Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, dans une correspondance datée du 6 avril 2020, demande au ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinté, « de bien vouloir lancer, dès ce jour, la production » de la chloroquine.

Pour motiver sa démarche, le Minsanté note que « le protocole de soin mis en place par les cliniciens, dans le cadre du traitement des patients positifs au Covid-19, est construit autour de la chloroquine ». Or, précise Manaouda Malachie, ce produit a été retiré de notre marché depuis quelques années. Du coup, « les unités de prise en charge des malades de Covid-19 se trouvent actuellement en rupture dudit produit ».

Lors de son exposé au cours du conseil de cabinet du 27 mars, le Minresi a soutenu que ses services techniques sont outillés pour la production de la chloroquine. Le directeur général de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales confirme d’ailleurs que cette compétence est reconnue à l’organisme depuis 15 ans dans le cadre de la lutte contre le paludisme.

Le Pr. Jean-Louis Essame Oyono se veut plus précis : « Nous avons déjà les équipements et au moment où je vous parle, nous avons commandé la matière première en Chine et en Indonésie. Aussitôt que cette matière première sera là, nous allons faire les comprimés d’hydroxychloroquine qui est l’association de la chloroquine et de l’Azithromicine ». D’après le Minresi, l’IMPM peut produire jusqu’à 6000 comprimés de chloroquine par minute.

D.M.

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Dans la cadre de la mise en œuvre des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19), le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, informe qu’il est dorénavant exigé à tous les usagers de transport public (routier, aérien, ferroviaire, maritime et fluvial) d’arborer le cache-nez avant l’accès à bord de tout mode de transport en commun.

La mesure prend effet, à compter du 8 avril 2020. En conséquence, indique le membre du gouvernement, il est demandé à toutes les administrations et sociétés sous-tutelle, aux opérateurs du secteur des transports, aux délégués régionaux et départementaux des transports, ainsi qu’aux forces de maintien de l’ordre de veiller, chacun en ce qui le concerne, à la stricte de ladite mesure.

Cette nouvelle mesure gouvernementale s’ajoute aux précédentes : désinfection des véhicules de transport, exigence des produits hydro-alcooliques à bord ; interdiction des surcharges ; réduction à 4 du nombre de passagers à bord dans les taxis ; réduction de 70 à 50 passagers dans les bus de transport interurbain sous peine de sanctions pécuniaires et judiciaires.

S.A.

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Depuis le 6 avril 2020, la CRTV, l’office public de radio et télévision public, diffuse des enseignements destinés aux élèves des classes d’examen des sous-systèmes anglophone et francophone. De lundi à samedi, pendant 2h30 par jour, ces apprenants du cycle primaire reçoivent, devant le petit écran, des leçons de mathématiques, de langues, de sciences et de nouvelles technologies, etc.

Le télé-enseignement prôné par le ministre de l’Education de base (Minedub) constitue une mesure alternative à la fermeture des établissements scolaires annoncée le 17 mars par le Premier ministre pour une durée de 15 jours en vue de circonscrire la pandémie de coronavirus. Joseph Dion Ngute a reconduit cette mesure restrictive le 1er avril pour 15 jours.

Seulement, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Elle est même au centre d’une vive controverse. Pour Corine Esse, enseignante d’université, « l’initiative de la CRTV n’est même pas à relativiser. Elle va faire quelque chose d’innovant, d’extraordinaire ».

Un journaliste note que « l’initiative de la CRTV est bonne. Malheureusement, elle est tributaire de la fourniture d’énergie qu’elle ne contrôle pas ». Une manière de rappeler qu’au Cameroun, les villes, et a fortiori les zones rurales, subissent au quotidien des coupures d’électricité aussi intempestives que récurrentes. Un impondérable qui voue le télé-enseignement à un impact relatif.

Surtout que d’autres difficultés limitent sa portée. « Il y a des écoles qui sont à 75 % d’exécution des programmes. Si on veut être très rigoureux, on aura des problèmes de mise à niveau de tous les élèves », fait observer un parent d’élève.

Un autre parent d’élève estime que le télé-enseignement ne s’impose pas partout : « Les effectifs dans les zones rurales sont généralement moyennes, pour ne pas dire faibles, 30 à 40 élèves par classe. Ce serait, je pense, une bonne idée de relancer les cours là-bas pour les classes d’examen exclusivement ».

Dans une lettre-circulaire signée le 31 mars 2020, le Minedub Laurent Serge Etoundi Ngoa demande à ses collaborateurs « de distribuer des modèles de leçons et d’exercices imprimés et/ou photocopiés au sein des communautés des écoles situées en zones rurales ».

D.M.

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La région du Nord-Ouest vient d’enregistrer son premier cas de coronavirus (Covid-19). L’annonce est faite par le gouverneur Adolphe Lele Lafrique (photo, en costume au premier plan) dans un communiqué publié ce lundi 6 avril 2020. Le document ne donne cependant pas de précision sur la personne contaminée ou la ville où ce cas a été détecté.

Face à la présence du virus, le gouverneur a présidé une réunion de crise dans l’après-midi du 6 avril, afin de décider de la marche à suivre pour circonscrire l’épidémie dans la région, dans un contexte sociopolitique et sécuritaire tendu.

Plusieurs «résolutions» ont ainsi été prises à l’issue de cette réunion. «Les mesures de prévention prises par les pouvoirs publics et rendues publiques vont être renforcées dans leur application, les forces de l’ordre étant chargées d’y veiller», indique-t-on. De même, les entrées et sorties des véhicules vont être régulées. La consommation des boissons à l’intérieur ou aux abords des débits de boisson est par conséquent interdite «jusqu’à nouvel avis», ceux-ci ayant pour obligation de fermer à 18 heures.

Les populations sont invitées à respecter le mesures de distanciation sociales recommandées, en limitant les déplacements au nécessaire et en arborant un masque hors de leur domicile. Le gouverneur met par ailleurs en garde les populations contre l’utilisation de masques et de gels hydro-alcooliques de «qualité douteuse», et leur recommande d’acheter uniquement ceux agréés par le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie.

Avec ce premier cas, le Nord-Ouest devient la sixième région (sur 10) infectée par le Covid-19, après le Centre (Yaoundé), l’Ouest (Bafoussam), le Littoral (Douala), le Sud-Ouest (Limbe) et le Sud (Ébolowa). 658 cas d’infection au nouveau coronavirus sont actuellement recensés au Cameroun, d’après un bilan communiqué lundi soir par les autorités sanitaires.

P.N.N

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Deux soldats camerounais ont été tués ce 5 avril, par les combattants de Boko Haram à Zigagué, une localité de l’arrondissement de Waza à l’Extrême-Nord du Cameroun. « Les militaires sont tombés dans une embuscade tendue par la secte islamiste, alors qu’ils tentaient de rejoindre leur poste à Mada, de retour d’un marché périodique situé à 1 km plus loin », confie une source sécuritaire.

Les assaillants ont emporté leurs armes, des munitions et la moto qui transportait les deux soldats. L’adjudant Sali Mahamat, l’une des deux victimes était le chef de poste de la Force multinationale mixte (FMM) de Mada et Wambori.

Zone dangereuse

La localité de Zigagué, située sur la route nationale numéro 1 (Mora-Kousseri) à la frontière entre le Cameroun le Nigeria, est réputée dangereuse. Autrefois un repaire de coupeurs de route, cette zone a été « nettoyée » par le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une force d’élite engagée au premier plan dans la lutte contre grand banditisme dans la région de l’Extrême-Nord.

Mais depuis le déclenchement de la guerre contre Boko Haram, le groupe djihadiste fondé au Nigeria tente d’installer ses bases arrière dans cette localité de l’arrondissement de Waza. Le groupe terroriste y commet de nombreux forfaits. Le 8 janvier dernier, un camion appartenant à une société brassicole y a par exemple été attaqué par une dizaine de combattants de Boko Haram. Au même endroit, un camion chargé de marchandises à destination de Kousseri a également été attaqué faisant un mort.

Craintes

Les populations de cette zone craignent le pire depuis que l’opération de l’armée tchadienne achevée la semaine dernière. « Avec la déconvenue que les Boko Haram ont enregistrée face à l’armée tchadienne dans la zone du lac Tchad avec l’opération “Colère de Bouma”, nous craignons un redoublement de leurs actions vers nos localités. Il faut que les forces de défense redoublent en retour de vigilance et révisent leurs tactiques avant que le pire survienne », a déclaré une autorité traditionnelle locale.

Depuis 2014, l’armée camerounaise est en guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Affaibli par les offensives conjointes des États du lac Tchad, le groupe terroriste affiche à nouveau un regain d’activité et concentre désormais ses attaques dans les départements du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga, frontaliers au Nigeria, et surtout dans les arrondissements de Kolofata et du Mayo-Moskota.

BE

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Le classement des meilleurs établissements scolaires réalisé chaque année par l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) est connu. Trois établissements confessionnels constituent le trio de tête de ce ranking qui valorise les performances des écoles aux examens de baccalauréat et probatoire toutes séries confondues.

Ainsi le collège Jean-Tabi de Yaoundé occupe la première place. Avec un taux de réussite de 100% obtenu aux examens officiels (bac et probatoire session 2019), ce collège confessionnel catholique devance ses concurrents, François-Xavier Vogt de Yaoundé (99,15%) et Libermann de Douala (98,23%).

Pour la première fois, le Lycée technique et professionnel agricole de Yabassi intègre le top 10 des meilleurs établissements. Il se positionne 7e rang avec un taux de réussite de 92,86%.

Le meilleur lauréat national est le nommé Abdel Hamid Abdoul Kadiri, inscrit en série C au collège de la Retraite de Yaoundé, avec une moyenne de 17,22.

BE

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Le 5 avril 2020, deux attentats kamikazes ont été perpétrés à Amchidé, une localité située à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, dans l’arrondissement de Kolofata à l’Extrême-Nord du Cameroun. L’acte terroriste attribué à la secte islamiste Boko Haram est survenu aux environs de 20 heures selon une source locale. Le bilan officiel de ce double attentat reste attendu. Mais selon le comité de vigilance d’Amchidé, sept civiles ont été tuées au cours de ces deux attaques jihadistes.

« Parmi les sept victimes, il y a un chef de village et deux adolescents d’environ 15 ans », indique une autorité locale contactée par l’AFP. L’attaque s’est produite alors que les victimes « retournaient chez elles », précise la même source. Elles traversaient une zone où les autorités déconseillent les déplacements après 18 heures en raison des risques d’attaques de jihadistes.

Après un an à vide, Boko Haram se montre à nouveau actif dans les localités de l’Extrême-Nord situées dans la ligne frontalière avec le Nigeria. Ces dernières semaines, l’offensive de la secte terroriste s’est également matérialisée dans la zone du lac Tchad, partagée entre le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad.

L’armée tchadienne vient d’ailleurs de boucler une campagne militaire baptisée « Colère de Bohoma ». Une riposte après l’attaque qui a occasionné la mort d’une centaine de militaires tchadiens dans la zone.

Ingratitude

 « Même si Boko Haram a été chassé de la partie tchadienne du lac Tchad, le mouvement reste encore actif dans la forêt de Sambisa. On sait aussi que certains éléments ont réussi à s’enfuir principalement vers le Niger, le Nigeria et le Cameroun, sans doute », ont expliqué les autorités tchadiennes.

Selon Ndjamena, les pays frontaliers (Nigeria, le Niger et le Cameroun) ne s’engagent pas assez dans le déploiement de la force mixte multinationale (FMM) mise sur pied pour éradiquer ce groupe terroriste.

Si le gouvernement camerounais n’a pas réagi à ces accusations, certains experts en matière de défense crient à « l’ingratitude ». C’est le cas du colonel à la retraite Didier Badjeck. « Je serais surpris que ce soit le cas pour le Cameroun. Boko Haram y est en inconfort opérationnel permanent du fait de la posture des forces de défense camerounaises ».

Pour celui qui est désormais le directeur de la Cameroon Consulting and Prospective, les soldats camerounais « s’acquittent professionnellement de leur cahier de charge tant sur le plan national que sur le plan de leur contribution au profit de la Force multinationale mixte ». « Le Cameroun est donc plutôt un maillon fort du dispositif de défense multinational », commente l’ancien responsable de la communication du ministère camerounais de la Défense.

BE   

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La vague d’indignation ne s’estompe pas malgré les excuses du Pr Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l’Hôpital de Cohin en France, et du Pr Camille Locht, directeur de recherche à l’Institut français de recherche médicale (Inserm).

Ces deux chercheurs français sont au cœur d’une polémique née la semaine dernière à la suite des propos tenus sur les antennes de la chaine de télévision LCI, en rapport avec l’hypothèse d’un test de vaccin BCG en Afrique dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.

Dans un extrait de cette émission, le Pr Jean-Paul Mira, « provocateur », suggère de réaliser des études sur le continent africain « où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs dans certaines études sur le Sida où on essaie des choses sur les prostituées parce qu’on sait qu’elles sont exposées et ne se protègent pas ». Sur le coup, son co-paneliste, Camille Locht, lui donne « raison » et évoque le développement par l’Inserm d’une « réflexion en parallèle à une étude en Afrique pour faire ce même type d’approche avec le BCG ».

Levée de boucliers

Ces propos « ne reflètent pas la position des autorités françaises », a déclaré le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères vendredi dernier. Malgré tout, l’ex-footballeur Samuel Eto’o Fils martèle que l’Afrique ne doit pas être le « terrain de jeu » de l’Occident. Son confrère ivoirien Didier Drogba qualifie de « graves, racistes et méprisants ! », les déclarations de Jean-Paul Mira et Camille Locht.

« Les leaders étatiques africains qui auraient accepté de recevoir des fonds pour livrer leurs populations comme des cobayes pour l’expérimentation préalable des vaccins anti-Covid-19, alors que ceux-ci ne sont pas déjà testés dans les pays européens et nord-américains qui sont devenus l’épicentre de la spirale pandémie, se seront exposés eux-mêmes à des tourbillons insurrectionnels lorsque lesdites populations affectées par le Covid-19 se seront informées de ce scandale », a averti le politologue camerounais Mathias Éric Owona Nguini.

Ludovic Lado, un prêtre jésuite actif sur les débats politiques au Cameroun, estime qu’au 21e siècle, l’Afrique ne devrait pas être prise comme « une serpillère ».

Au-delà de l’émotion

Cette protestation portée par des artistes et sportifs de renoms, des influenceurs web, des leaders d’opinion, pousse les pays à reculer ou à se montrer face à ce projet de tests cliniques du vaccin contre le Covid-19. Cette posture inquiète au sein de la communauté scientifique africaine. D’autant plus qu’il s’agit, affirment certains d’entre eux, d’un des vaccins les plus prometteurs contre le coronavirus qui sévit déjà dans plusieurs pays africains.

Le Dr Roger Etoa, médecin de santé publique au Cameroun, explique que les essais cliniques du vaccin du BCG ne feront pas des populations des « cobayes » comme le prétendent certains « populistes ». « Il s’agit d’un vaccin utilisé au Cameroun et ailleurs en Afrique contre la tuberculose ». Après l’enfance, explique-t-il, « il est recommandé de prendre un rappel de ce vaccin tous les 10 ans. Or 99% des Camerounais ne le font pas. Ce aurait fait coup double : Protection contre la tuberculose (utilité initiale) et potentielle protection contre le coronavirus ».

Ce médecin camerounais rejoint ainsi l’immunologue Yvonne Mburu interviewée par le magazine panafricain Jeune Afrique. La Kenyane, membre du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), créé par le président français Emmanuel Macron, soutient que « si cette étude devait prouver que le vaccin BCG a un effet protecteur sur le système immunitaire [contre le Covid-19], cela serait une bonne nouvelle pour l’Afrique parce que ce vaccin y est largement disponible, et parce que la quasi-totalité de la population y est déjà vaccinée ».

Préparer les esprits

Dans tous les cas, les autorités et les sociétés civiles africaines devraient « ajuster la communication de crise pour préparer les esprits à accepter les solutions qui pourraient émerger des laboratoires africains, européens, asiatiques ou américains », suggère le Camerounais Joseph Lea Ngoula, chargé de la veille et de l’analyse politique à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Les essais cliniques sont une étape indispensable pour mesurer l’efficacité des médicaments curatifs ou préventifs. Selon le Dr Michel Yao, responsable des opérations d’urgence de l’OMS pour l’Afrique, « plus on a de pays qui participent à la recherche, plus nous disposerons d’un nombre de données significatives, recueillies dans des contextes différents, qui nous permettront de valider ce qui a été entamé par des recherches préliminaires ».

Dans une version plus longue de la vidéo polémique, le Pr Camille Locht indique que l’Inserm propose une étude à grande échelle menée dans plusieurs pays étrangers, coordonnée avec le même type de protocole, le même type de vaccin (parce qu’il y a plusieurs BCG différents) et avec le même type de placébo.

BE

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Le tout nouveau maire de Douala, qui regroupe six communes d’arrondissements, lance, du 13 avril au 25 juin 2020, « une vaste campagne de régularisation des constructions érigées sans permis de construire ». Roger Mbassa Ndine précise que cette opération vise une meilleure maîtrise de l’occupation des sols de la capitale économique du Cameroun. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre harmonieuse de la nouvelle vision de la planification urbaine.

D’après le communiqué signé le 2 avril à cet effet par le maire de Douala, cette opération concerne les propriétaires des constructions irrégulières implantées dans tout le périmètre urbain n’ayant pas satisfait aux exigences légales d’obtention préalable d’un permis de construire avant les travaux. Ces derniers ont ainsi l’opportunité de se conformer à la réglementation. Ils s’exposent aux sanctions s’ils ne s’exécutent pas dans les délais impartis.

Un état de grâce pour ces propriétaires ayant pris des libertés avec les règles en matière d’urbanisme. En effet, le 31 janvier 2020, Fritz Ntone Ntone a signé un ordre de mission spécial avec effet immédiat pour « la démolition de toutes les constructions érigées sans permis de construire dans toute la ville de Douala ». D’après le constat de l’ex-délégué du gouvernement, « 85% des immeubles de Douala sont construits en violation des règles et principes d’urbanisme ».

D.M.

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Un arrêté du Premier ministre, Joseph Dion Ngute (photo), pris le 3 avril 2020, fixe le cadre organique de la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD-NoSo), une des recommandations du Grand dialogue national organisées du 30 septembre au 4 octobre 2019.

Le PPRD-NoSo, supervisé par le Premier ministre, est doté, pour son exécution, d’un Comité de pilotage (Copil). Il constitue son instance de coordination et d’évaluation des opérations. La définition des orientations stratégiques ou la définition et l’adoption du plan de mobilisation des ressources nécessaires lui incombent aussi.

La Coordination nationale, instance opérationnelle de suivi de l’exécution du PPRD-NoSo, a été confiée à Paul Tasong Njukang, actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’Économie. Le suivi des actions au niveau régional et local sera assuré par deux comités régionaux basés à Bamenda et à Buea, les capitales des deux régions.

Le gouvernement a choisi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) comme partenaire d’exécution et responsable de la gestion de ses ressources. Elles sont constituées des dotations issues du budget de l’État, des contributions des partenaires techniques et financiers, des dons et legs.

Le PPRD-NoSo vise la réhabilitation et l’aménagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale dans ces deux régions anglophones en proie à une crise sociopolitique et sécuritaire depuis 2016.

On ignore pour l’instant les détails de ce plan de même que son coût. Mais lors de sa présentation aux partenaires au développement en décembre dernier, la France s’est engagée à consacrer plus 40 milliards de FCFA à son financement. Cette somme représente le reliquat du programme C2D.

L’éclatement de cette crise, exacerbée par des velléités irrédentistes, a causé d’énormes dégâts : 4400 écoles fermées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest selon l’Unicef ; des infrastructures routières, hospitalières, etc. incendiées, une baisse drastique de l’activité économique avec des fermetures d’entreprises… Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), la plus importante organisation patronale du Cameroun, évaluait les pertes économiques l’année dernière à plus de 800 milliards de FCFA.

D.M.

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