Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Après leur victoire sur les Zambiennes (3-2) le 5 mars dernier à Yaoundé, les Lionnes indomptables se sont inclinées devant les Shepolopolo (1-2) ce mardi 10 mars 2020 à Lusaka, en match retour du dernier tour des qualifications pour les Jeux olympiques (JO) de Tokyo. L’unique but camerounais de la rencontre a été inscrit par Nchout Ajara, dans les arrêts de jeu (92e minutes). Avec cette défaite, la sélection nationale féminine de football rate l’occasion de décrocher un ticket direct pour les JO, prévus du 24 juillet au 9 août prochain au Japon.

« C’est difficile de perdre le match sur le score de 2 buts à 1. Ce sont les buts marqués à l’extérieur qui nous ont éliminés parce que sur les deux matchs, nous sommes à 4 buts partout », a réagi Alain Djeumfa, le sélectionneur de l’équipe nationale féminine, dans un court extrait vidéo publié par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sur ses pages sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Le Cameroun devra donc battre le Chili, perdant de la zone Amérique du Sud, en barrage intercontinental en avril prochain (les 9 et 15) pour une ultime chance de qualification. 

« On va mettre les bouchées doubles pour nous en sortir », promet l’entraîneur. Selon Alain Djeumfa, la victoire de la Zambie, qualifiée pour les JO, a été acquise grâce à la présence de deux « garçons qui ont vraiment pesé de leurs poids pour le match ». À l’issue du match aller au stade Ahmadou Ahidjo la semaine dernière, le coach de l’équipe féminine avait accusé la sélection zambienne d’avoir aligné des joueurs de sexe masculin.

« La différence s’est faite aussi avec les garçons qui sont dans cette équipe, il ne faut pas se le cacher : le numéro 11 (Barbara Banda) et le 20 (Rachel Nachula). Ils nous ont créé beaucoup de problèmes, parce qu’ils sont plus garçons que femmes », avait-il lancé.

Ce dernier appelle la Fédération internationale de football association (FIFA) et la Confédération africaine de football (Caf) à se pencher sur ce dossier. À noter qu’une victoire face au Chili sera synonyme d’une deuxième participation des Lionnes indomptables aux JO, après l’édition de 2012 à Londres, en Angleterre.

Patricia Ngo Ngouem

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Alors que des cas de coronavirus (Covid-19) sont désormais notifiés dans plusieurs pays notamment au Cameroun qui a confirmé deux cas d’infection le 6 mars dernier, de nombreuses fausses informations circulent sur la maladie. L’une d’entre elles prétend que la Chloroquine serait efficace contre le Covid-19.

« La chloroquine est un médicament qui fut utilisé pour le traitement du paludisme au Cameroun. Du fait des résistances du plasmodium et des effets secondaires gênants, il a été retiré du marché », explique le Dr Christian Foh Mengo, pharmacien à Yaoundé. Ce médicament est un dérivé de la quinine, commercialisée il y a des années dans le pays sous le nom de Nivaquine.

Certains lui attribuent pourtant des vertus contre le nouveau coronavirus. « Il faut acheter ce produit, le garder avec soi et l’utiliser au cas où la maladie venait à vous attraper. On s’est rendu compte que ce virus est sensible à la chloroquine. À raison de 500 mg/jour, le produit permet de traiter l’infection à coronavirus et d’en sortir indemne », affirme une voix d’homme dans un extrait sonore abondamment partagé sur les réseaux sociaux au Cameroun. Seulement, voilà : l’efficacité de ce produit sur le Covid-19, vendu dans des circuits parallèles au Cameroun, n’a pas encore été prouvée scientifiquement.

Essais cliniques

« À ce stade des connaissances (…), je pense qu’il est prématuré de se prononcer sur son efficacité pour un malade atteint. Je crois qu’il y a un rapprochement dû au fait que, lorsqu’il y a eu l’épisode du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère, une maladie respiratoire contagieuse et parfois mortelle causée par un coronavirus, NDLR), la Chloroquine s’était révélée efficace », affirme le Dr Christophe Ampoam, vice-président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC).

« Toutefois, il n’y a pas de données fiables sur l’Homme, encore moins à titre préventif. S’il s’avérait que c’est effectif, il faudrait que les données pharmacologiques soient déterminées en vue d’une évaluation pour l’homologation », poursuit le spécialiste dans le quotidien gouvernemental Cameroon tribune.

Plusieurs essais cliniques sont en cours pour trouver un traitement contre le nouveau coronavirus. Mais ceux-ci n’ont pas encore été validés par les experts, notamment ceux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Certains remèdes occidentaux, traditionnels ou domestiques peuvent apporter du confort et soulager les symptômes de la Covid-19, mais rien ne prouve que les médicaments actuels permettent de prévenir ou de guérir la maladie. L’OMS ne recommande de prendre aucun médicament, y compris les antibiotiques, en automédication pour prévenir ou guérir la Covid-19 », met en garde l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé publique.

Patricia Ngo Ngouem

chloroquine

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Une annonce de recrutement, supposée venir de l’Unicef Canada, est diffusée sur Facebook. Selon cette annonce, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a lancé « un programme d’avis de recrutement de personnels de toutes catégories confondues de part le monde entier, sans distinction de race, de nationalité et ni de sexe ».

Les profils recherchés (une quinzaine) vont d’assistant de directeur à infirmiers, en passant par gestionnaires de paie et assistants marketing et communication. Les candidats, âgés d’au moins 24 ans, et d’un 65 ans au plus, doivent être titulaires d’un baccalauréat ou tout autre diplôme professionnel et « être disponibles à voyager immédiatement », d’après ladite annonce.

Ils devront également envoyer leur CV et lettre de motivation à l’adresse mail suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Cette opération, apprend-on, s’inscrirait dans le cadre du programme de travail 2020-2021 du « Corps commun d’inspection (CCI) » de l’Unicef.

Attention, il s’agit d’une arnaque à l’emploi ! Primo, la page Facebook @unicef.canada.officiel sur laquelle cette annonce est publiée est un faux compte. Le véritable compte de l’Unicef Canada (@UNICEF-Canada) est certifié. Il est identifiable au badge bleu de Facebook.

Secundo, toutes les candidatures à des positions professionnelles internationales sont traitées via le système de recrutement en ligne de l’Unicef, et non pas par envoi d’email.

Tertio, le « Corps commun d’inspection » n’est pas un service rattaché à cette agence onusienne, comme le laisse croire cette fausse annonce. C’est le « seul organe de contrôle extérieur indépendant du système des Nations unies à être mandaté pour conduire des évaluations, des inspections et des enquêtes à l’échelle du système des Nations unies », précise le CCI sur son site Internet.

P.N.N

maximilienne in mbe redhac

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Le pouvoir de Yaoundé est vent debout contre les Organisations non gouvernementales (ONG). Après le ministre de la Communication, qui a accusé Human Rights Watch et Médecin sans frontière d’intelligence avec les séparatistes anglophones, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) est monté, à son tour, au créneau, ce 9 mars 2020.

Face à la presse, Paul Atanga Nji a dénoncé le « comportement irresponsable » de certaines ONG qui « volontairement », masqueraient ou minimiseraient les atrocités commises par les combattants séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO).

« Human Rights Watch, Amnesty International, International Crisis Group, OCHA, le REDHAC et bien d’autres, sont engagées dans une démarche conspirationniste contre le Cameroun et contre les forces de défense et de sécurité », a déclaré le patron de la préfectorale.

Selon Paul Atanga Nji, ces ONG sont « aux ordres des ennemis du Cameroun ». Les informations qu’elles véhiculent, sur la gestion de la crise dans le NOSO par le gouvernement, seraient « fausses et erronées ». Pis, ces organismes seraient « des officines de fabrication de faux rapports dont le but est de ternir la noble image de nos forces de défense et de sécurité », a soutenu le Minat et non moins secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité.

Financements « occultes »

Les organisations incriminées auraient, selon Paul Atanga Nji, été financées à hauteur de 5 milliards FCFA par « des réseaux occultes à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun… » Ceci pour « : déstabiliser les institutions républicaines (…) démontrer que le Cameroun ne serait pas en mesure de gérer les déplacées internes ; prouver par tous les moyens que la crise dans les deux régions s’enlise ».

Cet état de choses est « inacceptable », selon le gouvernement camerounais. Ce d’autant plus que ces organisations actives dans l’humanitaire et la protection des droits de l’Homme, ne respecteraient pas la réglementation camerounaise en la matière. « Depuis deux ans, le Minat n’a reçu aucun rapport annuel des ONG, y compris celles du Système des Nations Unies. Avant de faire des déclarations à la presse, les ONG ont d’abord l’obligation de transmettre annuellement leurs rapports d’activités au Minat », soutient le patron de la préfectorale.

Réactions

Pour Yaoundé, le silence « coupable » des ONG face aux atrocités contre nos vaillantes Forces de défense et de sécurité et contre les populations civiles, serait une « preuve irréfutable de la caution » qu’elles accordent aux factions séparatistes.

Le Réseau des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique centrale (REDHAC) a qualifié les propos du Minat de « mensongers ». « En ce qui concerne le REDHAC, on ne trouvera pas une trace de plus de 50 millions de FCFA dans notre compte », s’est défendue Maximilienne Ngo Mbe, la directrice exécutive du REDHAC.

Une position partagée par Me Alice Nkom, une avocate activiste proche des ONG. « Vous ne pouvez pas apporter la moindre preuve de vos déclarations », a-t-elle répondu au membre du gouvernement.

Si le sentiment du gouvernement sur l’action des ONG dans le cadre de la crise anglophone est partagé par une partie de l’opinion publique, Raoul Sumo Tayo estime que s’en prendre à ces organisations est contreproductif. « Ce type de démarche permet de faire l’économie d’une introspection lucide de ses propres responsabilités dans les mécanismes qui, à des degrés divers, ont produit les situations actuelles », indique le chercheur camerounais en défense et sécurité.

BE

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Des auteurs présumés de l’attentat du 8 mars dernier Bamenda ont été interpellés. L’information a été confirmée ce 9 mars 2020 par le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique (poto), dans une interview accordée à la Cameroon Radio Television (CRTV), la chaine d’information gouvernementale.

L’autorité administrative informe qu’il s’agit de cinq présumés séparatistes appréhendés par les forces de défense et de sécurité. Mais leur identité n’a pas encore été révélée. « Les suspects interpellés font l’objet d’une exploitation afin de faire la lumière sur l’attentat de dimanche dernier », a-t-il déclaré.

Dans la matinée du dimanche 8 mars 2020, en pleine manifestation de la Journée internationale des droits de la femme, l’explosion d’un engin improvisé a occasionné la mort d’un militaire et fait sept « blessés graves », dont quatre militaires, deux fonctionnaires de la police et un civil.

Cet attentat a été revendiqué par les nommés Ayaba Cho et Tapang Ivo, deux activistes établis hors du Cameroun, qui se présentent comme des leaders du mouvement séparatiste de l’Ambazonie.

Le gouvernement camerounais a dénoncé le fait que ces « terroristes se promènent et vivent dans une immunité totale à l’étranger et de surcroît dans certains pays amis ».

BE

Lire aussi:

Neuf morts et sept blessés dans un attentat à Bamenda et une attaque séparatiste à Galim

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Au cours d’un point de presse donnée ce 9 mars 2020 à Yaoundé, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji (photo), a critiqué le travail de certains médias camerounais. « Avant de relayer une information, il faut tenir compte de sa véracité. Mais lorsqu’un média reçoit des fonds d’une ONG aux ordres, il est obligé de diffuser des affabulations dont l’objectif est de discréditer l’action gouvernementale », a déclaré le membre du gouvernement.

Dans sa déclaration, le Minat interpelle « particulièrement et singulièrement » les chaines de télévision Équinoxe TV et STV, la Radio Balafon et quotidien privé Le Jour, accusé d’être des « relais des rapports erronés » contre les forces de défense et de sécurité diffusés par les « ONG aux ordres ».

Les récriminations du Minat concernent le traitement réservé par ces médias aux différents rapports publiés par Human Rights Watch, Amnesty International, International Crisis Group, OCHA, le REDHAC, qui seraient « engagés dans une démarche conspirationniste contre le Cameroun et contre les forces de défense et de sécurité », selon le Minat.

Tollé

Si pour le patron de la préfectorale « le Cameroun n’a pas besoin d’une radio de mille collines », ses propos ont provoqué un tollé dans les milieux médiatiques camerounais. « Radio Balafon n’est, et ne sera jamais la Radio des mille collines, parce que nous offrons une information impartiale et complète qui permette à chacun de prendre, en toute connaissance de cause, des décisions qui lui incombe de prendre en tant que citoyen », a réagi Cyrille Bojiko, le président directeur général de radio Balafon, une chaine urbaine émettant à partir de Douala.

Séverin Tchounkeu, promoteur de la chaine de télévision s’est dit « heurté » par les « accusations » du Minat. « Nous essayons de bien faire notre travail dans le respect des principes d’éthiques et de déontologie », a-t-il déclaré. « Rendre compte d’un rapport ne signifie pas partager ce qui est contenu dans ce rapport. Nous rendrons compte de tout ce qui se passe. Le Minat devrait s’adresser à l’organe de régulation pour savoir qui sont ceux qui peuvent être assimilés à une télévision mille Collines », a indiqué celui qui officie par ailleurs comme président de la Commission nationale de délivrance de la carte de presse, un des organes de régulation du secteur médiatique.

Cette sortie du ministre Atanga Nji relance par ailleurs le débat de l’accès aux sources d’informations publiques. Des journalistes des médias privés se plaignent de l’inaccessibilité des sources officielles. Une situation qui justifierait, en partie, le déséquilibre parfois observé dans leur traitement de l’information.

En même temps, le débat sur le rôle de journalisme en temps de conflit refait surface : « Les médias sont-ils indépendant d’un État pris pour cible part des séparatistes/terroristes ? », interroge par exemple, William Bayiha. Le journaliste camerounais officie pour la chaine de télévision panafricaine Africanews.

BE

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D’après des sources sécuritaires, de nombreuses unités de la police ont subi, au même moment, des attaques de groupés armés le 9 mars 2020 à Bamenda, dans la région Nord-Ouest du Cameroun.   

Ces attaques, visiblement coordonnées, à en croire les mêmes sources, ont notamment visé la division régionale de la police judiciaire, le poste de commandement des Équipes spéciales d’intervention rapide (ESIR), le commissariat central numéro 3 et la base du Groupement mobile d’intervention (GMI), unités basées à Up Station, l’un des rares quartiers de la ville jusqu’ici épargnés par les attaques.

Sous anonymat, une source policière sur place révèle que les échanges de tirs ont duré environ deux heures, avant que les policiers des différentes unités réussissent à repousser les assaillants, probablement des sécessionnistes. Ces échanges de tirs n’ont causé aucune perte en vie humaine.

Ces attaques interviennent après l’attentat perpétré à l’aide d’un engin explosif « télécommandé à distance » le 8 mars 2020 à l’avenue commerciale de Bamenda, qui a causé la mort d’un militaire et blessé gravement quatre autres, deux policiers et un civil.

Déjà dans la nuit du 7 mars 2020, une cinquantaine d’assaillants « lourdement armés », selon René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication, ont attaqué la brigade de gendarmerie et le commissariat de Galim, dans le département des Bamboutos, à l’ouest du Cameroun.

« Au total, quatre éléments de nos forces ont été tués, dont deux gendarmes et deux fonctionnaires de la police », a indiqué le ministre de la Communication. René Emmanuel Sadi a ajouté que ces « hordes terroristes sécessionnistes en provenance de la région du Nord-Ouest » ont aussi tué quatre personnes civiles, dont un Camerounais gardé à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Galim et trois citoyens rencontrés par hasard après les deux attaques.

D.M.

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Le 7 mars 2020 à Bertoua, la capitale de la région de l’Est, au total 50 jeunes femmes ont reçu leurs diplômes de fin de formation dans les filières textiles et industrie de l’habillement, petit commerce et activités agropastorales, ainsi que des équipements leur permettant de s’installer à leur propre compte.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme d’éducation de seconde chance et de formation professionnelle financé par ONU-femmes. Il est dédié aux femmes et jeunes filles réfugiées n’ayant pas accès au système scolaire local, aux femmes et jeunes filles déplacées internes sans éducation, et aux femmes et jeunes filles vulnérables des communautés hôtes sans accès à l’éducation. L’âge de ces bénéficiaires oscille entre 15 et 25 ans.

Selon Estella Kinga, projet manager de cette initiative d’ONU-Femmes, ce programme vise principalement « la réinsertion des jeunes femmes marginalisées dans le système scolaire classique, la formation professionnelle développant les capacités d’accès à l’emploi, ainsi qu’à l’auto emploi et le développement de la culture entrepreneuriale afin de leur permettre de mener des activités génératrices de revenus ».

Le Centre de promotion de la femme et de la famille de Bertoua accueille le projet d’une durée de 3 ans en raison de la présence depuis 2013 de milliers de réfugiés centrafricains et de déplacés de la crise anglophone depuis 2016. Or, dans les camps des réfugiés, la prostitution s’impose comme unique moyen de survie pour les jeunes filles et les femmes. Surtout que, faute de financement, l’aide humanitaire ne cesse de s’amenuiser.

Au Cameroun, le programme mis en œuvre par le ministère de la Promotion de la femme et de la famille vise à insérer environ 10 000 jeunes filles dans le monde socioprofessionnel.

D.M.

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Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Henri Eyebe Ayissi, a remis à ses collaborateurs et aux responsables de l’Institut national de la cartographie (INC) des équipements constitués notamment de carnets GPS mobiles et des stations totales le 6 mars 2020 à Yaoundé, capitale du Cameroun.

La remise de ces équipements d’une valeur de 335 millions de FCFA, acquis auprès de la société suisse Leica 35, s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la modernisation du cadastre et au climat des affaires (Pamocca) financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 9 milliards de FCFA.

Pour Henri Eyebe Ayissi, cité par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, « la dernière dotation de nos services en pareils équipements techniques d’une valeur aussi importante remonte à 1986 ».

Pour une bonne utilisation de ces équipements, 35 responsables ont reçu une formation du 25 février au 6 mars 2020 à Yaoundé. Henri Eyebe Ayissi leur a précisé qu’« il s’agit d’un matériel de pointe qui vous permettra d’accomplir vos opérations de levés topographiques avec efficacité et surtout de répondre aux sollicitations d’accès à la terre sans cesse croissante des populations ».

Le projet, déjà exécuté à 60% d’après le représentant pays de la BAD, accompagne le gouvernement dans le renforcement de la gouvernance foncière et domaniale dans les villes de Douala, Yaoundé, Maroua et Garoua. Il appuie aussi la réforme du cadre institutionnel et législatif de la question foncière.

En fin de compte, il s’agit de mettre un terme aux errements de la gestion cadastrale, à l’instar de la délivrance de titres fonciers sur des parcelles déjà immatriculées.

D.M.

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L’archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, a procédé au lancement d’une « campagne écologique », le 6 mars dernier, au Centre Jean XXIII de Mvolyé. Baptisée TOPO+ (toute ordure dans la poubelle), cette initiative vise à « créer une conscience chrétienne de la salubrité ; engager à une conversion écologique ; engager à une action concertée pour lutter contre l’insalubrité galopante malgré les efforts des pouvoirs publics [et] créer une culture de la propreté », explique le prélat dans un communiqué rendu public vendredi dernier.

Cette campagne a été lancée dans les écoles primaires et collèges catholiques de Yaoundé, ainsi que dans les 75 paroisses de la ville et dans 75 autres des villages avoisinants, apprend-on. Elle s’inscrit dans le sillage de la lettre de carême 2020 de l’archevêque et s’inspire également de la lettre cyclique « Laudato Si’ » du pape François sur l’écologie, précise le communiqué. Par cette initiative, Mgr Mbarga entend notamment amener les fidèles à contribuer à la salubrité publique en jetant les ordures dans les poubelles.

« Conversion écologique »

« La conversion écologique vise à créer un dynamisme de changement durable porté par toute une communauté. Nous nous sommes rendu compte que notre milieu de vie est en phase de devenir quasiment comme un immense dépotoir. C’est ce qui se vit réellement dans les quartiers que je visite : on vit dans la saleté. La ville, malgré les nettoyages publics, reste encore sale », explique le prélat dans un entretien accordé à Vaticannews.va.

« Voilà pourquoi contribuer à cette conversion écologique est essentiel. Il y a une volonté de créer une nouvelle sensibilisation pour que l’hygiène publique, l’hygiène dans les maisons, dans les quartiers commence par le geste simple qu’on jette, dans la poubelle, toute ordure qui traine ou qu’on a dans la main », poursuit-il.

« Le geste est matériel, mais cela renvoie à la volonté d’aider le prochain, de vivre dans la propreté, d’assainir notre milieu », justifie l’archevêque. Surtout en cette période de carême, où les fidèles sont appelés à la conversion spirituelle. Aussi, invite-t-il tous les chrétiens, les populations et les âmes de bonne volonté à se joindre à lui « pour, qu’en ce temps de carême, ils puissent créer une véritable prise de conscience et éradiquer le fléau de l’insalubrité dans la ville ».

Patricia Ngo Ngouem

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