Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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« En raison de la pandémie du Covid-19 qui sévit en ce moment dans la ville de Douala, la vaste campagne de régularisation des constructions érigées sans permis de construire, initialement prévue du 13 avril au 25 juin 2020 sur toute l’étendue de la ville, est reportée ».

C’est la quintessence du communiqué signé le 13 avril par le tout nouveau maire de la communauté urbaine de Douala, qui regroupe six communes d’arrondissements. Roger Mbassa Ndine invite les propriétaires de constructions ne possédant pas de permis de construire de mettre ce temps à profit pour s’enquérir des modalités pratiques de régularisation éventuelle de leurs constructions. 

À cet effet, précise le maire, un guichet unique de facilitation de la délivrance des actes administratifs liés à l’utilisation du sol et à la construction a été ouvert à la communauté urbaine de Douala.

Cette opération vise une meilleure maîtrise de l’occupation des sols de la capitale économique du Cameroun. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre harmonieuse de la nouvelle vision de la planification urbaine.

D’après le communiqué signé le 2 avril à cet effet par le maire de Douala, cette opération concerne les propriétaires des constructions irrégulières implantées dans tout le périmètre urbain n’ayant pas satisfait aux exigences légales d’obtention préalable d’un permis de construire avant les travaux. Ces derniers ont ainsi l’opportunité de se conformer à la réglementation.

Un état de grâce pour ces propriétaires ayant pris des libertés avec les règles en matière d’urbanisme. En effet, le 31 janvier 2020, Fritz Ntone Ntone a signé un ordre de mission spécial avec effet immédiat ordonnant « la démolition de toutes les constructions érigées sans permis de construire dans toute la ville de Douala ». D’après le constat de l’ex-délégué du gouvernement, « 85% des immeubles de Douala sont construits en violation des règles et principes d’urbanisme ».

D.M.

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« Paul Fokam Kamogne : Le pouvoir ne peut pas exiger la clôture d’un compte par la force et ne peut d’aucune manière contraindre la banque à s’exécuter. Un compte se ferme par décision du client ou de la banque ». Cette déclaration rédigée entre guillemets et attribuée par certains sur les réseaux sociaux à Paul Kamogne Fokam, fondateur d’Afriland First Bank.

Elle est présentée comme la réaction du milliardaire camerounais à la lettre du ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, adressée, le 9 avril dernier, au directeur général d’Afriland First Bank au sujet de la clôture des comptes ouverts par « certains leaders politiques et d’associations », dont le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, pour la collecte des fonds « prétendument » destinés à la lutte contre le Covid-19.

En recoupant l’information, il en ressort que Paul Fokam ne s’est pas exprimé sur le sujet comme certains ont pu le penser en survolant rapidement ce lien. Une lecture minutieuse du lien ci-dessus fait prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’une déclaration du président d’Afriland First Group management. Mais, il s’agit d’un article d’opinion qui ne prétend à aucun moment rapporter les propos du milliardaire camerounais. D’ailleurs, le site icicemac, qui publie l’article, ne prétend à aucun moment avoir rencontré le concerné ou avoir recueilli ses propos. 

Par ailleurs, le cabinet de Paul Kamogne Fokam assure que les paroles à lui attribuées dans l’extrait entre guillemets ne sont pas de lui. « C’est complètement absurde. Pourquoi le M. Fokam irait se répandre dans les médias ? Ce n’est pas dans ses habitudes », explique un collaborateur du banquier.

S.A.

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Dans un communiqué publié ce lundi 13 avril 2020, le ministère de la Défense informe qu’une attaque terroriste a fait trois morts à l’Extrême-Nord du pays. « Le samedi 11 avril 2020, aux environs de 21h30, un homme s’est retrouvé dans le village d’Achigachia, arrondissement du Mayo Moskota, département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord ; arborant une charge explosive qu’il a aussitôt actionnée à la vue d’un groupe de membres du comité de vigilance local », rapporte la communication du Mindef.

Outre les deux cas de décès (le porteur de l’engin explosif et un membre du comité de vigilance locale), cette explosion a également fait un blessé, interné à l’hôpital de Mora où il est « pris en charge », selon les autorités.

Joseph Beti Assomo, le ministre en charge de la Défense confirme par ailleurs la thèse d’un attentat suicide. « Les recherches et l’exploitation des survivants de ce drame ont permis d’établir avec certitude qu’il s’agit d’un attentat kamikaze », révèle-t-il dans son communiqué.

En attendant les résultats de l’enquête ouverte par les autorités pour « permettre de mettre la lumière sur cette affaire », cet acte terroriste est attribué à la secte islamiste nigériane Boko Haram par des autorités locales. Mais l’attentat n’a pas encore été revendiqué par le groupe terroriste d’inspiration islamiste.

Dans la région de l’Extrême-Nord, les localités situées sur la ligne frontalière entre le Cameroun et le Nigéria constituent la cible privilégiée du groupe terroriste Boko Haram. Depuis le début de l’année 2020, cette organisation a commis près d’une dizaine d’attaques meurtrières. Dans le département du Mayo-Sava (Mora), Boko Haram a par exemple occasionné la mort de six civils au cours d’une incursion perpétrée en janvier 2020 à Gansé, à 18 km de la ville de Mora.

Le 7 avril dernier, une centaine de combattants de Boko Haram arrivés à bord de plusieurs motocyclettes ont attaqué nuitamment le village Toufou 1 dans l’arrondissement de Mokolo. Selon le commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale, le général de brigade Bouba Doubekréo, « un vieil homme a été tué et plusieurs villageois ont été blessés par balles. Les combattants de Boko Haram ont aussi pillé, incendié des maisons et surtout vidé et saccagé l’hôpital de la localité. Tous les médicaments du centre de santé de Toufou 1 ont été emportés ».

Cette résurgence des actes terroristes préoccupe les autorités camerounaises. Dans son discours prononcé le 9 janvier dernier à l’occasion de la présentation des vœux de Nouvel An du corps diplomatique accrédité au Cameroun, le président Paul Biya a appelé à la solidarité des pays affectés par Boko Haram afin qu’ils « se remobilisent et redoublent d’efforts pour mettre définitivement ces terroristes hors d’état de nuire ».

BE

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Dans une correspondance adressée le 27 mars au directeur du cabinet civil de la présidence de la République (DCC), la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, tutelle technique de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), explique pourquoi les instructions du président de la République, relatives à la mise en œuvre de la résolution du 20 mars portant nominations des responsables dans cet établissement public, n’ont pas été exécutées à la lettre. Elle y défend la thèse du directeur général de l’ART, Philémon Zoo Zame.

Le 20 mars 2020, le président du conseil d’administration (PCA), Hessana Mahamat, et un administrateur ont en effet procédé à la nomination de 14 cadres à l’issue d’une session extraordinaire du conseil d’administration. Des promotions pas au goût du DG qui fait alors savoir, dans un communiqué signé le 1er mars, que seuls cinq responsables seront installés.

Pour ce faire, Philémon Zoo Zame dit avoir reçu quitus de la Minpostel. Surtout que, oppose-t-il au PCA, un nouvel organigramme est en cours de finalisation. Et en attendant, le conseil d’administration a autorisé les nominations aux seuls postes vacants.  

Contrattaque du PCA

Le 31 mars, c’est au tour du PCA d’éclairer la lanterne du DCC. « Cette résolution du conseil d’administration est en cohérence avec le redéploiement du personnel lié à un ensemble de situations ayant fait l’objet de délibérations à l’occasion de sessions antérieures », explique Hessana Mahamat à Samuel Mvondo Ayolo.

Parmi les raisons invoquées, le PCA cite la nécessité de pourvoir aux postes occupés par quatre responsables admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Il y a aussi « l’obligation de pourvoir au poste initialement occupé par l’actuel maire de la commune de Sangmélima conformément à la réglementation », qui établit une incompatibilité entre les fonctions de maire et celles de cadre d’une administration publique ou parapublique.

Violation des instructions présidentielles

Le PCA parle aussi du « remplacement du directeur des ressources financières et matérielles, dont on retient la responsabilité dans l’arrêt des comptes de l’ART pour l’exercice 2018 au terme de deux sessions, du fait des réserves formulées par le conseil d’administration sur un écart d’environ deux milliards de FCFA observé sur la masse salariale brute ».

Plus loin, Hessana Mahamat déplore « l’insubordination du directeur général de l’ART qui, se prévalant du soutien de madame le ministre des Postes et Télécommunications, brave l’organe délibérant qu’est le conseil d’administration ainsi que les très hautes instructions du chef de l’État répercutées par vos soins à madame le Minpostel ».

Finalement le PCA implore l’intervention du DCC pour qu’il intercède auprès du président de la République en vue d’une solution définitive à ce climat délétère qui prévaut à l’ART et déteint certainement sur le secteur.

Dominique Mbassi

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Le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a demandé aux institutions universitaires du Cameroun de basculer vers le télé-enseignement pour permettre aux étudiants de pouvoir suivre les cours en non-présentiel, après la fermeture des universités décidée par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus (Covid-19). Mais pour la coordination du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) de l’université de Douala, « certains préalables » sont toutefois nécessaires avant la mise en ligne des enseignements sur le support numérique E-book mis à leur disposition par l’administration de l’établissement.

« Nous attendons que les conditions dans lesquelles les enseignants doivent mettre leurs cours en ligne soient élucidées, car le contenu du contrat qui lie E-Book ou tout autre partenaire d’un projet similaire est inconnu des enseignants. Nous ignorons notamment les droits qui devront nous être versé en contrepartie de la cession de nos droits matérialisés par les cours, comme cela avait été évoqué l’année académique précédente », écrit Desmonds Eyango Djombi, coordonnateur du Synes à l’université de Douala, dans une correspondance adressée à ses collègues le 9 avril dernier.

« Il est important et nécessaire que nous soyons rassurés du respect par l’administration universitaire de nos droits. (…) Plusieurs enseignants n’ont pas toujours eu leur allocation de recherche comptant pour le quatrième trimestre 2019 (ce qui relève du gouvernement), tandis qu’au plan interne, les chefs d’établissement n’ont pas encore payé la prime interne, ainsi que d’autres droits des enseignants », poursuit-il. Par ailleurs, ajoute Desmonds Eyango Djombi, « l’université n’offre aucune mesure de garantie sur la sécurité du site Internet devant accueillir nos cours et l’usage qui en sera fait ».

Pour toutes ces raisons, le syndicat appelle ses membres à Douala à « surseoir à la remise des supports de cours jusqu’à ce que l’administration de l’université donne satisfaction à [leurs] préalables ». Le Minesup avait recommandé cette alternative pédagogique en ligne pour éviter une « année blanche » pour les étudiants. « Le Cameroun connaît une accélération, un renforcement, une consolidation de l’arrimage au numérique. Cette fois-ci, le défi est titanesque et nous devons le gagner pour l’avenir de nos cadets sociaux qui ne souhaiteraient pas que cette année soit blanche. Nous le relèverons », affirme Jacques Fame Ndongo.

P.N.N

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Des critiques fusent sur les levées de fonds initiées en concurrence au Fonds de Solidarité crée le 31 mars dernier par le gouvernement camerounais pour financer la lutte contre le COVID-19 au Cameroun. « Des partis politiques profitent de la crise sanitaire mondial qui touche le Cameroun pour susciter des troubles sociaux dans le pays », a déclaré Lilian Koulou Engoulou, le coordinateur général de l'Observatoire du développement sociétal (ODS). C’était le 10 avril dernier au cours d’un point de presse à Yaoundé.

Même si cette organisation de la société civile (OSC) ne cite pas nommément les partis indexés, sa sortie s’adresse principalement au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Ce parti politique a lancé une initiative visant à mobiliser des fonds pour financer les actions de lutte contre la pandémie de Covid-19.

Pour le professeur Alphonse Ntoyé, membre de l’ODS, « Certains partis politiques veulent tirer profit de la situation pour leurs gains. Il n'existe qu'un seul fonds national et s'ils veulent y contribuer, il leur est ouvert. La loi n'autorise pas les actions parallèles ».

Dans le même sens, le Dr Jean Aimé Njock, autre membre de cette OSC soutient que les partis politiques ne sont pas autorisés à collecter des aides publiques. « La loi du 21 juillet 1983 sur le sujet définit le contexte dans lequel s'inscrit cette aide de la générosité nationale. Elle est ouverte aux citoyens âgés de 21 ans et plus, aux établissements publics, à l'administration et aux associations de développement, les partis politiques étant totalement exclus », a-t-il déclaré.

Tacle du SDF

La collecte de fonds baptisée « Survie-Cameroon-survival initiative » (SCSI), du MRC est également mal perçue au sein de la classe politique y compris dans l’opposition. Jeudi dernier, lors de la réunion de concertation avec les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale conviés par le PM, certains leaders politiques se sont exprimés à ce sujet.

« Il est très important de comprendre que quand le pays est attaqué même si c’est par un virus invisible, il faut s’unir derrière le gouvernement et mettre de côté nos lignes partisanes pour nous aligner tous pour sauver le pays ; le pays vient avant tout », a déclaré l’opposant Joshua Osih, vice-président du Social Democratic Front (SDF).

Pour le ministre Bello Bouba Maigari, président de l’UNDP, un parti allié au RDPC, « l’appel à la générosité publique doit répondre au processus fixé par les lois de la République. Nous allons sensibiliser ceux de nos militants et sympathisants désireux d’apporter leur contribution au Fonds spécial de solidarité ».

Téméraire

Invité sur le plateau de la chaine de télévision Equinoxe, Barrister Ashu a soutenu que les donations financières reçues par le MRC dans le cadre du programme Survie-Cameroon-Survival Initiative, sont « illégales », car proscrits par la législation en vigueur au Cameroun. Le président du Reform Party conclut par ailleurs que cette opération dispose d'un agenda caché.

Le 9 avril le Minat a enjoint Afriland First Bank de procéder à la « clôture des comptes pour la collecte des fonds » dédiée à la cause. S’appuyant sur la maxime juridique selon laquelle « nécessité fait loi », Maurice Kamto explique que son « initiative SCSI relève de l’exigence juridique et morale d’assistance à populations en danger, à la suite du constat que les Camerounais sont orphelins et en danger de mort ; abandonnés qu’ils sont par un président de la République déserteur et introuvable, au moment où ils ont le plus besoin de sa présence effective ».

BE

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Des comptes au nom d’Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), existent sur Facebook. Attention, il s’agit de comptes frauduleux créés par des personnes malintentionnées dans le but d’arnaquer leurs victimes. « Monsieur Abbas Mahamat Tolli ne détient aucun compte Facebook », dément formellement la Beac dans un communiqué rendu public ce lundi 13 avril 2020.

Par conséquent, toutes les informations véhiculées via ces comptes « sont fausses et n’engagent que leurs auteurs, à l’encontre desquels d’ailleurs elle (la Beac) se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires », précise l’institution monétaire. La Beac appelle ainsi le public en général et les internautes en particulier à plus de vigilance face aux messages diffusés sur les réseaux sociaux au nom de son gouverneur.

P.N.N

Publié dans E-ARNAQUES

En ce début du mois d’avril 2020, le ministère des Travaux publics (Mintp) informe que les travaux de la route Batchenga-Ntui ont évolué de façon significative. « L’on note une belle avancée de ces derniers avec un taux de réalisation de 89% avec le pont et ses voies d’accès achevés. Une évolution remarquable quand on sait que ce taux était de 75,33% au mois de janvier dernier », se félicite le Mintp.

Ce département ministériel ajoute que l’une des mesures de lutte contre la propagation du Covid-19 est l’ouverture du pont à la circulation depuis le 6 avril, pour éviter le cloisonnement des usagers au niveau du bac. « Il s’agit d’une ouverture contrôlée qui va permettre la traversée du fleuve Sanaga », indique le Mintp.

Le pont sur la Sanaga permet un rapprochement entre les régions septentrionales et méridionales du pays ; notamment entre Yaoundé et Ngaoundéré. La mise en service définitive de cet ouvrage, d’un coût de 12,36 milliards de FCFA, permettra d’emprunter un parcours beaucoup plus direct (Yaoundé-Batchenge-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré), long de 664,5 km, soit une réduction de distance de 178,5 km.

S.A.

Publié dans ECONOMIE

Les registres électoraux sont à nouveau ouverts aux personnes en âge de voter au Cameroun. L’opération d’inscription sur les listes électorales a été lancée le 9 avril dernier dans les dix régions du pays par Election Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation et de la gestion matérielle des opérations électorales et référendaires au Cameroun.

Mais sur le terrain, ces inscriptions n’attirent pas grand monde. À l’antenne communale d’Elecam de Yaoundé III, la chef d’antenne, Hélène Onana, confie qu’en deux jours, ses équipes n’ont encore reçu aucun usager. La situation est quasi identique dans les antennes communales des arrondissements de Yaoundé 1er et II, installées respectivement aux quartiers Dragages et Nkomkana.

À Elecam, le faible engouement observé dans les bureaux d’inscription s’explique en partie par la crise sanitaire que traverse le pays. « Avec les mesures de restriction en vigueur, les gens sortent peu par peur d’être contaminés par le Covid-19 », explique un agent d’Elecam commis à la tâche d’inscription des électeurs. De plus, ajoute-t-il, « les mesures prescrites par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre cette pandémie encouragent les populations à rester confinées ».

Distanciation

Pour cette campagne, la révision des listes électorales se fait dans le strict respect des prescriptions gouvernementales. « Les règles de distanciation sociales et de déplacement sont de rigueur dans toutes nos antennes. Le port du masque, le lavage des mains à l’eau et au savon, l’utilisation des gels hydroalcooliques sont effectifs dans l’ensemble des démembrements d’Elecam », explique-t-on au siège d’Elecam.

Dans la même lancée, le déploiement des agents inscripteurs dans les quartiers, les places de marché et les autres points de regroupement ont été suspendus par le directeur des élections, Erik Essousse.

La révision annuelle des listes électorales est une prescription des articles 74 et 75 du code électoral qui, en principe, disent que les listes électorales sont permanentes et doivent être révisées chaque année sur l’ensemble du territoire national.

Enjeux

Pendant la période de révision, la loi prévoit deux catégories de personnes à inscrire sur la liste électorale : les citoyens qui remplissent les conditions prévues par la loi et les citoyens dont les noms ont été précédemment omis. En d’autres termes, les modifications relatives aux informations personnelles sur le nom complet, la filiation, la date et le lieu de naissance des électeurs peuvent être soumises au cours du processus de révision.

Les inscriptions sur les listes électorales participent de la volonté du Cameroun à construire un corps électoral crédible. Pour cette raison, plusieurs acteurs sociopolitiques attachent du prix à l’inscription des citoyens sur les listes électorales. Ceci se manifeste par les actions de sensibilisation menées par les institutions en charge de l’organisation des élections, mais davantage par les partis politiques qui y ont naturellement le plus d’intérêt.

BE

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Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a lancé depuis le 20 mars 2020 un appel à candidatures en vue du recrutement de 22 accompagnateurs psychosociaux dans les 10 régions du Cameroun.

Ces accompagnateurs psychosociaux (APS) devront assurer le suivi des malades de tuberculose multi-résistante (TB-MR) sur les 11 sites de prise en charge disséminés à travers le pays. Leur action vise un élargissement de la couverture du traitement antituberculeux de deuxième ligne.

Les APS ont essentiellement vocation à assurer la liaison de tous les malades diagnostiqués du laboratoire au site de prise en charge. Dans leur cahier de charges, figure aussi l’éducation pour le counseling du malade sur l’adhérence thérapeutique, la durée du traitement et les effets secondaires. Le suivi des malades en ambulatoire (contrôle des crachats, rendez-vous, notification des effets secondaires) et des malades perdus de vue leur incombe aussi.

Le recrutement de ces APS s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Pour la composante tuberculose, le PNLT a été sélectionné comme l’un des bénéficiaires principaux de cette subvention.

Selon le PNLT, on a recensé 24 584 cas de tuberculose au Cameroun en 2019. Des chiffres en baisse. D’après le service de communication du PNLT, cette baisse du taux de prévalence s’explique par la multiplication des centres de prise en charge, et par l’amélioration de la prise en charge et du suivi des malades.

D.M.

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