Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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7 milliards et 700 millions de FCFA. C’est la somme débloquée par la France pour soutenir le Cameroun dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Ce chiffre est donné par l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou.

Le diplomate français reçu en audience le 16 avril dernier par le président camerounais Paul Biya, était l’invité de l’émission dominicale « Actualité Hebdo », diffusée par la Cameroon Radio and Television (CRTV), la chaine de télévision gouvernementale.

« Dans l’urgence, nous sommes en train de redéployer à travers les mécanismes de l’Agence française de développement 7 milliards de FCFA pour aider le Cameroun à répondre à l’urgence actuelle à savoir l’achat de médicament, l’achat de tests, etc. », a déclaré l’ambassadeur de France au cours de cette interview diffusée ce 19 avril 2020.

L’État français compte par ailleurs appuyer les initiatives de recherche dans le cadre de la riposte contre cette pandémie dont le premier cas en terre camerounaise a été confirmé le 6 mars 2020. Dans cette optique, la France va apporter environ 700 millions de FCFA. Cette enveloppe permettra de financer les activités des structures de recherche impliquées dans la lutte contre le Covid-19. Il s’agit notamment du Centre Pasteur de Yaoundé, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement au Cameroun (CIRAD).

« L’appui de la France se manifeste notamment par tout ce que nous ferons pour accompagner le Cameroun à faire face aux besoins en médicaments, en traitement, mais aussi à l’identification des malades et au soutien des hôpitaux. Aussi, notre soutien au Cameroun servira-t-il pour des études qui seront financées en très grande partie par la France. Notamment dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation », a expliqué l’ambassadeur de France.

BE

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« C’est un niet catégorique que le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, sert à son homologue et homonyme de l’administration territoriale et de la décentralisation, Paul Atanga Nji ». C’est un message relayé sur les réseaux sociaux à la suite d’une lettre de Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), adressée, le 13 avril dernier, au ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze. Elle avait pour objet : « Ouverture d’une enquête et gel des fonds de l’association illégale dénommée Survie Cameroon-Survival Initiative par l’Anif [Agence nationale d’investigation financière] ».

Dans cette lettre, le Minat demande au ministre des Finances de solliciter auprès des responsables de l’Anif, dont la mission est, entre autres, de lutter contre le blanchiment d’argent, l’ouverture d’une enquête sur les activités d’une association créée par le parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et, au besoin, de geler au préalable les fonds collectés, sans préjudice des poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes à l’origine des activités financières de ladite association. Cette dernière aurait ouvert un compte dans les livres de la banque Afriland First Bank.

Sur les réseaux sociaux, certains écrivent que le ministre des Finances a répondu à son homologue de l’Administration territoriale en ces termes : « Tout ce qui peut arriver c’est que le montant soit retourné aux contribuables, car poursuit-il, comment allons-nous justifier à la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac) la saisie du montant gelé dans le compte Cameroon-Survival ? ».

Vérification faite, le Minfi n’a jamais répondu à son homologue. Du moins pas en ces termes. Un responsable dudit ministère répond le 18 avril : « Si le Minfi a été mis en copie dans cette correspondance, c’est qu’il l’a reçu. Et certainement elle a été envoyée à l’Anif pour avis et décision à prendre. Aucune réponse n’a encore été envoyée au Minat ». Des sources auprès de l’Anif confirment cette version. 

Dans la soirée du 19 avril, Louis Paul Motaze lui-même a réagi à travers un communiqué : « Le ministre des Finances fait savoir que toutes les déclarations qui lui sont prêtées dans ledit document ne sont que pures allégations mensongères. Plus précisément, l’emploi des guillemets laisserait croire que les termes utilisés dans ce document sont extraits d’une correspondance du ministre des Finances. Or, aucune réponse du ministre des Finances n’a été adressée à son collègue de l’Administration territoriale, la correspondance de ce dernier faisant l’objet d’un traitement approprié ». 

Au niveau du ministère de l’Administration territoriale, des sources proches du ministre renseignent effectivement que Paul Atanga Nji n’a toujours pas reçu, à date, une quelconque réponse du ministre des Finances en relation avec le compte de Cameroon-Survival, prétendument logé à Afriland First Bank. Le Minat continue donc d’attendre la réponse de son homologue.

S.A.

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La pandémie de coronavirus (Covid-19) qui affecte le Cameroun touche presque toutes les régions du pays, à l’exception de l’Extrême-Nord qui n’a encore déclaré aucun cas de contamination. « À ce jour, nous avons neuf de nos régions qui sont en épidémie. Dans les foyers de Yaoundé, Douala et Bafoussam, nous sommes entrés dans la phase de transmission communautaire, alors que dans les autres régions, ce sont pour le moment des cas “importés” des régions en épidémie », a déclaré le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, directeur de la lutte contre la maladie et les pandémies au ministère de la Santé publique (Minsanté), dans l’émission « Priorité santé » diffusée ce lundi 20 avril 2020 sur RFI.

Dimanche 19 avril 2020, le Cameroun a enregistré 76 nouveaux cas de contaminations, ce qui porte à 1161 le nombre de personnes testées positives au Covid-19, apprend-on de sources sûres proches du dossier, alors que le Minsanté a cessé d’informer le public sur le nombre total d’infections depuis plus d’une semaine. 305 personnes sont officiellement guéries du Covid-19 et 42 autres sont décédés ; 176 patients sont actuellement hospitalisés, dont 33 sous oxygène.

Les villes de Yaoundé (691 cas) dans le Centre, Douala (382 cas) dans le Littoral et Bafoussam (67 cas) à l’Ouest constituent les « plus gros foyers » de l’épidémie. « Notre plus gros souci pour le moment est de contenir les plus gros foyers (…) et au niveau des autres régions (…), de détecter le plus rapidement possible les cas importés et de tracer aussi le plus rapidement possible leurs contacts pour circonscrire la transmission, et qu’elle ne passe pas dans ces régions à une transmission communautaire », indique le Dr Etoundi Mballa.

Le 2 avril dernier, le gouvernement a amorcé un changement de cap dans sa stratégie en optant désormais pour un dépistage massif. Ce, pour identifier les cas au sein de la communauté, les isoler et les traiter. « Tout se joue au niveau du testing. Le Cameroun a eu l’avantage d’avoir le Centre Pasteur qui, le premier, a commencé à faire les tests. Mais très vite, nous nous sommes lancés dans une stratégie de décentralisation des laboratoires. Au cours de la semaine qui s’annonce, dans toutes nos régions, nous serons capables de faire les tests et ça, je pense que c’est le plus grand gain. Dès lors qu’on peut tester, évidemment on peut très rapidement découvrir les positifs et couper la chaîne de transmission », affirme le directeur de la lutte contre la maladie et les pandémies au Minsanté.

Dans l’Extrême-Nord, région sinistrée par les attaques meurtrières de la secte terroriste Boko Haram, les autorités administratives locales multiplient la sensibilisation auprès des populations, en droite ligne des mesures gouvernementales édictées pour freiner la propagation du virus. Par ailleurs, les mesures sécuritaires ont été renforcées à l’hôpital régional de Maroua, parée pour accueillir d’éventuels patients atteints de Covid-19, selon son directeur, Dr Gérard Fetse Tama. Le Minsanté y a par ailleurs renforcé les capacités de 120 personnels soignants pour lutter contre le coronavirus.

P.N.N

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Le président de l’Assemblée nationale (PAN), Cavaye Yeguié Djibril, est critique à l’endroit de l’opposition camerounaise. Le 18 avril dernier, lors du discours de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, le PAN est monté au créneau pour fustiger l’attitude « de ces leaders des partis politiques qui profitent de la situation actuelle pour se refaire une virginité. Au lieu de s’intégrer dans la salvatrice stratégie de riposte mise en place par nos pouvoirs publics, ils exploitent plutôt les peurs et les ressentiments des compatriotes, promettant monts et merveilles. Ils s’érigent même en sauveurs d’un Cameroun qu’ils disent être au bord de l’apocalypse », a-t-il décrié.

Si la sortie du président de la Chambre basse du Parlement ne cite pas nommément des opposants, ces propos semblent, au premier chef, viser le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto. Cet opposant s’est illustré ces derniers temps par des actes dénoncés par le gouvernement. Dont le lancement d’une levée de fonds dédiée aux actions de lutte contre le coronavirus. Pis, du fait du « silence du président de la République », Maurice Kamto a saisi l’Assemblée nationale à l’effet de faire constater la vacance de la présidence de la République.

Rappel à l’ordre

 « Ce combat (contre le Covid-19, NDLR) n’a point de couleur politique. Il ne porte aucune estampille confessionnelle et ne relève guère de la compétence de quelle que tribu que ce soit », a déclaré Cavaye Yeguié Djibril. Selon lui, la seule voie à suivre est celle tracée par le chef de l’État Paul Biya.

Le « président de la République, démocratiquement et massivement élu, a mis en place un fond de solidarité nationale, unique cadre légal, habileté à recevoir les soutiens destinés à la lutte contre le coronavirus. Toute autre initiative visant notamment à faire un appel de fonds, sans l’aval des pouvoirs publics, sera considérée comme une arnaque et sera traitée comme telle. Des lois existent au Cameroun pour de tels cas », a-t-il martelé avec fermeté.

La campagne de dénigrement du plan de riposte national, « orchestrée en ce moment par médias étrangers interposés », a été également dénoncée par le PAN. Du haut de son perchoir, le président de l’Assemblée nationale a par ailleurs fustigé « les auteurs des fake news » et les Camerounais qui « délibérément violent les mesures édictées par les pouvoirs publics ».

« Un tel comportement est criminel et mérite des sanctions sévères. Le mépris des directives gouvernementales est un comportement de provocation vis-à-vis de l’État. Au nom des représentants de la nation, j’exhorte le gouvernement à traiter impitoyablement, sans détour et sans exception, toute infraction, experts en matière de gain illicite et d’intoxication », a déclaré le PAN.

BE

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Dans une lettre-circulaire datée du 18 avril 2020, Mgr Samuel Kleda rappelle aux prêtres et à tous les fidèles de l’archidiocèse de Douala les mesures qu’il a dû prendre le 21 mars pour faire face à la pandémie de Covid-19.

« Ces décisions portent sur la suspension de la participation des fidèles aux célébrations liturgiques publiques, l’appel aux fidèles à prier en famille, et à respecter partout les règles d’hygiène », précise l’archevêque de la capitale économique du Cameroun. Des mesures imposées par celles édictées par le gouvernement le 17 mars interdisant notamment tout regroupement de 50 personnes.

« Le confinement se poursuit encore. C’est pourquoi je me trouve dans l’obligation de vous demander, selon le canon 384, de veiller à ce que soit pourvue aux prêtres leur subsistance quotidienne, en ces temps difficiles », indique Mgr Kleda à l’intention des fidèles catholiques.

Et pour ce faire, l’évêque de l’une des plus grandes provinces ecclésiastiques ayant donné au Cameroun son unique cardinal les invite donc à continuer d’inscrire les messes et de présenter les dons et les offrandes habituelles dans leurs paroisses respectives.

Quant aux prêtres, Mgr Kleda les exhorte « à accepter les conditions de vie que nous impose cette pandémie. Ce qui est essentiel, c’est que la ration alimentaire soit assurée dans tous les presbytères ».

D.M.

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L’ex-Premier ministre camerounais Philemon Yang est désormais le Grand chancelier des Ordres nationaux. Le décret présidentiel portant nomination de ce haut commis de l’État a été signé 17 avril dernier par le président Paul Biya.

Environ 15 mois après sa sortie du gouvernement, Philemon Yang vient remplacer Peter Mafany Musonge, un autre ancien Premier ministre, désigné depuis plusieurs mois à la présidence de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM).

Ce dernier, qui a présidé sa dernière session du conseil des Ordres nationaux le 14 avril dernier dans la perspective de la 48e fête de l’unité nationale, était en poste depuis 2007.

Réaction

Chef de la délégation permanente du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour le Nord-Ouest et président régional de la campagne du parti lors la présidentielle et des sénatoriales de 2018 de même que des législatives et municipales du 9 février 2020, Philemon Yang a, dans une réaction à chaud sur les antennes du poste national, indiqué qu’il ne sait pas ce qui est attendu de lui dans cette nouvelle fonction. « Je vais apprendre dans les jours à venir de quoi il s’agit », a-t-il promis.

Selon les dispositions du décret du 26 décembre 2019 portant réorganisation de la Grande chancellerie des Ordres nationaux, le Grand chancelier préside les conseils des Ordres et les commissions, administre les Ordres et les médailles, propose aux conseils des Ordres et aux commissions des médailles les mesures disciplinaires à infliger aux membres des divers Ordres et médailles, etc.

Parcours

Natif de la localité d’Oku dans département du Bui (région du Nord-Ouest) Philemon Yang est un magistrat de formation sorti de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1975. Il entre pour la première fois au gouvernement en 1975, en qualité de vice-ministre de l’Administration territoriale.

 En 1979, il est fait ministre des Mines et de l’Énergie ; poste qu’il quitte en 1984 pour devenir ambassadeur du Cameroun au Canada. Il y reste jusqu’en 2004, date à laquelle Paul Biya le rappelle au palais de l’Unité comme secrétaire général adjoint.

Le 30 juin 2009, le magistrat réputé discret remplace Ephraïm Inoni comme Premier ministre, poste auquel il bat d’ailleurs le record de longévité.

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Le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) se félicite de la réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée. Dans un communiqué publié le 20 avril 2020, son président, François Mboke, se satisfait « du resserrement de “l’appui institutionnel” à la presse écrite, plus en butte à la précarité économique et à la presse en ligne ».

En effet, un arrêté signé le 13 avril 2020 du ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, institue un appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés. Son bénéfice est réservé exclusivement aux entreprises éditant des journaux et périodiques paraissant à intervalles réguliers et aux entreprises de presse en ligne.

Une révolution quand on sait que, jusqu’ici, l’aide publique était partagée à tous les acteurs de la communication privée, c’est-à-dire les imprimeries, les syndicats, les associations professionnelles, les radios, les télévisions, etc.

L’appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés se déclinera en octroi du matériel technique d’exploitation, allocation financière pour la couverture d’événements nationaux et internationaux, appui financier destiné à l’achat des intrants matériels essentiels à la production des contenus ou à la distribution des journaux.

Mais le président du Repac regrette que les éditeurs de presse n’aient pas été consultés pour aboutir à un document consensuel. Et exprime ses réserves sur « la non-publication du montant alloué à l’appui institutionnel, l’alourdissement encore plus préoccupant du dossier d’accès à l’appui institutionnel ou la mise en avant du directeur de publication et non de l’entreprise ».

Par exemple, chaque entreprise de presse écrite postulant doit dorénavant, à l’appui de sa demande, produire notamment toutes les éditions des journaux. Une manière de couper l’herbe sous les pieds à ces journaux qui ne paraissaient que lorsqu’il fallait demander l’aide.

Le président du Repac se dit cependant disponible à œuvrer avec le ministère de la Communication en vue de l’examen des points sujets à polémique. François Mboke rappelle que le Repac a adressé un mémorandum au gouvernement depuis cinq ans afin de rendre l’aide publique à la presse privée « plus efficiente et plus adaptée ».

Le Repac rassemble exclusivement des patrons de la presse privée et milite pour « une presse forte et solidaire ».

D.M.

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L’ambassadeur de France au Cameroun a, au cours d’un entretien à l’émission dominicale Actualités Hebdo diffusé le 19 avril 2020 à la télévision publique CRTV, réitéré l’engagement de la France à accompagner la reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« J’ai eu un long entretien avec le Premier ministre, porteur du plan de reconstruction, et lui ai dit que la France va se conformer aux engagements pris par Jean Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères », a révélé Christophe Gilhou.

Mais le chef de la représentation diplomatique hexagonale à Yaoundé pose une condition : « Avant de commencer la reconstruction, il va falloir que la région soit pacifiée. Il va falloir que vous aboutissiez à un accord de paix entre les bandes armées et le gouvernement ».

« La France a toujours soutenu que la solution à la crise anglophone est politique et non militaire. Et c’est pour cette raison qu’elle a, par exemple, encouragé la tenue du 27 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé du Grand dialogue national », rappelle un politologue.

Difficile accord de paix

Mais, ce dernier note que « l’exigence d’un accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés est difficile à tenir. Tant il existe de nombreux groupes armés dont on ne connait pas les têtes de proue. Il n’est pas aisé dans ces conditions de négocier un accord de paix. Sans compter l’intransigeance de ceux qui ne veulent rien d’autre que la sécession ».

Sauf que pour l’ambassadeur de la France, un accord de paix est indispensable pour lancer la reconstruction. Même si Christophe Gilhou est peu disert sur la manière de financer cette reconstruction. « Nous n’en sommes pas encore là », se contente-t-il de souligner. Lors de la présentation du plan de reconstruction des régions anglophones aux partenaires au développement en décembre dernier, la France s’est pourtant engagée à contribuer à hauteur de plus 40 milliards de FCFA.

Lors de l’installation du coordonnateur national du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD-NO/SO) le 15 avril 2020 à Yaoundé, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a révélé que le Cameroun et ses partenaires vont mobiliser 90 milliards de FCFA.

D.M.

Lire aussi :

17-04-2020- 90 milliards de FCFA à mobiliser pour la reconstruction des régions anglophones

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« Contre-vérités médiatiques au sujet du Covid-19 au Cameroun ». C’est la trame du communiqué signé le 16 avril 2020 par le ministre de la Communication (Mincom). Dans ce document, le gouvernement s’étonne de « la campagne de dénigrement et de stigmatisation dirigée contre les institutions camerounaises par quelques médias et des politiciens sans scrupules, au sujet de la gestion de la pandémie du Covid-19 au Cameroun ».

René Emmanuel Sadi ne les désigne pas nommément. Mais l’observateur averti peut penser qu’il fait notamment allusion à Maurice Kamto. En effet, le président du parti d’opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déjà fait plusieurs déclarations pour relever la « défaillance » de Paul Biya face à la pandémie.

Le candidat malheureux de la présidentielle d’octobre 2018 a même saisi le président de l’Assemblée nationale, afin que ce dernier déclenche la procédure devant aboutir au constat de la vacance à la présidence de la République. C’était avant l’audience accordée au palais présidentiel le 16 avril à l’ambassadeur de France au Cameroun par Paul Biya, qui n’était plus apparu en public depuis plus d’un mois.

Le Mincom note que pour ces médias et politiciens, « ni les mesures de prévention et de restriction, (…) ni les dispositions opérationnelles fortes et innovantes portées par les autorités sanitaires, (…) ni l’engagement des personnels de santé mobilisés sur l’ensemble du territoire national ne suffisent à indiquer qu’une riposte nationale est conduite avec méthode et rigueur ». « Surtout que celle-ci produit des résultats encourageants », assure-t-il.

Le Mincom rappelle que, pour circonscrire la propagation du coronavirus, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, a pris une batterie de mesures qui suffisent pour apporter la contradiction « aux déclarations erronées et commentaires tendancieux de quelques médias étrangers et de certains politiciens en perdition et en mal d’inspiration » sur cette crise sanitaire.

Aussi le gouvernement « exprime son indignation et sa totale réprobation face à des manœuvres malsaines participant, à l’évidence, d’une volonté de récupération d’une crise sanitaire mondiale et d’une instrumentalisation de l’opinion nationale et internationale à des fins politiciennes et ignobles ».

Dominique Mbassi

16-04-2020- Paul Biya apporte un démenti aux rumeurs, en recevant en audience l’ambassadeur de France

16-04-2020- Constat de la « vacance du pouvoir » : le pari perdu de Maurice Kamto

11-04-2020- Covid-19 : les fantasmes de la RTBF sur la situation du Cameroun

04-04-2020- Maurice Kamto s’enlise dans la logique insurrectionnelle

04-04-2020- Lutte contre le Covid-19 : l’outrage de la « diplomatie » française au Cameroun

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Dans le cadre de l’opération de comptage physique des personnels de l’État (Coppe) engagé en 2018, le ministre de la Fonction publique, Joseph Lé, vient de publier une liste 8 766 personnels de l’État en situation d’absence irrégulière.

Dans le détail, il y a 3721 agents de l’État relevant du Code du travail et 5 045 fonctionnaires. Les intéressés, déjà suspendus de solde dans le cadre du précontentieux, sont invités à s’expliquer faute de quoi, ils sont exposés à d’autres sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur.

Par ailleurs, indique le ministre, suite aux prescriptions gouvernementales limitant les contacts physiques en raison de la pandémie du Covid-19, ces personnels de l’État peuvent communiquer au ministère de la Fonction publique, leurs contacts via e-mail ou WhatsApp, ainsi que leur ministère utilisateur et leur lieu actuel d’affectation.

La suite de la procédure demande aux concernés d’obtenir, par ces mêmes canaux numériques, les demandes d’explication écrites qui leur seront adressées et, en retour, fournir les éléments de réponses appropriées, avant leur passage individuel devant le conseil de discipline de la fonction publique.

S.A.

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