Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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« Réponse du gouvernement camerounais aux allégations mensongères d’un activiste de la diaspora face au chef d’État français ». C’est l’intitulé d’une communication du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi (photo), rendu public le 23 février. Elle s’appuie sur une vidéo diffusée dans les réseaux sociaux dans laquelle un activiste camerounais interpelle bruyamment le chef d’État français, Emmanuel Macron, lors de l’ouverture du Salon international de l’agriculture de Paris le 22 février.

Dans son interpellation, Abdoulaye Thiam alias Calibri Calibro, commandant de la Brigade anti-sardinards (BAS), un gropuscule d’activistes de la diaspora poursuivit pour avoir organisé le saccage de l’ambassade du Cameroun en France en 2019, accuse notamment le président camerounais, Paul Biya, de « génocide » dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où on aurait déjà enregistré 12 000 morts. Il invite donc Emmanuel Macron à faire pression sur le président camerounais afin de mettre un terme à ce drame et libérer des prisonniers politiques.

Par la voix du ministre de la Communication, le gouvernement « rejette catégoriquement les contrevérités proférées » par cet activiste. Ses récriminations sont assimilées à des « inepties et inventions fantasmagoriques ». René Emmanuel Sadi rappelle que « l’envoi dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest des forces camerounaises de défense et de sécurité » a « pour finalité de préserver l’intégrité territoriale du Cameroun, la paix ainsi que la sécurité des personnes et des biens ». Pour le ministre de la Communication, il s’agit, « à tout le moins, des mesures légales et légitimes, auxquelles aucun gouvernement digne de ce nom ne peut se dérober ».

D.M.

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Les victimes de la crise anglophones interpellent les pays de résidence des leaders des groupes séparatistes qui sévissent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ces responsables séparatistes vivant à l’extérieur du Cameroun, sont accusés de faire de la propagande et de mobiliser des fonds qui servent à financer « des actes criminels » des bandes armées sécessionnistes qui « pillent, assassinent, violent et sème la terreur », soutient l’Association camerounaise des victimes du terrorisme d’Ambazonie (Cavat).

Le 21 février dernier, ce collectif des victimes était face à la presse à Yaoundé. Cette sortie avait pour objectif d’attirer l’attention des dirigeants des pays qui abritent « ces terroristes amabazoniens », afin que ces derniers soient interpellés pour « les crimes dont ils sont auteurs ou complices », a expliqué le collectif.

« Les lois contre le terrorisme en vigueur aux États-Unis, en Angleterre, en Norvège ou en Belgique, entre autres, ne sont pas appliquées contre eux (sécessionnistes, NDLR), pourtant ils doivent répondre de leurs actions devant la justice » selon Me Emmanuel Nsahlai, chef de file du pool des avocats du Cavat.

Le Cavat dit avoir « engagé des actions judiciaires et de plaidoyer » pour faire obstacle à ces pratiques qui, selon l’association, envenimeraient la crise dans la partie anglophone du pays. « Nous avons réussi, depuis un an, à bloquer une vingtaine de comptes bancaires et des comptes Cash outs, une sorte de transfert mobile d’argent, qu’on utilise pour financer les groupes armés ici (Nord-Ouest et Sud-Ouest NDLR). La loi aux États-Unis dit qu’une institution financière ne doit pas laisser ses services financer des crimes, des viols ou du terrorisme », a révélé le pool d’avocat.

L’action du Cavat aurait également permis de bloquer des pages Facebook utilisées par des militants se revendiquant du bord sécessionniste. « Nous avons des plaintes dans les tribunaux. Mais comme ce sont des plaintes au civil, cela peut aller jusqu’à 2 ans », a expliqué Me Emmanuel Nsahlai.

En 2018, le gouvernement camerounais a engagé des démarches auprès des autorités de certains pays pour qu’elles mettent un terme aux activités de soutien aux groupes « ambazonien » sur leur territoire. Dans cette liste des pays hébergeur des activistes séparatistes qui mobiliseraient l’argent « pour l’achat d’armes et le financement des activités terroristes », Yaoundé cite les États-Unis, l’Autriche, la Norvège, la Belgique, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

BE

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La justice française accélère la procédure enclenchée au sujet du saccage de l’Ambassade du Cameroun à Paris. Selon un communiqué de l’ambassadeur du Cameroun en France, Alfred Nguini,  le procès relatif à cette affaire s’ouvre le vendredi 28 février prochain à Paris.

« Les enquêtes se sont accélérées et trois prévenus considérés comme les meneurs de ces bandes, membres de la Brigade anti-sardinards (Bas), les nommés Waffo Wanto dit “Général Wanto”, Thiam Abdoulaye dit “Calibri Calibro”, Azonsop Tchetchago Nelson, dit “Maître corbeau”, sont renvoyés devant le Tribunal correctionnel de Paris le 28 février 2020 pour y être jugés », informe le diplomate camerounais.

Le communiqué indique par ailleurs que l’opposant camerounais Maurice Kamto et son parti politique, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), se sont « contre toute attente » constitués partie civile.

Si Maurice Kamto est soupçonné par le gouvernement camerounais d’être l’instigateur du saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris, aucune plainte n’a été déposée contre lui en France.

Au soir du 26 janvier, une cinquantaine de manifestants camerounais avaient envahi et saccagé l’ambassade du Cameroun. L’événement de Paris entrait dans le sciage des manifestations organisées (sans autorisation du gouvernement) par le MRC contre ce qu’il a qualifié de « hold-up électoral ». Alfred Nguini avait déposé une plainte « contre X » pour « association de malfaiteurs, vandalisme, dégradations volontaires, vol aggravé, menaces et autres, étant entendu que ces infractions ont été commises en réunion et en bandes organisées ».

BE

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Gisèle Tsangue (photo) est le nouveau maire de la commune de Babadjou, une ville de la région de l’Ouest au Cameroun. Comme elle, plusieurs femmes ont été portées à la tête des exécutifs communaux, le 18 février dernier au cours de la première série de sessions de plein droit organisées à travers le pays.

Selon les résultats compilés par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, l’ex-députée à l’Assemblée nationale, Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya quitte l’hémicycle du Palais des verres de Ngoa-Ekelle pour s’installer à l’hôtel municipal de Foumban. Cette militante de la première heure de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) est désormais la patronne de la commune du chef-lieu du département du Noun dans la région de l’Ouest.

La représentativité du genre féminin s’est également consolidée au sein du conseil municipal d’Ebonè dans le département du Moungo dans le Littoral. Félicitée Sidiki Manon est le nouveau dépositaire des attributs de maire de cette localité. Du côté de l’arrondissement de Pouma dans le département de la Sanaga Maritime (Littoral), c’est une femme qui préside aux destinées de cette municipalité acquise aux idéaux du RDPC. Ngo Mboua Dorothée, épouse Nyodog, remplace François Soman, ancien vice-président du bureau exécutif national de l’association des maires Communes et villes unies du Cameroun (CVUC).

Dans le Nyong-et-Kellé, région du Centre, Véronique Éliane Bikay, épouse Kome, est le maire désigné par les membres du conseil municipal de la commune de Dibang pour les cinq prochaines années. Lisette Nkoue fait également partie de ces figures féminines qui font leur entrée dans le cercle des magistrats municipaux au Cameroun. Elue conseiller municipal, sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), lors des consultations électorales du 9 février 2020, elle est la nouvelle idylle de la localité de Baré-Bakem.

La région du Sud compte déjà quelques femmes au rang des maires élus la semaine dernière. C’est le cas de la nommée Makete Dibol qui officie désormais comme le magistrat municipal de la commune de Mintom. Elle rejoint ainsi Élise Mballa Meka qui garde son écharpe de maire de la commune Kom II, à l’issue de la session de plein droit tenue la semaine dernière.

« Aujourd’hui, avec les remontées d’informations du terrain, nous nous rendons compte qu’après la première session de plein droit, on peut se réjouir de ce que nous sommes sur la voie. Les premières tendances sont bonnes pour les femmes », a commenté Justine Diffo Tchunkam, coordonnatrice de More Women In Politics, une association qui milite pour promotion des femmes au sein des appareils politiques.

La représentativité des femmes (55% de la population) reste un défi pour le Cameroun. En 2018, aucune femme n’a pris part à l’élection présidentielle. Pour le double scrutin du 9 février, la plupart des formations politiques ont investi à peine 30% de femmes sur leurs listes. Au cours de la législature qui s’achève, on compte seules 56 femmes qui siègent à l’Assemblée nationale pour 124 hommes. Parmi les 360 maires du pays, 27 sont de sexe féminin. Et au Sénat, pour la nouvelle mandature, 26 femmes siègent pour 64 hommes.

BE

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Dans une correspondance datée du 15 février, le ministre de l’Enseignement supérieur, répercutant les instructions du Premier ministre, demande au recteur de l’université de Yaoundé II-Soa, unique institution universitaire à avoir adopté ce cursus, de lui tenir un rapport détaillé précisant la liste des candidats inscrits au doctorat professionnel dans chaque filière et chaque spécialité. En outre, Jacques Fame Ndongo demande à Adolphe Minkoa She d’indiquer, en plus des critères ayant régi la sélection de ces candidats, les sommes collectées au titre des frais de scolarité.

D’après des responsables de l’université de Yaoundé II-Soa, cette formation a mobilisé au total 499 étudiants, dont 404 en droit et 95 en sciences économiques. Mais seuls 317 étudiants se sont acquittés de leurs frais de scolarité s’élevant à 1,5 million de FCFA par an et par étudiant pendant trois ans, soit un total de près de 1,5 milliard de FCFA.

Des étudiants inscrits au doctorat professionnel ont adressé aux autorités une demande de remboursement de leurs frais de scolarité après la suspension de cursus. Mais dans sa correspondance, le ministre de l’Enseignement supérieur n’indique pas si la démarche du gouvernement vise à répondre à cette demande.

C’est en 2014 que l’université de Yaoundé II-Soa sous la férule de Oumarou Bouba, de regrettée mémoire, a lancé le doctorat professionnel qui subira ensuite une série de revers. En 2017, le nouveau recteur suspend le fameux doctorat professionnel. En 2018, la conférence des chefs des institutions universitaires lui emboite le pas avant que le Premier ministre ne scelle son sort un an plus tard.

 Le 5 novembre 2019, le secrétaire général des services du Premier ministre indique au ministre de l’Enseignement supérieur que « le chef du gouvernement me charge de vous demander de prendre instamment toutes les dispositions nécessaires afin de mettre définitivement un terme à toute initiative tendant à l’instauration du doctorat professionnel, sous quelque forme que ce soit, car contraire à la directive du 11 mars 2006 portant organisation des études universitaires dans l’espace Cemac dans le cadre du système LMD. »

En mai 2019 déjà, le Conseil des ministres du Conseil africain et malgache de l’Enseignement supérieur (Cames), à travers son secrétaire général, Bertrand Mbatchi, note « qu’il n’existe pas de doctorat professionnel dans l’espace Cames où le système licence-master-doctorat est en vigueur ». En conséquence, a-t-il indiqué « le CCG (Comité consultatif général) demande de se conformer aux us et coutumes académiques de cet espace ».

D.M.

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Ce 24 février, plusieurs centaines de jeunes Camerounais, encadrés par les forces de maintien de l’ordre, se sont réunis devant l’ambassade de France à Yaoundé. Ils ont scandé, pendant des heures, des slogans et entonné des chansons patriotiques ou de soutien à Paul Biya, le président camerounais, agitant le drapeau du Cameroun et des pancartes.

Certaines pancartes appelant à la non-ingérence précisent que « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne ni d’aucune grande puissance ». D’autres prennent à partie la diaspora camerounaise en rappelant que « traverser l’Océan atlantique ne fait pas d’un groupuscule d’agitateurs des porte-voix de mon pays, le Cameroun ». « France, pourquoi portes-tu atteinte à mon futur en permettant le financement du terrorisme dans mon pays », interroge une banderole.

Un mouvement similaire a également été organisé devant le consulat de France à Douala, la capitale économique du pays. Ces manifestations constituent, de l’avis des participants, une réponse aux déclarations du chef d’État français, Emmanuel Macron, à l’ouverture le 22 février du Salon international de l’agriculture de Paris.

Interpellé par Thiam Abdoulaye alias Calibri Calibro, un activiste camerounais membre de la Brigade anti-sardinards (BAS), un mouvement de la diaspora accusé du saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris en 2019, le locataire de l’Élysée a affirmé qu’il a exercé des pressions sur son homologue sur la gestion de certains dossiers internes au Cameroun.

« J’ai mis la pression sur Paul Biya pour qu’il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants. J’avais dit, je ne veux pas qu’on se voie à Lyon tant que Kamto n’est pas libéré, et il a été libéré parce qu’on a mis la pression », a par exemple déclaré Emmanuel Macron. Des déclarations insinuant que le président camerounais est aux ordres de la France et jugées inacceptables par une frange de la population.

« Accéder à des sollicitations émanant d’amis anciens et sûrs n’est nullement céder à des pressions », a indiqué, la veille le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. « Le Gouvernement demande instamment aux pays amis et à tous les partenaires du Cameroun, de ne point accorder du crédit à des activistes, des aventuriers ou des forcenés manipulés et instrumentalisés, avides de notoriété, et dont les menées ne visent qu’à nuire à l’image du Cameroun, à la stabilité de nos institutions, à la paix et la cohésion nationales, au risque d’être piégés et de faire preuve d’une candeur, voire d’une inimitié, susceptible de porter préjudice aux bonnes relations du Cameroun avec ces pays et partenaires, et auxquelles le Cameroun attache du prix », a-t-il ajouté.

D.M.

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Le Premier président de la Cour suprême du Cameroun, Daniel Mekobe Sone, veut une meilleure implication de la justice dans le chantier de l’amélioration du climat des affaires du Cameroun. Cette préoccupation était au cœur de l’audience solennelle comptant pour la rentrée 2020 de la plus haute juridiction camerounaise. Audience qui s’est tenue le 20 février 2020 à Yaoundé.

Les différents rapports « Doing Business », les foras et colloques sur les investissements au Cameroun, « ont tendance à épingler la justice et le retard de l’activité normative face aux exigences économiques », a déploré Daniel Mekobe Sone dans son allocution thématisée : « les enjeux de la protection pénale des instruments de paiement et du crédit sur le climat des affaires au Cameroun ».

Les législateurs Cemac et camerounais ont opté pour la protection pénale des instruments de paiement et du crédit comme mesures visant à assainir le climat des affaires. Mais le bilan de l’utilisation de ces outils juridiques par la justice camerounaise « semble mitigé », constate Daniel Mekobe Sone.

À titre d’exemple, « les paiements des sommes supérieures à 500 000 F chez les commerçants et de 1 000 000 de F chez les non-commerçants continuent à se faire en espèces, en dépit de l’amende de 5% prévue pour tout contrevenant », relève-t-il. De l’avis du Premier président de la Cour suprême, ces pratiques n’existent en partie que parce que « les juridictions qui ont un rôle clairement défini en matière de gestion des incidents de paiement semblent amorphes et atones ».

Cet état de choses se traduit par plusieurs conséquences dont l’augmentation du volume des « créances en souffrance [qui] pèsent sur les banques ». En effet, ces sommes dues aux banques camerounaises, par des débiteurs qui ne remboursent pas les crédits contractés, s’élevaient, selon le Premier président, à environ 500 milliards de FCFA en décembre 2019.

Pour changer la donne, le Premier président de la Cour suprême plaide pour une adaptation à la fois des banques et institutions financières, mais aussi celle du droit et des juges qui doivent prendre une place active dans la sécurisation du climat des affaires. Mais avant, les tribunaux doivent désormais « communiquer dans les brefs délais à la banque centrale, les interdictions judiciaires prononcées, les mains levées d’interdiction judiciaire, les levées ou suppressions d’interdictions bancaires », prescrit Mekobe Sone.

BE

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« BIR against blindness ». C’est le nom du programme de prise en charge des personnes défavorisées souffrant des maladies oculaires au Cameroun lancé par l’armée camerounaise. Cette campagne est portée par les équipes du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une force d’élite engagée au premier plan dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.

Lancée à Waza dans le département du Logone et Chari, l’initiative concerne prioritairement les malades de la cataracte. Il s’agit de « l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l’intérieur de l’œil. Cette opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue, au début accompagné de gêne à la lumière », explique le médecin, Lieutenant-colonel Hassan.

Pour cette première étape, l’équipe médicale a consulté environ 150 malades et 120 qui souffraient de la cataracte ont été opérés. « Aujourd’hui, je vous vois. Je vois les arbres autour de moi. Je revois la lumière du jour, quoi de plus beau que ça », a réagi Adoum Abba, un septuagénaire bénéficiaire de l’opération au micro de la chaine de télévision publique, CRTV.

Les autres patients consultés qui présentaient d’autres pathologies oculaires (glaucome, conjonctivite allergique, trachome et amétropie) ont reçu des médicaments pour soulager leurs souffrances.

Outre la volonté de soulager les souffrances de ces populations, autrefois victimes des exactions de Boko Haram, cette initiative vise à rassurer les habitants de la présence effective de l’administration auprès d’eux afin de les encourager à contribuer au développement local, en collaborant avec les autorités et l’armée qui travaille à l’éradiquer complètement l’insécurité.

« L’objectif est de montrer qu’on ne peut pas lutter contre l’insécurité seulement avec les armes. Mais aussi avec les actions concrètes de développement comme une telle campagne qui permettra à ceux qui ont perdu la vue de la retrouver », souligne le médecin, Lieutenant-colonel Hassan. « Quand on a la population avec soi, on a plus besoin des armes pour combattre l’ennemi », ajoute pour sa part le Colonel Ndongo, commandant de l’opération Alpha à l’Extrême-Nord.

La nouvelle campagne sanitaire du BIR vient s’ajouter à une série d’actions réalisées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où ces forces de défense constituent un soutien des populations, à travers des consultations sanitaires et la distribution des médicaments. Elles apportent également une assistance humanitaire, distribuent régulièrement des dons de denrées alimentaires.

Dans la région de l’Extrême-Nord, les soldats du BIR se sont parfois substitués aux enseignants dans des écoles des localités ciblées par les terroristes de Boko Haram.

Selon le ministère camerounais de la Défense, près de 70% des patients reçus dans des hôpitaux militaires du Cameroun sont des civils.

BE

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Le gouvernement s’apprête à voler au secours des Camerounais « en détresse » dans la ville Wuhan dans la province de Huebei, épicentre de l’épidémie de Coronavirus qui secoue la Chine depuis le 31 décembre 2019.

L’information est donnée par le ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex), via un communiqué signé le 20 février 2020 par Felix Mbayu, le ministre délégué auprès du Minrex. « Le chef de l’État a instruit le ministre des Finances, de mettre à la disposition de l’ambassade du Cameroun à Pékin, en procédure d’urgence, une somme de 50 millions FCFA pour porter assistance à ses concitoyens », informe-t-il.

Selon le recensement effectué par l’ambassade du Cameroun en Chine, 300 ressortissants camerounais, en majorité des étudiants, vivent dans la province de Hubei. Parmi eux, 200 se trouvent dans des conditions difficiles à Wuhan. Cette ville présentée comme l’un des principaux foyers de la maladie a été mise en quarantaine par les autorités chinoises afin de limiter la propagation de la souche du coronavirus.

La décision du président camerounais semble répondre aux appels à l’aide lancés par la diaspora camerounaise de Chine. De nombreuses familles souhaitent l’accompagnement du gouvernement pour faire rapatrier leurs proches.

À ce jour, les Camerounais expatriés de l’Empire du Milieu « sont tous sains et saufs », selon le gouvernement camerounais. En début février, le nommé Kem Senou, étudiant camerounais inscrit à l’Université de Yangtze, contracté la maladie. Pris en charge par les autorités chinoises, il a été déclaré « en bon état de santé après un traitement médical », par les services diplomatiques chinois.

Plus de 75 000 personnes ont été infectées au Covid-19 en Chine, et des centaines ailleurs dans plus de 25 pays. La quasi-totalité des nouveaux décès en Chine a été enregistrée dans la province centrale du Hubei. Selon les autorités chinoises, 118 nouveaux décès liés au coronavirus ont été enregistrés ce vendredi 21 février. Au total, 2 236 personnes ont perdu la vie dans le pays depuis le début de l’épidémie.

BE

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Un soldat est aux arrêts depuis le 9 février 2020, dans la ville de Bamenda, chef-lieu dans la région anglophone du Nord-Ouest. Il se trouve à la compagnie de gendarmerie de Bamenda où une enquête a été ouverte. Il est accusé d’avoir ouvert le feu « en violation des règles d’engagement » sur un « véhicule suspect » qui se trouvait dans le parking d’une formation sanitaire, rapporte un communiqué rendu public quelques heures après l’incident par le ministre camerounais de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo.

Dans cette sortie, le Mindef décrit les circonstances de « cet incident avec mort d’homme », survenu au lieu-dit Saint Mary Catholic Hospital à Mankon dans la capitale régionale du Nord-Ouest. Interpellé par une patrouille de la base aérienne 501 qui « traquait précisément un groupe de terroristes sécessionnistes », le véhicule suspect a pris la fuite après un refus d’obtempérer, obligeant la patrouille à se lancer à sa poursuite.

« Après une poursuite sur la voie publique, le véhicule suspect va changer de cap malgré les sommations d’usage, avant de tenter une planque dans le parking du Saint Mary Catholic Hospital, lieu précisément où un soldat ouvrira le feu », rapporte le communiqué.

Le bilan de cet incident fait état d’une perte en vie humaine et d’un blessé. En effet, le conducteur du véhicule, le nommé Fuh Augustin (49 ans) a été mortellement atteint et son corps transporté à la morgue de l’Hôpital régional de Bamenda.

Selon l’armée, le véhicule suspect avait également à son bord un individu « blessé par balle à la jambe gauche il y a deux semaines, sur l’axe Mbengwi-Bamenda, au cours d’une confrontation avec les Forces de défense et de sécurité. Il en a résulté une amputation de ladite jambe au Saint Mary Catholic Hospital, où ce dernier recevait des soins comme patient externe ».

Cet incident intervient à la suite d’un autre qui a coûté la vie à plusieurs civils à Ngarbuh, une autre localité de la région en crise du Nord-Ouest. Une enquête a également été ouverte en vue d’établir la vérité et les responsabilités dans cette affaire qui cristallise l’attention de l’opinion nationale et internationale.  

BE

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