Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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« Contre-vérités médiatiques au sujet du Covid-19 au Cameroun ». C’est la trame du communiqué signé le 16 avril 2020 par le ministre de la Communication (Mincom). Dans ce document, le gouvernement s’étonne de « la campagne de dénigrement et de stigmatisation dirigée contre les institutions camerounaises par quelques médias et des politiciens sans scrupules, au sujet de la gestion de la pandémie du Covid-19 au Cameroun ».

René Emmanuel Sadi ne les désigne pas nommément. Mais l’observateur averti peut penser qu’il fait notamment allusion à Maurice Kamto. En effet, le président du parti d’opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déjà fait plusieurs déclarations pour relever la « défaillance » de Paul Biya face à la pandémie.

Le candidat malheureux de la présidentielle d’octobre 2018 a même saisi le président de l’Assemblée nationale, afin que ce dernier déclenche la procédure devant aboutir au constat de la vacance à la présidence de la République. C’était avant l’audience accordée au palais présidentiel le 16 avril à l’ambassadeur de France au Cameroun par Paul Biya, qui n’était plus apparu en public depuis plus d’un mois.

Le Mincom note que pour ces médias et politiciens, « ni les mesures de prévention et de restriction, (…) ni les dispositions opérationnelles fortes et innovantes portées par les autorités sanitaires, (…) ni l’engagement des personnels de santé mobilisés sur l’ensemble du territoire national ne suffisent à indiquer qu’une riposte nationale est conduite avec méthode et rigueur ». « Surtout que celle-ci produit des résultats encourageants », assure-t-il.

Le Mincom rappelle que, pour circonscrire la propagation du coronavirus, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, a pris une batterie de mesures qui suffisent pour apporter la contradiction « aux déclarations erronées et commentaires tendancieux de quelques médias étrangers et de certains politiciens en perdition et en mal d’inspiration » sur cette crise sanitaire.

Aussi le gouvernement « exprime son indignation et sa totale réprobation face à des manœuvres malsaines participant, à l’évidence, d’une volonté de récupération d’une crise sanitaire mondiale et d’une instrumentalisation de l’opinion nationale et internationale à des fins politiciennes et ignobles ».

Dominique Mbassi

16-04-2020- Paul Biya apporte un démenti aux rumeurs, en recevant en audience l’ambassadeur de France

16-04-2020- Constat de la « vacance du pouvoir » : le pari perdu de Maurice Kamto

11-04-2020- Covid-19 : les fantasmes de la RTBF sur la situation du Cameroun

04-04-2020- Maurice Kamto s’enlise dans la logique insurrectionnelle

04-04-2020- Lutte contre le Covid-19 : l’outrage de la « diplomatie » française au Cameroun

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Dans le cadre de l’opération de comptage physique des personnels de l’État (Coppe) engagé en 2018, le ministre de la Fonction publique, Joseph Lé, vient de publier une liste 8 766 personnels de l’État en situation d’absence irrégulière.

Dans le détail, il y a 3721 agents de l’État relevant du Code du travail et 5 045 fonctionnaires. Les intéressés, déjà suspendus de solde dans le cadre du précontentieux, sont invités à s’expliquer faute de quoi, ils sont exposés à d’autres sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur.

Par ailleurs, indique le ministre, suite aux prescriptions gouvernementales limitant les contacts physiques en raison de la pandémie du Covid-19, ces personnels de l’État peuvent communiquer au ministère de la Fonction publique, leurs contacts via e-mail ou WhatsApp, ainsi que leur ministère utilisateur et leur lieu actuel d’affectation.

La suite de la procédure demande aux concernés d’obtenir, par ces mêmes canaux numériques, les demandes d’explication écrites qui leur seront adressées et, en retour, fournir les éléments de réponses appropriées, avant leur passage individuel devant le conseil de discipline de la fonction publique.

S.A.

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Samuel Eto’o va accompagner le gouvernement dans sa lutte contre le coronavirus (Covid-19) au Cameroun. L’ancien capitaine des Lions indomptables va distribuer, via sa fondation, des kits sanitaires et alimentaires à quelque 50 000 ménages des couches de la population les plus exposées à la maladie, selon un communiqué publié jeudi 16 avril 2020 sur sa page Facebook. Une action qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne sanitaire et humanitaire organisée en partenariat avec des entreprises locales.

« Nos actions s’articuleront, d’une part, autour d’une sensibilisation de masse et de terrain en faveur du lavage régulier des mains avec l’eau et le savon assortie d’une distribution de kits de lavage de mains qui comprennent eau potable, eau de javel, savon et, d’autre part, autour d’un accompagnement humanitaire de proximité avec des denrées alimentaires au profit d’au moins 50 000 foyers issus des couches les plus démunies de Douala, Buea, Yaoundé et Bafoussam », indique l’adresse.

Cinquante mille masques lavables « obéissant aux normes de qualité et de protection requises en la matière » seront par ailleurs distribués principalement aux conducteurs de taxi et de mototaxi « qui représentent l’une des catégories socio-professionnelles les plus exposées, après le personnel médical », indique la Fondation du quadruple Ballon d’or africain.

Samuel Eto’o envisage également de venir en aide aux joueurs évoluant dans les championnats professionnels locaux, sevrés de salaires depuis la suspension des compétitions décidée en raison de l’épidémie de coronavirus. De ce fait, des kits de protection sanitaire et des denrées alimentaires seront remis à 1000 joueurs dans les 44 clubs composant les différents championnats professionnels masculin (Ligue 1 et 2) et féminin (Ligue 1) du pays. Cette distribution se fera par l’intermédiaire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), indique le communiqué de la Fondation Eto’o.

Le document précise que la distribution de ces kits « Stop Covid-19 » vise à davantage accompagner les Camerounais « sous un angle prioritairement sanitaire qu’alimentaire », l’objectif étant de freiner la progression du virus dans le pays où plus de 990 cas d’infections ont déjà été déclarés.

« Soyons une contribution à la solution et non un problème », interpelle Samuel Eto’o sur son compte Instagram. L’ancien joueur du FC Barcelone invite ses compatriotes à respecter les consignes d’hygiène et les mesures gouvernementales prescrites pour barrer la voie au Covid-19.

P.N.N

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Sept régions du Cameroun sur dix sont désormais en épidémie de coronavirus. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur la situation de l’épidémie de Covid-19 au Cameroun, rendu public ce 17 avril. Le document édité par la direction de la maladie des épidémies et pandémies au ministère de la Santé publique, informe qu’un cas suspect a été testé positif ce 16 avril dans la région de l’Adamaoua.

Il s’agit du premier cas de coronavirus enregistré dans la partie septentrionale du pays qui était jusque-là épargné par la nouvelle grippe virale qui sévit au Cameroun depuis le 6 mars dernier.

Le rapport précise qu’entre le 14 et le 16 avril, 38 nouvelles guérisons enregistrées. Ce qui porte à 168 le nombre de personnes guéries sur le territoire camerounais. Soit un taux de guérison de 16,5%. Sur la même période, l’effectif des malades de coronavirus s’est accru de 162 nouveaux cas confirmés. Dont 71 dans la région du Centre, 75 au Littoral, 11 à l’Ouest, et 4 dans la région anglophone du Sud-Ouest.

Au total, le pays compte désormais 1016 cas confirmés. La répartition régionale fait état de 558 malades pour le Centre, 381 au Littoral, 60 à l’Ouest, 11 au Sud-Ouest, 4 au Sud et 2 à l’Est.

BE

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Le ministre de la Santé publique vient de faire le point sur le niveau de mobilisation des ressources dédiées au Fonds national de solidarité. Dans le cadre des questions orales organisées en plénière ce 16 avril à l’Assemblée nationale, Manaouda Malachie a indiqué que ce fonds a déjà été fourni à hauteur de 1,96 milliards de FCFA. En effet, outre le milliard de FCFA olloué par le président Paul Biya à la création du fonds, des entreprises ont également apporté des contributions pour un montant cumulé à 960 millions de FCFA.

Lors de son passage l’hémicycle de Ngoa-Ekelle, Minsanté a également révélé que le Cameroun a commandé 100 appareils d'aide respiratoire et 300 000 kits de test. Ce matériel qui permettra de renforcer la qualité de la prise en charge des malades de Covid-19 « devrait être livré le 18 avril prochain », a informé le membre du gouvernement. En attendant le stock de tests disponibles actuellement au Cameroun est de 18 900 kits selon le ministre Malachie Manaouda.

Selon les chiffres officiels, au 16 avril 2020, il y a 986 cas confirmés dans le pays, parmi lesquels 24 prestataires de soins et 164 personnes guéries. Par ailleurs, 374 personnes sont hospitalisées dans divers centres de prise en charge dont 30 sous assistance respiratoire.

La région du Centre compte 541 cas, la région du Littoral se situe à 306 cas tandis que la région de l'Ouest en a 60 malades. La région du Sud-Ouest enregistre neuf cas, les régions du Sud et de l'Est ont chacune deux cas confirmés. Les âges des personnes actuellement prises dans les hôpitaux publics oscillent entre 0 et 80 ans.

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Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé jeudi 16 avril 2020 la réouverture des établissements d’enseignement maternel, primaire, secondaire et supérieur, fermés depuis le 18 mars dernier en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Ainsi, les cours reprennent « le 1er juin dans tous les établissements scolaires et universitaires, ainsi que dans les centres de formation professionnelle et les grandes écoles », a déclaré le chef du gouvernement à l’issue de la réunion hebdomadaire du Comité interministériel chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre le nouveau coronavirus.

Il s’agit cependant d’une « date indicative », car « cette mesure est susceptible de réajustement, en fonction de l’évolution de la pandémie », indique Joseph Dion Ngute.

Certains syndicats d’enseignants sont favorables au retour en classe, si les conditions sanitaires sont réunies. « La reprise des cours est hypothétique, puisque le Premier ministre a dit que tout dépendra de l’évolution de la maladie. En cela, nous sommes d’accord. Il faudrait décider de la reprise des cours si on a des garanties nécessaires que nous ne risquons pas d’être infectés ou d’aller infecter les autres », affirme Thobi Emmanuel Mbassi, secrétaire général de la Fédération camerounaise des syndicats de l’éducation (Fecase).

Joseph Dion Ngute ne précise cependant pas comment se fera cette reprise. Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra s’attendre à une modification du calendrier scolaire 2019-2020, notamment les dates des examens officiels initialement prévues entre le mois de mai et de juin, et dont les résultats sont généralement proclamés au plus tard en juillet.

Outre cette annonce, le gouvernement a également décidé de la reconduction, « pour une durée de 15 jours supplémentaires », des 13 mesures de restriction édictées le 17 mars dernier contre le Covid-19, auxquelles s’ajoutent les 7 mesures complémentaires communiquées le 9 avril dernier.

Les autorités ont par ailleurs annoncé la finalisation, en urgence, de l’étude visant à évaluer l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale et la détermination en urgence des mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour soutenir les secteurs d’activité en difficulté, ainsi que les ménages les plus fragiles.

Le Cameroun compte officiellement 996 personnes infectées, pour 21 décès et 168 guérisons, selon les chiffres communiqués au soir du 16 avril par le ministère de la Santé publique (Minsanté).

P.N.N

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Le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, déplore les écarts de comportements dans la gestion de pandémie de COVID-19 au Cameroun. Ces « manœuvres peu recommandables » portées à l’attention de l’autorité concernent notamment le diagnostic et la prise en charge.

Dans une note publiée ce 16 avril, le Minsanté évoque entre autres « la facturation systématique des services liés à la prise en charge des patients notamment les tests de confirmation, les hospitalisations, l’administration des différents produits médicaux, ou encore le recours systématique à certains examens onéreux ».

Sanctions

Pour mettre un terme à cette situation, le Manaouda Malachie promet des sanctions à l’encontre des contrevenants. « Je tiendrai la main ferme », a prévenu le ministre qui à rappeler que la gratuité du service fait partie des principes clés dans la prise en charge du Covid-19 au Cameroun.

« Vous voudrez donc désormais vous assurer de prendre toutes les dispositions utiles pour que tous les services liés à la prise en charge du Covid-19, sans exception, soient offerts aux patients sans aucune contrepartie financière. Cette disposition devra être largement relayée dans toutes les unités de prise en charge au sein de vos formations sanitaires », prescrit le Minsanté.

L’inspection générale des services médicaux et paramédicaux et les brigades régionales de contrôle sont désormais aux trousses des structures sanitaires qui se dérogeraient de « ce principe de gratuité du service de prise en charge à la pandémie au nouveau coronavirus ».

Laquintinie dans le viseur

La sortie du Minsanté intervient au lendemain d’une enquête diffusée par la chaine de télévision Canal 2 international au sujet d’un patient à qui la prise en charge a été facturée à l’Hopital Laquintinie. Ce patient reçu à Laquintinie a subi un test de dépistage du Covid-19 et les résultats devaient être disponibles 48 heures plus tard. « Mais impatiente, sa famille a souhaité avoir une idée sur son état avant le délai susmentionné. D’où la sollicitation d’un scanner qui permet d’obtenir une réponse immédiate », indique le Pr Richard Ndjock, directeur de cet hôpital. Sauf que, cet examen, qui coute au moins 60 000 FCFA, ne figure pas dans le kit des services offerts gratuitement dans la prise en charge du coronavirus.

BE

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Le gouvernement et des partenaires doivent mobiliser 90 milliards de FCFA pour la reconstruction des régions anglophones. La révélation a été faite par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, lors de l’installation du coordonnateur national du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD-NO/SO) le 15 avril 2020 à Yaoundé.

Parmi les partenaires disposés à accompagner le gouvernement dans le financement du PPRD-NO/SO, figure en bonne place la France. Lors de sa présentation aux partenaires au développement en décembre dernier, elle s’est engagée à consacrer plus 40 milliards de FCFA à son financement. Cette somme représente le reliquat du programme C2D.

 « Nous allons également agir comme “fund-manager”, c’est-à-dire l’agence qui va recevoir les fonds, aussi bien ceux du gouvernement que des partenaires. Ces fonds seront gérés selon nos procédures et notre responsabilité fiduciaire », indique Jean-Luc Stalon, représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Cameroun.

Pour un responsable d’une ONG active dans la région du Nord-Ouest, cette enveloppe ne permettra pas de couvrir tous les besoins. Tant la tâche, de l’avis même du Premier ministre, est immense.

Ampleur de la tâche

Dans une interview au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Paul Tasong, le tout premier coordonnateur national en charge du suivi de l’exécution du PPRD-NO/SO, parle, entre autres, de la réhabilitation de 350 écoles, de 115 centres de santé, de 40 ponts, de 400 points d’eau, de 500 kilomètres de lignes électriques basse tension, de 600 kilomètres de routes rurales, de 45 marchés et de 12 000 maisons. Sans compter environ 25 000 hectares de plantations.

Et encore, reconnait Paul Tasong, cette évaluation nécessite une mise à jour. Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), la plus importante organisation patronale du Cameroun, évaluait les pertes économiques l’année dernière à plus de 800 milliards de FCFA.

Sur le plan d’investissement, le coordonnateur national du PPRD-NO/SO a indiqué que « la priorité sera déterminée géographiquement et accordée aux zones où la reconstruction peut être faite avec le minimum de risque ».

Le PPRD-NO/SO vise la réhabilitation et l’aménagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale dans ces deux régions anglophones en proie à une crise sociopolitique et sécuritaire depuis 2016.

D.M.

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D’après le rapport 2018 du ministère de la Justice sur les droits de l’homme et les libertés, les 91 prisons que compte le Cameroun abritaient au total, au 31 décembre de cette année-là, 31 815 prisonniers. Parmi ces détenus, 18 435 étaient encore en attente de jugement. Soit environ 58% de la population carcérale du pays ainsi exclue du bénéfice de la grâce présidentielle. En effet, le décret portant commutations et remises de peines signé le 15 avril 2020 par le président de la République, Paul Biya, ne concerne que les personnes définitivement condamnées à cette date.

« On peut estimer que cette population a légèrement augmenté, au regard des lenteurs judiciaires et en prenant en compte des 333 personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone et libérées sur instructions du président de la République », fait observer un avocat.

Et en tenant compte de ce que le décret du président de la République ne s’applique pas notamment aux récidivistes, aux personnes condamnées pour une pléthore d’infractions parmi les plus courantes, des organisations professionnelles estiment que seules un peu plus de 2000 personnes pourront recouvrer la liberté dès ce 17 avril.

Une mauvaise nouvelle pour la Commission des droits de l’homme et des libertés (CDHL) de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun. Dans une note datée du 26 mars 2020, elle alertait les autorités judiciaires sur l’imminence d’une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons du pays du fait de la survenance de la pandémie de coronavirus.

Cette alerte était motivée par les mauvaises conditions d’hygiène et les défaillances de la prise en charge médicale, aggravées par la surpopulation carcérale. En effet, le rapport sus-cité fait état de 31 815 détenus pour 17 915 places disponibles. Des détenus encadrés par 4 674 personnels de l’administration pénitentiaire. On compte un médecin pour 1383 détenus.

D’ailleurs, Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), un parti de l’opposition, a saisi il y a quelques jours le ministre de la Justice et son collègue de la Santé publique pour solliciter des tests au coronavirus pour ses militants détenus à la prison centrale de Yaoundé. D’après lui, quatre d’entre eux présentaient des signes suspects de Covid-19.

Dominique Mbassi

Lire aussi :

15-04-2020- Paul Biya décongestionne les prisons sous la menace du Covid-19

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Depuis le 25 mars 2020, la Croix-Rouge camerounaise (CRC) met en œuvre des activités visant à aider le gouvernement dans la lutte contre la maladie à coronavirus (Covid-19), basées notamment sur la sensibilisation. Plus de 1000 volontaires de la CRC sont ainsi actuellement déployés sur le territoire national pour sensibiliser sur les consignes d’hygiène basiques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement. Soit 200 à Yaoundé, l’un des plus importants foyers de l’épidémie.

« L’objectif des secouristes sur le terrain est d’expliquer comment se laver les mains, pourquoi il est important de le faire et procéder à des démonstrations de lavage des mains », explique Bernard Ayissi Noah, directeur national de la gestion des catastrophes à la CRC. Après deux semaines d’activités à Yaoundé, plus de 70% de la population a reçu une instruction ou un message de sensibilisation des volontaires relatif au mode de transmission de la maladie, aux symptômes ou aux mesures de prévention contre le Covid-19, apprend-on.

Si 45% des sondés sont convaincus que les consignes d’hygiène et les mesures gouvernementales permettront d’endiguer l’épidémie, 55% semblent ne pas encore avoir compris la gravité de cette maladie, regrette cette association humanitaire. « On peut observer un scepticisme de certaines populations et un refus de la maladie. Toutefois, les équipes des volontaires ne ménagent aucun effort pour atteindre une masse critique des populations, toutes tranches confondues », affirme la CRC, qui a bénéficié d’une troisième reconnaissance d’utilité publique le 31 mars dernier.

Outre les quartiers, la sensibilisation se fait également dans les points d’agglomération comme les marchés, les gares routières et les carrefours où des dispositifs de lavage des mains ont été installés grâce au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Cette agence onusienne finance les interventions de la CRC dans le cadre du partenariat qui lie les deux organismes.

Pour cette opération, l’Unicef a remis un important lot de matériel d’hygiène à la CRC. Celui-ci est composé de près de 20 000 bidons, 100 robinets, 11 000 seaux, 14 100 cartons de savons en morceau et 396 cartons de savon liquide. Dès la semaine prochaine, la CRC procédera à l’installation de 30 cubitainers à Yaoundé. Ceux-ci seront alimentés en eau grâce à un partenariat avec la société publique de distribution d’eaux Camwater.

Des kits de lavage de main, du savon et des bidons pour la conservation de l’eau seront par ailleurs distribués dans les prisons et les orphelinats. « Les virus respiratoires tels que la maladie à coronavirus se propagent lorsque du mucus ou des gouttelettes contenant le virus pénètrent dans votre corps par l’intermédiaire de vos yeux, de votre nez ou de votre gorge. Le plus souvent, ce contact a lieu par les mains. Les mains sont également l’une des manières les plus courantes de transmettre le virus d’une personne à une autre. Durant une pandémie, le fait de se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon fait partie des mesures les plus économiques, les plus faciles et les plus importantes pour prévenir la propagation d’un virus », explique l’Unicef.

P.N.N

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