est clairement indiqué que l’Irad a introduit des requêtes auprès du ministère des Enseignements secondaires (Minesec) pour des besoins d’authentification des parchemins de certains de ses employés sur la sellette. Le 17 janvier 2020, le Minesec s’est prononcé sur le cas de ces 11 employés soupçonnés d’être détenteurs de diplômes frauduleux. La sanction de l’Irad est survenue plus d’un mois après.

Le phénomène des faux diplômes n’est pas nouveau dans les organismes et établissements publics au Cameroun. En témoignent les différents scandales qu’on a parfois observés dans les administrations publiques lors des contrôles. En 2016, par exemple, ce sont 232 agents d’Elections Cameroon qui ont été épinglés pour faux diplômes. En 2009, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a engagé le contrôle des diplômes de ses employés. 1 296 parchemins ont été authentifiés et 50 faux documents ont été détectés.

Néanmoins, la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger (CNE) note que le phénomène connaît une tendance baissière. Au cours d’une récente session ordinaire de la CNE, à Yaoundé, l’on a appris que la proportion du nombre des diplômes non authentiques est très faible par rapport à celle des diplômes authentiques. « D’une session à l’autre, on peut avoir 40 faux diplômes sur un ensemble de 600 », a indiqué la Commission.

Sylvain Andzongo

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L’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, a été reçu en audience, le 5 mars 2020, par le président camerounais Paul Biya.

La rencontre qui avait pour cadre le palais de l’Unité de Yaoundé a été une « occasion pour les deux parties de réaffirmer l’excellence des relations entre Yaoundé et Paris », selon une note d’information publiée sur le site de la présidence camerounaise.

Pour le plénipotentiaire français l’audience avec le président Paul Biya s’inscrit dans « le prolongement des échanges entre les deux chefs d’État [Paul Bya et Emmanuel Macron] lors de leur entretien téléphonique, il y a quelques jours », a-t-il déclaré devant la presse.

Selon le diplomate français, trois sujets ont été abordés au cours de cette audience. D’abord, l’évolution de la situation politique au Cameroun après les élections législatives et municipales du 9 février 2020. Ensuite, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis 2016.

À ce sujet, « le chef de l’État et le diplomate français ont évoqué l’incident malheureux survenu dans la localité de Ngarbuh, le 14 février dernier », rapporte le service de communication de la présidence de la République du Cameroun. Il s’est agi « notamment de l’identification des responsabilités pour comprendre ce qui s’est passé et pour prendre des sanctions contre les auteurs de ces attaques », a expliqué Christophe Guilhou au perron du palais de l’Unité.

Le dernier sujet de l’entrevue entre Paul Biya et son hôte a porté sur « le renforcement des relations bilatérales et les préparatifs du prochain sommet France-Afrique prévu au début du mois de juin 2020 à Bordeaux ».

L’audience accordée au patron de la diplomatie française à Yaoundé intervient après les déclarations du président français au salon de l’agriculture de Paris. « J’appellerai le président Biya la semaine prochaine et nous exercerons une pression maximale pour que la situation cesse », avait déclaré le président Macron. Il répondait une interpellation faite par un activiste.

Ces propos jugés « surprenants », puis rejetés par Yaoundé (dans un communiqué signé du ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh), ont aussi été condamnés par une partie de l’opinion publique locale. Des Camerounais ont à cet effet manifesté devant l’ambassade de France à Yaoundé pour dénoncer ce qu’ils qualifiaient de « tentative d’ingérence ».

BE

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Les élections municipales du 9 février 2020 ont mis en lumière une fracture, certes pas nouvelle, mais désormais plus ouverte, entre les militants de base et la hiérarchie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti présidentiel, qui a remporté 316 communes sur les 360 que compte le Cameroun.

De profondes divergences sont apparues entre le sommet et la base du parti lors de l’élection des maires des communes d’arrondissement, et davantage pendant celle des maires des 14 plus grandes villes du pays érigées en communautés urbaines jusque-là gérées par des délégués du gouvernement nommés par décret présidentiel.

La principale pomme de discorde est cette correspondance datée du 13 février 2020 ayant pour objet « investiture des candidats du RDPC pour l’élection des exécutifs communaux ». Dans ce document, le secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, rappelle à tous ses mandataires et chargés de mission que « dans le strict respect de la loi et des dispositions pertinentes des textes de base du RDPC, le parti investit des candidats dans toutes les communes et communautés urbaines où il est représenté ».

De nombreux élus bravent cette circulaire du patron administratif de leur parti en se déclarant candidats face aux candidats investis par le RDPC à Yaoundé, à Douala et à Maroua, bloquant ainsi pendant quelques heures l’élection du maire de la première ville, pendant deux jours dans la seconde et pendant trois jours dans la dernière. Il faudra beaucoup de diplomatie et parfois des menaces de sanction pour que les choix du RDPC s’imposent finalement dans ces métropoles où il est pourtant majoritaire.

Un élu candidat à la mairie de Douala justifie son acte de défiance : « Nous militons depuis toujours pour une sélection des candidats à travers une élection primaire ou à tout les moins qu’on laisse la démocratie s’exprimer en permettant à chaque militant de nourrir une ambition. Mais chaque fois la hiérarchie impose ses choix aux militants. Et le pire, c’est qu’il s’agit parfois des inconnus n’ayant aucun état de service ».

Des arguments qu’un cadre du secrétariat général du RDPC balaie d’un revers de main : « Chaque militant digne de ce nom connait les textes qui régissent le fonctionnement du parti. Ils prévoient notamment l’investiture de candidats aux élections. En choisissant de rester dans le parti, il les accepte donc ».

Dominique MBASSI

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