Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le président international de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) a écrit au président de la République, Paul Biya, le 8 avril 2020, pour attirer son « attention sur un problème d’une extrême gravité que vivent un grand nombre de médias aujourd’hui ». En effet, note-t-il, les conséquences de la pandémie de Covid-19 sont d’ores et déjà désastreuses pour les médias, surtout la presse écrite.

Aussi, « connaissant votre attachement à leur développement, je me permets de solliciter de votre gouvernement une aide complémentaire substantielle leur permettant de faire face à cette épreuve », plaide Madiambal Diagne.

Les effets du coronavirus, souligne le président international de cette ONG créée il y a 70 ans, se traduisent notamment par la « réduction de la pagination voire cessation de parution et diminution drastique des recettes publicitaires ». Pour les journaux qui continuent de braver la crise sanitaire en paraissant, les ventes ont considérablement baissé du fait de la restriction de la circulation des personnes.

Une situation suffisamment grave pour nourrir l’inquiétude de Madiambal Diagne : « Cette crise profonde risque de voir purement et simplement disparaître certains supports. Or, les médias sont un élément essentiel du développement économique et humain ».

Le soutien sollicité viendrait en appui à l’aide publique à la communication privée, qui oscille selon les années entre 150 et 250 millions de FCFA. Cette enveloppe se partage presque toujours entre une centaine de bénéficiaires issus de la presse écrite, de la télévision, des radios, des associations professionnelles, des imprimeries, etc.

Selon le fichier national du ministère de la Communication, le Cameroun compte près de 600 journaux, plus de 300 radios et une centaine de chaînes de télévision privées.

D.M.

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L’ancien député Joseph Njang Mbah Ndam est décédé ce lundi 13 avril 2020 à Yaoundé. L’homme politique âgé de 65 ans est mort de suite de maladie dans une formation sanitaire, informent des sources familiales.

« Le départ de cet homme d’État est une perte irrémédiable pour le SDF en particulier et le Cameroun en général. Que son âme repose en parfaite paix », a déclaré le sénateur Jean Tsomelou, secrétaire général du SDF dans un communiqué publié pour la circonstance.

Conseiller juridique national du Social Democratic Front (SDF), un des partis politiques d’opposition représentés à l’Assemblée nationale du Cameroun, Joseph Mba Ndam était un candidat malheureux des dernières élections législatives reprises en mars dernier dans onze circonscriptions des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

23 ans au Parlement

Sur le plan institutionnel, Njang Mbah Ndam a officié comme député à l’Assemblée nationale pendant 23 ans (1997 - 2020). Président du groupe parlementaire SDF à l’Assemblée nationale de 1997 à 2007, il a également occupé le fauteuil de vice-président de la Chambre basse du Parlement entre 2007 et 2020.

Cet échec mettait ainsi un terme à la carrière parlementaire de ce natif de Batibo (région du Nord-Ouest) considéré comme étant l’un des pères fondateurs du parti de la Balance au même titre que John Fru Ndi, le chaiman du SDF et de bien d’autres.

Avocat inscrit au barreau du Cameroun, Joseph Njang Mbah Ndam entre en politique en 1991 lorsqu’il intègre le Conseil exécutif national du SDF.

L’une de ces dernières apparitions publiques remonte au 3 avril dernier à Yaoundé. C’était à l’occasion du point de presse organisé par son parti au lendemain des résultats des législatives partielles du 22 mars dernier. Aux côtés de Joshua Osih, vice-président du SDF, les deux camarades avaient critiqué l’organisation desdites consultations électorales.

Ciblé par les sécessionnistes

Le 20 mars dernier, le cortège de Joseph Mbah Ndam a été la cible d’une attaque séparatiste. L’un des véhicules de ce convoi a sauté sur un engin explosif sur le tronçon routier Bamenda-Batibo. Si le parlementaire s’en est sorti indemne, quatre soldats et deux civils ont été gravement blessés lors de cette l’attaque. En décembre 2019, sa résidence de Batibo avait également été incendiée par les groupes séparatistes.

BE

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Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, n’est pas content de la manière dont travaillent les membres de son équipe et surtout de la mise en œuvre de la stratégie de riposte du gouvernement contre la pandémie de coronavirus.

Dans un communiqué daté du 9 avril 2020, le secrétaire général des services du Premier ministre fait savoir que « l’attention du Premier ministre a été appelée, à plusieurs reprises, par la démultiplication d’initiatives personnelles et solitaires de la part des membres du gouvernement dans la conduite des affaires publiques ».

Séraphin Magloire Fouda précise que ces initiatives prospèrent « au mépris des principes cardinaux de collaboration, de solidarité et de respect des procédures qui régissent l’organisation du travail gouvernemental ».

Mais c’est surtout la mise en œuvre de la stratégie de riposte du gouvernement contre le Covid-19 qui a catalysé le recadrage du Premier ministre. Une source dans les services du Premier ministre invoque par exemple ce communiqué signé conjointement par le ministre de l’Éducation de base (Minedub) et sa collègue des Enseignements secondaires (Minesec).

Rétropédalage

Dans ce communiqué, Laurent Serge Etoundi Ngoa et Nalova Lyonga annoncent la reprise des cours pour le 20 avril. « À cette date, il ne fait pas de doute que la pandémie fera encore parler d’elle pour que l’école reprenne droit de cité », note un chef d’établissement. La fermeture des établissements scolaires fait partie des 13 mesures annoncées par le Premier ministre le 17 mars pour lutter contre le coronavirus.

Prenant conscience de leur bourde, les deux ministres font un rétropédalage. Un autre communiqué conjoint signé le 8 avril parle désormais d’un « prétendu réaménagement du calendrier scolaire ». À l’intention de la communauté éducative, le Minedub et la Minesec indiquent « qu’en cette période de pandémie de Covid-19, les décisions concernant la marche des secteurs éducatifs sont exclusivement prises par le Premier ministre ».

Cette initiative n’est pas un cas isolé. Dans une démarche présentée comme une offensive contre le coronavirus, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) a, sans l’aval de la hiérarchie, multiplié des communications sur le Covid-19. Ces initiatives se révèlent désastreuses, au point de valoir des commentaires peu glorieux sur la compétence à Madeleine Tchuinté dans les réseaux sociaux.

Autorisation préalable

Des initiatives qui décident le Premier ministre à taper le poing sur la table. « En ce qui concerne spécifiquement la mise en œuvre de la stratégie de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun, les administrations sectorielles impliquées doivent préalablement solliciter et obtenir formellement du chef du gouvernement les autorisations nécessaires », écrit Séraphin Magloire Fouda.

Le secrétaire général des services du Premier ministre précise qu’il s’agit, par cette restriction, d’éviter « la cacophonie observée dans la communication sur cette crise sanitaire ».

Et pour ce faire, les ministres sont invités à faire montre de prudence et de retenues dans leur communication sur le Covid-19. De plus, souligne Séraphin Magloire Fouda, « le ministre de la Communication doit être étroitement associé dans la mise en œuvre des initiatives médiatiques conduites par les administrations sectorielles ».

Solidarité gouvernementale

Ce faisant, les membres du gouvernement doivent toujours se rappeler que « les ministères ne constituent pas des entités indépendantes et que l’action publique est par essence transversale et interministérielle ».

Une manière de réitérer la nécessaire solidarité gouvernementale, qui constitue l’un des crédos du président de la République, Paul Biya. Mais les Premiers ministres ayant défilé à l’Immeuble Étoile ont toujours eu maille à partir avec des membres du gouvernement donnant l’impression de prendre leurs ordres ailleurs. Joseph Dion Ngute, nommé chef du gouvernement le 4 janvier 2019, en fait l’amère expérience.

Dominique Mbassi

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C’est officiel. Le Cameroun a décidé d’étendre le port du masque à toute la population pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). Jeudi dernier, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a annoncé « la généralisation du port du masque, à compter du lundi 13 avril 2020, dans tous les espaces ouverts au public ». Selon le chef du gouvernement, « le ministre de l’Industrie a été instruit de publier les normes et spécifications techniques, en vue d’une production massive et locale desdits masques ».

Il y a quelques semaines encore, les autorités sanitaires affirmaient que les masques doivent être réservés aux soignants, aux malades et à ceux qui s’occupent des personnes contaminées. Cette position s’alignait sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui faisait savoir au début de l’épidémie qu’on ne doit pas porter de masque si l’on est en bonne santé.

Mais le discours du gouvernement a changé entre temps, compte tenu notamment de la progression du virus dans le pays où l’on enregistre déjà plus de 800 cas d’infections au Covid-19. L’OMS a aussi fléchi sa position en affirmant que les masques, même artisanaux, peuvent « limiter la diffusion » du coronavirus. Mais elle exprime toujours des doutes sur leur port généralisé.

« Nous devons réserver les masques médicaux et chirurgicaux aux personnels en première ligne. Mais l’idée d’utiliser des masques recouvrant les voies respiratoires ou la bouche pour empêcher que la toux ou le reniflement projette la maladie dans l’environnement et vers les autres (…) n’est pas une mauvaise en soit », a déclaré le Dr Mike Ryan, expert en situation d’urgence à l’OMS, lors d’une conférence de presse le 3 avril dernier. Ses propos sont rapportés notamment par Le Figaro.

Le port du masque fait désormais partie des mesures barrières pour contrer la Covid-19 au Cameroun, au même titre que le lavage des mains et la distanciation sociale. Les populations ont dorénavant l’obligation de se couvrir le nez et la bouche pour toutes les sorties en extérieur, sous peine de sanction, prévient le Premier ministre.

La généralisation du port du masque fait partie des sept nouvelles mesures adoptées le 9 avril dernier, à l’issue d’une réunion par visioconférence du Comité interministériel chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie de Covid-19. Ces mesures supplémentaires s’appuient sur les propositions formulées par les autorités religieuses et les leaders politiques représentés au Parlement, précise Joseph Dion Ngute. Elles viennent renforcer les 13 mesures gouvernementales prises le 17 mars dernier pour barrer la voie au coronavirus.

P.N.N

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Le 7 avril 2020, la Radio-télévision belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles (RTBF) a consacré près de 2 minutes au Cameroun dans son « grand journal de 18 heures », présenté par Anne Goderniaux. Prétexte : les Camerounais seraient « frappés de plein fouet » (c’est-à-dire de face et violemment) par l’épidémie du nouveau coronavirus.

On s’attendrait alors à des statistiques épidémiologiques, même en proportion, proches de celles des États-Unis (457 000 cas, 18 700 morts), de l’Italie (98 200 cas, 18 800 morts), ou encore de la Belgique (23 000 cas, 3000 morts), qui sont parmi les pays les plus touchés à ce jour. Et pourtant, la chaine publique belge se limite à indiquer que « le Cameroun est devenu le pays le plus touché d’Afrique subsaharienne (…), juste derrière l’Afrique du Sud » et que les chiffres officiels (650 cas pour une dizaine de décès, ce jour-là) « sont en dessous de la réalité ».

Situation réelle

Cette « réalité », RTBF ne la décrit pas… Pour la journaliste Olive Atangana, spécialisée dans la couverture de l’actualité sanitaire, « la situation est sérieuse, mais dire que le Cameroun est frappé de plein fouet est vraiment excessif ». Même en admettant des sous-évaluations (ce qui vaut aussi bien pour le Cameroun que pour le reste du monde), « la situation actuelle du Cameroun est loin d’être comparable à celle des pays les plus touchés en Afrique, en Europe et en Amérique », estime-t-elle.

Les épidémiologistes camerounais situent le pic de l’épidémie dans le pays au 20 avril avec une moyenne de 10 400 cas. Rien n’est pour l’instant certain. Mais si ces projections se réalisent, on serait-là encore loin ce qu’on voit ailleurs. Au ministère de la Santé publique, on fait également observer que le Cameroun développe aussi moins de cas sévères qui sont un vrai défi pour tous les systèmes de santé du monde.

Au 10 avril, le pays recense officiellement 820 personnes positives au nouveau coronavirus, dont 720 cas actifs, 98 guéris et 12 décès. « Sur l’ensemble des cas positifs confirmés, nous avons actuellement 49 (6% ou en Occident on dépasse les 15% NDLR) cas seulement hospitalisés, 17 cas sous oxygène ou simple ventilation non invasive », indique le ministre de la Santé, Malachie Manaouda.  

En comparant les courbes de l’évolution du nombre de malades dans chaque pays à partir du 100e cas, des datajournalistes de la Tribune de Genève sont d’ailleurs arrivées à la conclusion que la maladie se développe moins en Afrique que sur les autres continents du globe. Une tendance déjà prédite par le professeur Didier Raoult.

Pour l’infectiologue français, né au Sénégal, « il est possible qu’il y ait une espèce de protection qui pourrait être due à l’écosystème africain ». Et parmi les particularités du continent, le patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection cite la jeunesse de la population, le climat tropical ou encore la prise régulière des antipaludiques dont on sait maintenant, indique-t-il, qu’ils « sont efficaces sur le coronavirus ».

Afro-pessimisme

Mais cette perspective, qui devrait réjouir au regard de la fragilité de nombreux États africains, semble plutôt horripiler plusieurs organisations internationales. Plutôt que d’agir pour aider le continent à faire face à la pandémie, comme le font la Chine ou Cuba pour certains pays européens, elles multiplient des prédictions apocalyptiques.

« Il s’agit d’une vieille rengaine consistant à placer l’Afrique toujours au sommet du podium dès qu’il s’agit de guerre, d’épidémie ou de catastrophes. L’idée derrière cet afro-pessimisme est de pousser les Africains à avoir moins confiance en eux et à leurs institutions afin de mieux les assujettir », soutient un géostratège. « C’est vrai le président Paul Biya ne s’est exprimé depuis le début de la crise, que nous avons des défis en termes d’accès à l’électricité ou à internet. Mais lorsque la RTBF affirme que “l’État est laissé à l’abandon” et “l’accès des populations aux informations utiles est impossible”, est-ce vraiment le pays dans lequel nous vivons tous ? », s’interroge-t-il, alors que des campagnes de dépistage sont déployées à Douala.

Certes, Paul Biya n’a pas pris la parole depuis le début de la crise sanitaire comme certains de ses homologues. Ce silence fait débat au sein de l’opinion. Maurice Kamto et son parti le MRC considèrent comme une « désertion ». Pour le RDPC, au pouvoir, « le chef de l’État est bel et bien à Etoudi. Il préside aux destinées du Cameroun », assure son secrétaire à la communication, le ministre Jacques Fame Ndongo.  

AO

05-04-2020- Coronavirus : quelques comparaisons de courbes qui autorisent un espoir pour l’Afrique

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Une annonce relative à un appel à candidature pour le recrutement de 400 surveillants de la zone portuaire du port de Douala-Bonabéri circule actuellement sur les réseaux sociaux. Celle-ci est attribuée au Port de Douala (PAD), structure qui gère les intérêts de l’État camerounais dans l’exploitation de l’infrastructure portuaire.

«Ce document, qui n’a aucune caractéristique distinctive des éléments graphiques des correspondances émanant du Port autonome de Douala, est tout simplement un faux grossier», dément formellement Cyrus Ngo’o, le directeur général du PAD. «Il s’agit à n’en point douter d’une vaste opération visant à arnaquer les jeunes Camerounais et leurs parents», poursuit le DG dans un communiqué publié ce jeudi 9 avril 2020.

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Cyrus Ngo’o tient à préciser que les appels à candidatures pour des postes ouverts au PAD sont communiqués à travers les médias traditionnels nationaux et internationaux (presse écrite, radio et télévision), et via notamment les plateformes numériques de l’entreprise.

A défaut, il est conseillé de se rapprocher de la Direction des ressources humaines du PAD au numéro de téléphone ci-après (657 10 23 86) pour toute information relative aux recrutements du personnel. En clair, l’annonce susmentionnée est une arnaque à l’emploi. Alors, soyez vigilants !

P.N.N

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Ce jeudi 09 avril, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute a reçu une délégation du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) à Yaoundé. Cabral Libii, président du PCRN et ses camarades sont allés faire une « Proposition de Stratégie Contre Le Covid-19 » au Gouvernement. C’était dans le cadre des concertations entre le Premier ministre et les chefs des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale sur la riposte contre le Covid-19.

« C’est tout en reconnaissant le bien-fondé de nombreuses décisions prises jusqu’à présent par le gouvernement, que le PCRN entend apporter dans un esprit critique et constructif, sa contribution à l’élaboration d'un modèle camerounais voire africain, efficace pour l'endiguement de l’épidémie du COVID-19 », a expliqué le parti. Le memo remis au Premier ministre, propose une riposte adossée sur trois axes : sanitaire, socioéconomique et sécuritaire.

Similitudes

Le PCRN semble rejoindre le gouvernement sur plus d’un point. Notamment sur la fermeture des écoles des cycles primaires, maternelles et secondaires ; le port « obligatoire » du masque pour « tous les citoyens, y compris les agents de l’Etat (police, gendarmerie, Service des transports sur le terrain …) » et la production locale de la chloroquine et de l’axythromicine. C’est également le cas au sujet de la multiplication et la décentralisation des centres de tests et de traitement du COVID-19.

Couvre-feu sanitaire

Sans toutefois motiver sa proposition, le PCRN demande l’instauration d’un « couvre-feu de 18h et 07h dans les zones ciblées (villes et villages) du Cameroun » durant la période de la crise sanitaire. Et à la différence de l’instruction gouvernementale qui ne recommande les déplacements interurbains qu’en « cas d’extrême nécessité », ce parti préconise de « suspendre les mouvements de populations entre les régions, les hotspots de contamination et les autres villes/régions ».

Fonds de solidarité

L’autre point de divergence de vue et d’approche entre le gouvernement et le PCRN porte sur la gestion du Fonds de solidarité. « La gestion du Fonds de solidarité devrait être faite par des responsables de la société civile, de manière bénévole à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement de bénévoles chargés de la gestion dudit fonds selon des profils spécifiques », propose le parti de Cabral Libii. Pour ce dernier, « une telle gestion serait de nature à ouvrir les vannes des contributions ».

Appuis sociaux

Pour contrecarrer les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, le memo du PCRN présente un florilège de propositions pour soutenir les ménages. Dont la prise en charge « au moins partielle » de (25%) par l’Etat des consommations d’eau et d’électricité, une trêve sanitaire de 2 mois sur loyers de baux à usage d’habitation.

Outre ces mesures, le PCRN plaide pour des allocations mensuelles de 35 000 à 50 000 FCFA au titre de la dotation de base pour « tout travailleur actif ou pensionné » dont le salaire net est inférieur à 300 000 FCFA. Ainsi qu’une dotation pour les étudiants et les travailleurs indépendants affiliés à la CNPS.

A côté de ces mesures à caractère social, le PCRN formule un ensemble de proposition visant à soutenir les entreprises impactées par la crise sanitaire.

En attendant le sort que réservera Joseph Dion Ngute à ces propositions, le moins que l’on puisse dire est qu’en l’état, leur mise en applications nécessite que l’Etat casse la tirelire.

BE

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Le ministère des Relations extérieures (Minrex) informe que l’Etat a permis le rapatriement d’au moins 545 Camerounais en séjour temporaire à l'étranger (mission, raisons médicales, stage, transit...) au moment de la fermeture des frontières nationales, le 18 mars dernier, à l'effet de contenir la propagation du coronavirus (Covid-19).

« Le gouvernement, qui remercie ses partenaires bilatéraux, à l'instar de la République Fédérale Démocratique d'Éthiopie, la République du Kenya, les États-Unis d'Amérique, le Tchad, la RCA, le Gabon et le Congo pour leur heureuse coopération, ainsi que les compagnies Ethiopian Airlines et Kenya Airways, continue de mutualiser ses efforts avec d'autres partenaires pour ramener nos compatriotes en détresse, au berceau de nos ancêtres », se félicite le Minrex.

Toujours selon le Minrex, ces passagers, qui ont atterri au Cameroun et qui étaient bloqués sur le retour, ont immédiatement été pris en charge par les équipes du ministère de la Santé et placés sous quarantaine pour 14 jours, sous suivi médical. Exactement comme le prescrit l’Organisation mondiale de la Santé.

S.A.

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Le Tribunal administratif du Littoral a rendu son verdict sur les trois recours introduit dans cette juridiction en vue de l’annulation de l’élection du maire de la ville de Douala et de ses adjoints. Dans le délibéré rendu au cours de l’audience du mercredi 8 avril, le tribunal a jugé « irrecevable » le recours du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) du député Cabral Libii (photo).

Cette décision du tribunal administratif a été précédée par les conclusions des différentes parties. Le conseil du PCRN s’est appuyé sur la configuration « sociologique du conseil ». D’après lui, elle ne respecterait pas la configuration du conseil de communauté, dans la mesure où tous les adjoints au maire sont issus du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Une accusation « infondée » de l’avis des avocats du RDPC. « C’est normal que les sièges du maire et de ses adjoints soient attribués au RDPC. Car le parti a gagné les élections. Sur les 278 conseillers municipaux des six communes de Douala, le RDPC en compte 218. Il dispose de plus de la moitié des siège, suffisant pour remporter la majorité absolue, et donc, la totalité des sièges d’adjoints au maire de la ville », explique Me Joseph Djiabou, conseil du parti au pouvoir.

L’arrêté du Minddevel qui faisait état de l’élection du maire de la ville a également été contesté par l’accusation. Une opposition qui, d’après le ministère public, n’a pas sa raison d’être. « Il est question ici de l’annulation de l’élection et non de l’arrêté du Minddevel », a fait savoir le ministère public.  « Le PCRN n’a pas qualité pour demander l’annulation de cette élection », a-t-il ajouté.

Pour mémoire, le 4 mars dernier, l’ancien sénateur Roger Mbassa Ndine, candidat investit par le RDPC a été élu maire de la ville de Douala à l’issue d’un scrutin l’a opposé à Jean-Jacques Ekindi, du Mouvement progressiste (MP). Statuant sur les recours introduits par le MP, la juridiction administrative a déclaré qu’ils étaient « recevables mais non fondés ».

BE

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Après avoir interdit la consommation d’alcool dans les bars et autres lieux dédiés dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), le gouverneur du Littoral a fait marche arrière, il y a quelques jours. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua (photo) a décidé de « rapporter » son arrêté du 2 avril dernier portant interdiction de la consommation sur place des boissons alcooliques, traditionnelles et des vins dans les débits de boissons, stations-service, établissements commerciaux et autres lieux aménagés à cet effet. L’information est contenue dans un message-porté du 6 avril dernier du préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, adressé aux sous-préfets, aux maires et aux responsables des forces de l’ordre et qui a fuité sur Internet.

Le patron du Littoral demande ainsi de s’en tenir aux mesures édictées par le Premier ministre, notamment celle relative à la fermeture systématique des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs à partir de 18 heures. « Un point d’honneur » sera mis sur la sensibilisation et la pédagogie, indique le préfet du Wouri.

En décidant d’interdire la consommation d’alcool dans les bars, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua emboîtait ainsi le pas à son homologue de l’Est, Grégoire Mvongo. Ce dernier avait été le premier à prendre cette mesure dans un arrêté signé le 31 mars. Le gouverneur du Littoral expliquait avoir pris cette décision pour endiguer la propagation du Covid-19 dans sa zone de commandement.

La ville de Douala compte officiellement 255 cas de personnes contaminées au nouveau coronavirus (sur les 730 cas au total) pour 14 personnes guéries, selon un bilan communiqué dans la soirée du mercredi 8 avril 2020. Ce qui fait de la métropole économique du Cameroun, le deuxième plus important foyer de l’épidémie derrière Yaoundé (415 cas). La plupart de ces cas ont notamment été détectés grâce à la campagne de « testing massif », organisée par le ministère de la Santé publique (Minsanté) à Douala afin d’identifier des cas au sein de la population.

P.N.N

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